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Critique de paroles


J'aime l'écriture de Michel Quint. Certaines de ses phrases me trouent l'âme et me transpercent le coeur. Je suis submergée par la puissance de ses mots. Et que dire de ses personnages, sinon qu'ils sont sublimes d'humanité.

Des petites gens touchées par l'Histoire de près ou de loin, essaient de vivre, de se construire ou de se retrouver. Au coeur de Roubaix, cité jadis prospère grâce à ses industries textiles, une petite librairie et sa propriétaire se meurent. Ce n'était pas seulement un lieu pour la lecture, c'était aussi un lieu d'espoir, d'entraide. Alors quoi ? Faut-il tout laisser tomber et baisser les bras ? N'y aurait-il personne pour relever le défi ? Abdel Duponchelle, né de parents aux cultures différentes mais unis par l'amour, est désigné d'office légataire universel. C'est grâce à Yvonne, la libraire, qu'il est entré en littérature, lui l'Arabe blond, rejeté par les uns et par les autres. C'est grâce à Yvonne qu'il est maintenant professeur agrégé de lettres. Mais reprendre une librairie au bord de la faillite quand tout se meurt autour de soi, quand la culture est dictée par des émissions de télévision débilitantes, quand le chômage rode, quand le racisme est latent ainsi que la haine, est-ce bien raisonnable ? "Ici penser est une faute, un oubli de l'instinct de survie."

Dans ce petit livre, Michel Quint fait encore une fois mouche. Peu de pages mais des thèmes essentiels : guerre d'Algérie, ville en perdition, cohabitation difficile, illettrisme, racisme... Michel Quint n'en finit pas de revenir au passé pour expliquer le présent.

Qui est-on sans les autres ? Et pourquoi au lieu de s'entretuer, on ne s'entraiderait pas ? Illusion, naïveté, utopie ? J'm'en fous, moi je veux y croire. Moi, j'veux du bonheur. J'veux des belles histoires, de la solidarité, du rire, des larmes de joie. J'veux des histoires d'hommes et de femmes qui luttent pour s'en sortir, qui refusent la fatalité, qui croient en l'avenir et surtout qui croient aux autres.

Alors, des mots de Michel Quint, j'en veux encore l



Un grand merci à Babelio et aux éditions Phébus pour ce beau partage.

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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