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Anne-Marie Meunier (Traducteur)
EAN : 9782723429627
575 pages
Glénat (12/05/1999)
4.62/5   126 notes
Résumé :
Créées en 1964, les Aventures de Mafalda nous font part des réflexions de Quino sur le monde et sur l'étrange animal qui le peuple : l'être humain.
Les désopilantes réparties de cette petite fille d'Argentine restent dans les annales comme autant de mots d'enfant portant un regard naïf et pourtant si lucide sur la société. Pour toute la famille!
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Ah Mafalda, gentille petite Mafalda. C'est toi qui as provoqué mes premiers fous rires en espagnol …
Je n'ai donc pas hésité, maintenant que je me remets à l'espagnol, à me procurer, dans la langue originale ce qui pour moi est la quintessence de la bande dessinée dans la langue de Cervantès (je sais, je suis bien inculte). Je l'ai lu à petites doses, mais de bout en bout. J'y ai retrouvé des bandes que j'avais étudiées en classe, et j'en ai découvert plein d'autres, qui m'ont bien fait rire, qu'il soit question de politique, de condition de la femme, ou bien de soupe !
Dessinées entre 1964 et 1973, certaines de ces bandes sont aujourd'hui un peu dépassées : les blocs Est et Ouest se sont désagrégés, la situation de l'Argentine n'est plus la même, mais elles continuent à fleurer bon, ces réflexions ingénues d'une petite gamine haute comme trois pommes, même quand elles ont un arrière-goût de nostalgie.
Cette lecture exhaustive m'a aussi permis de connaître mieux certains des amis de Mafalda, car dans certaines bandes, celle-ci n'a pas le fin mot de l'histoire, voire elle n'est même pas présente. L'imagination De Felipe est rafraîchissante et, surtout, mon préféré peut-être, le cynisme hédoniste de Miguelito et son aplomb m'ont régalée. Et n'oublions pas Bureaucratie, la tortue de Mafalda (pas besoin d'expliquer pourquoi, si ?).
Quino a arrêté la publication des histoires de Mafalda en 1973, pour se consacrer à d'autres dessins, avec notamment une dénonciation de la pollution galopante qui donne lieu à des dessins qui font rire jaune, mais dont le message porte. Nous ne saurons donc jamais quelle adolescente insupportable Mafalda serait devenue !
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Mafalda… ou la bd où tu te demande quelque part mais pourquoi tout le monde dit jeunesse parce que quand même !...

Pitch :
Mafalda petite fille argentine, ses copains, son papa, sa maman, son pays… et la politique.

Ouais pourquoi jeunesse ?
Certes j'ai eu petite fille tant la poupée Mafalda que déjà un grand album intégral de ses aventures (il est passé où d'ailleurs cet album ?)

Et je dois dire autant je lisais les strips avec plaisir, autant mais je comprenais rien… mais rien de rien.. quand ma tata m'avait offert le livre, elle me l'avait présenté comme ça « c'est la vie d'une petite fille dans un autre pays, en Argentine. » et certes. Mais Mafalda n'est pas que ça loin de là, c'est une critique politico sociale pure et dure.

Et c'était courageux de la part de Quino. Vu l'époque, le contexte, à cette époque-là, la torture d'état était monnaie courante… putch, dictature militaire toussah… Quino devra d'ailleurs fuir son pays (mais plus tard, après l'arrêt de Mafalda, à l'arrivée aux pouvoirs d'une autre junte militaire une des pires (des milliers de victimes/disparus, l'éditeur du journal où paraissait Mafalda en fait partie)) car jugé subversif.

Mafalda est en lutte constante, pour les droits de l'homme, féministe, écologiste. Se posant et posant d'incessantes questions à tout son entourages (copains compris qui il faut le dire sont un peu à mille lieux de ses interrogations). Mafalda pessimiste, objective

Mafalda c'est les copains : Felipe le romantique et bien trop tendre qui se rêve en militaire en footballeur parce qu'il n'a pas d'autre model de virilité, c'est Manolito le fils de l'épicier (qui s'en prend des sévères dans la gueule, de nos jours maltraitance et flic direct) qui montre l'état de l'économie du pays et rêve d'être multimilliardaire même si tout le monde le prend pour un débile parce que c'est le cancre, c'est Susanita qui rêve déjà d'être mère et mariée mais pas à n'importe qui attention… c'est aussi Miguelito artiste, lui aussi tendre qui ne rêve d'être rien sinon d'être écrivain, c'est Liberté rencontrée à la plage gauchiste pure et dure… c'est papa et ses plantes vertes et ses cachets de nevrocalm, c'est maman et sa soupe, c'est le petit Guille, reste bébé lui dit Mafalda…

C'est aussi toutes les questions qu'ont les enfants de cet âge-là, la haine de la soupe, l'école, les jeux… et c'est là où petite fille je m'y retrouvais, qui m'intéressait.

Mafalda c'est l'état du monde dans les années 60/70 (Quino a commencé les strips en 64 jusqu'en 73), l'état de l'Argentine… pour beaucoup de chose on est toujours au même point (niveau état du monde) et c'est triste…

Mafalda c'est la voix de la liberté, la résistance, la satire…
De nos jours on aurait bien besoin d'une Mafalda… vraiment.
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Mafalda est d'abord lié à mon histoire personnelle. Imaginez une enfance dans un coin paumé de Normandie (je vous rassure, il l'est toujours) et des maisons de la presse où l'idée même de commander un livre tient de l'utopie et les prétextes pour ne pas prendre la commande était nombreux (Note : vous comprendrez pourquoi le jour où, à 17 ans, j'ai découvert la F***, j'y ai vu un paradis littéraire). Les seules BD disponibles étaient Astérix et Lucky Luke (et encore, juste le dernier numéro paru). Aussi, quand, à 7 ans, pendant des vacances en Alsace, j'ai trouvé le premier tome de ses aventures, j'ai immédiatement éprouvé un coup de foudre pour ce personnage, et n'ai eu de cesse de lire tous les albums qui lui étaient consacrés. Autant vous le dire : cela prit du temps.
Mafalda est une petite fille, fille unique d'abord, puis rejointe par Guille, son petit frère qui « fuit la censure » quand sa mère veut l'habiller et est une victime de « la société de consommation » quand il a une indigestion. Mafalda est une enfant ancré dans son temps, qui éprouve de la joie (et même plus) quand ses parents achètent une télévision et une deux chevaux, voiture emblématique et pas seulement en France, une petite fille fan des Beatles et aussi consciente de la société dans laquelle elle vit, de ses bouleversements. Ne réclame-t-elle pas des béquilles pour son moral, à la lecture des journaux ? Chantre de la condition féminine, dans une société où les femmes abandonnent leurs études et leurs projets professionnels pour se marier et avoir des enfants, elle veut étudier, tout en constatant que la plupart des diplômés partent à l'étranger.
Mafalda ne serait pas Mafalda sans ses amis. Susanita, d'abord, sa meilleure amie, est le prototype même de la bourgeoise, que j'imagine très bien, une fois adulte, respectablement mariées, en train de prendre le thé dans son salon avec ses meilleures amies. Elle recevra sûrement Mafalda, son amie d'enfance, avec beaucoup de précaution, et la terreur que ses respectables amies la rencontrent. Pour l'instant, elle se montre d'un racisme confondant, à peu près à hauteur de son égocentrisme.
Du côté des garçons, nous avons Manolito, Miguelito, et Félipe. Celui-ci vit dans le même immeuble que Mafalda, va à l'école avec elle, et est amoureux, régulièrement de camarades de classe inaccessibles. Miguelito est le naïf de la bande, le distrait, celui qui n'écoute pas toujours ce qu'on lui dit. Manolito est moderne sans le savoir, lui qui réinvente le commerce de proximité, à expansion programmée. Il est le mauvais élève, celui à qui ses professeurs disent : « il ne fait pas ses devoirs, il les commet ». Il officierait aujourd'hui, il maîtriserait sur le bout des doigts les réseaux sociaux afin de promouvoir sa petite entreprise, qui ne connaîtrait pas la crise.
Mafalda, l'intégrale, est l'occasion de découvrir d'un coup toutes les aventures de la petite fille argentine. Si vous ne connaissez pas Mafalda, n'hésitez pas à la rencontrer.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Comme beaucoup j'ai découvert Mafalda en cours d'espagnol, durant toute ma scolarité.
J'ai toujours aimé le graphisme de Quino, la façon dont il a dessiné Mafalda peut-être parce que inconsciemment ou consciemment je lisais une hérîne de BD qui se rapprochait de moi physiquement. Puis plus tard au lycée, je me suis vraiment appropriée l'intelligence et la finesse avec lesquelles Quino nous proposait des idées, des idéaux, des avis, des observations etc...etc...politiques sur notre environnement.
Puis encore plus tard, quand je me suis intéressée aux dictatures qui ont sévi en Amérique du Sud dans les 60's,70',80's , j'ai notamment découvert le sort de Julian Delgado, l'éditeur de Quino.
Alors Mafalda a-t-elle vieilli ? Non car ce que véhicule Mafalda c'est cette idée que même enfant, ce qui se passe politiquement, socialement ou encore sociétalement nous appartient, nous touche et nous pouvons avoir une opinion ou au contraire ne pas vouloir en avoir une. Et qu'il faut des personnages comme Mafalda pour retranscrire le monde des adULTES;
Mon fils étudie à son tour l'espagnol à travers des scènes tirées de Mafalda.
Et il a bien compris l'esprit de sa nouvelle copine...Du coup, quand il donne son avis un peu sur tout, j'aime l'appeler Mafaldo en l'encourageant à améliorer son argumentation et...son humour. Car Mafalda c'est aussi une véritable humoriste ! Rire reste le propre de l'Homme et de la Femme et grâce à Mafalda de l'enfant !

« No soy una mujer a su disposición »
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L'on a tous et toutes un livre qui nous accompagne depuis bien longtemps sur le chemin du plaisir de la lecture . Et ce livre on va l'avoir a vie , parcequ'il fait parti de nous . Mafalda c'est une enfance qui se termine , une adolescence qui débute , avec toutes les questions qui vont avec , j'ai un rapport trés profond avec cette bd que méme aujourd'hui je dévore avec le plus grand plaisir . Cette BD est intelligente , pertinente , insolente , philosophique , cette BD est un chef d'oeuvre . Méme a 40 ans on trouve du bonheur a lire Mafalda . Mafalda est intemporelle , on la verra toujours aussi actuelle quand elle s'insurge contre les armes nucléaires , qu'elle peste contre les guerres , qu'elle millite du haut de son enfance pour le féminisme , surtout face a Susanita , la peste de service . le propos de Mafalda est tellement actuel qu'il est irresistible . Mafalda ne sera jamais vielle , et Felipe sera toujours le réveur gentil , malin , intelligent , Miguelito sera toujours le révolutionnaire en herbe , Manolito le pauvre gosse que l'on plaint malgré qu'il soit casse pieds avec son magasin .... Quand à Liberté l'on adore sa liberté de language , son effronterie ... le pére de Mafalda fera toujours une jaunisse quand on lui dira que ces plantes sont en plastique .... Sa mére sera toujours la voix de la sagesse , celle vers qui l'on se tourne quand ça ne va pas.... Mafalda c'est la jeunesse de l'esprit , ne pas croire que cette BD est pour les enfants , ils n'y comprendront rien ... Il faut étre adulte pour voir la finesse de l'humour de Quino , et ces références a un monde qui ne va pas bien .... Cette oeuvre est l'une des rares que l'on continue de découvrir méme 27 ans aprés la premiére rencontre ... le terme chef d'oeuvre est un peu galvaudé , alors on va dire que Quino a produit une oeuvre d'art intemporelle et géniale !!
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critiques presse (2)
BDZoom
18 février 2021
Transposer de la bande dessinée sous format audio pourrait sembler saugrenu, mais les nombreuses adaptations passées ou récentes, très souvent réussies, nous permettent de penser le contraire.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Sceneario
04 février 2014
Le moyen idéal pour s'immerger dans ce strip extrêmement intelligent !
Une pierre angulaire de toute bonne bibliothèque qui se respecte !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Travailler pour gagner sa vie, OK. Mais pourquoi faut-il que cette vie qu'on gagne, il faille la gaspiller à travailler pour gagner sa vie ?
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- Si on s'apercevait que la terre tourne, les manèges feraient faillite.
- J'ai décidé d'affronter la réalité, alors dès qu'elle se présente bien, prévenez-moi.
- L’ennui, quand on est petit, c’est qu’on raconte sa vie en moins de deux.
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Ne remets pas à demain l'effort de confier à un autre ce que tu as à faire aujourd'hui.
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- Je n’arrive vraiment pas à comprendre qu’il y ait des types capables de monter à bord d’un bombardier et de liquider des milliers de gens d’un seul coup !
- Si seulement tout le monde pensait comme toi, Miguelito.
- Parce qu’avec un fusil, bon… Au moins, ça a le mérite du travail artisanal !
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Felipe :
- Mon père m'a expliqué le fonctionnement du jeu d'échecs. On place les pions en premier, sur cette ligne... Ensuite, sur celle-ci, se trouvent le roi et la reine...
Mafalda :
- Non, ça doit être le contraire : d'abord le roi et la reine, et ensuite les pions.
- Non, mon père m'a dit que ce sont d'abord les pions !
- Ton père est socialiste, c'est ça ? Il est socialiste, hein ? Bien sûr ! Il est socialiste, hein , dis-moi ?
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