Si près du malheur à Lille

Je connaissais Michel Quint pour avoir été enthousiasmée suite à ma lecture il y a quelques années d'Effroyables jardins", aussi ai-je été enthousiaste en le retrouvant ici dans cette collection des "petits polars du Monde" publiés en partenariat avec la SNCF.
Ici, il s'agit donc non seulement de la redécouverte d'un auteur mais en prime, de la découverte cette fois-ci d'un illustrateur que je connaissait également sans le savoir (surprise que j'ai découverte en lisant la courte biographie qui est incluse en fin d'ouvrage.

Tout démarre entre une rencontre surprenante : celle de Line, une adorable petite fille de six ans et de Bruno, instituteur qui consacre tous ses mercredis à stocker et emballer des cadeaux de Noël pour les enfants les plus démunis. Line, elle, ce qu'elle veut, c'est une panoplie d'entraîneuse de rugby...chose inédite pour Bruno qui n'a jamais entendu un enfant de cet âge formuler un tel souhait, d'autant plus qu'elle n'a pas l'air d'être dans le besoin. de fil en aiguille, Bruno va faire la connaissance de Jessie, la mère de Line et ainsi en apprendre un peu plus pour l'origine de la passion de cette fillette pour le rugby. Bruno étant un homme gentil qui se laisse facilement prêter une oreille attentive pour les confidences, il va en apprendre un peu plus sur le terrible passé de Jessie. Dès lors, il n'aura qu'un désir : lui venir en aide et plus si affinités mais, comme dans tout polar dine de ce nom, vous vous doutez bien que le destin en a décidé autrement...

Un mini-polar bien agencé avec une intrigue qui tient son lecteur jusqu'au bout, des dessins parfois caricaturaux mais qui restent cependant bien travaillés et en prime une échappée touristique en plein coeur de Lille... que demander de plus ? Que vous le découvriez !

A Lille, M. Bruno Delage, instituteur et directeur d'école, s'occupe d'une association qui vient en aide aux plus démunis. Il va tomber sous le charme d'une petite fille Line et s'éprendre de sa maman Jessie, sans se douter qu'une relation sentimentale toxique ressurgirait du passé de la jeune femme, au point d'en bouleverser son destin.

Un très beau récit dont l'intrigue palpitante fait monter crescendo le suspense qui tient le lecteur en haleine jusqu'à l'épilogue. le scénario bien construit et la fluidité de l'écriture font de cette brève nouvelle policière une belle réussite dans laquelle tous les ingrédients sont réunis pour faire passer un agréable moment à tous les mordus de romans policiers. Michel Quint, spécialiste de ce genre littéraire, n'en est pas à son coup d'essai en démontrant une fois de plus son incontestable talent d'écrivain. Alors que les illustrations inédites de Pozla agrémentent judicieusement le récit, le mini-guide de Jean-Michel Boissier nous entraîne dans des escapades gourmandes, culturelles et historiques de la capitale des Flandres. Une suggestion de lecture plaisante !

"Je peux vous aider ? ", si ce sont bien, ces mots là que l'on peut entendre en premier dans les rues de Lille, j'ai du mal à imaginer De Gaulle s'adressant au premier touriste venu qui semblait un peu perdu dans cette métropole !
Avant cette lecture, j'ignorais que Lille était la ville du Grand Charles et que le beffroi pouvait s'écouter avec plaisir, de la musique populaire et typique tous les quarts d'heure.
Pour le texte, c'est du poignant, du désespérant. Avec le malheur qui colle aux basques, la poisse qui poursuit toujours les mêmes, c'est parfois le sentiment que l'on peut ressentir en écoutant les péripéties des plus démunis.
Le style est vivant, on veut croire que l'on peut se reconstruire, que la vie n'est pas qu'un tapis de merde, que le bonheur s'il n'est pas pour aujourd'hui, il sera pour demain...
C'est sans compter sur la connerie, sur la bêtise, sur le manque de chance !
Les croquis sont crayonnés, noirs, au scalpel, l'atmosphère de chaque scène est décrite par une multitude de petits détails, seuls les visages restent obscurs, mais justement dans cette histoire le plus important n'est pas de mettre un nom aux acteurs de cette nouvelle, car cela leur est arrivé et cela pourrait arriver à d'autres.
La jalousie, la bêtise, la peur du lendemain, la paranoïa, sont des choses universellement partagées ... Malheureusement.

Les Petits polars du Monde sont un peu comme une agence de voyage, une nouvelle destination à chaque volume. Avec cette nouvelle, nous débarquons à Lille pour faire la connaissance de M. Bruno Delage, instituteur et directeur d'école qui occupe également le rôle de père noël au sein d'une petite association. Agathe, une autre bénévole de la même association, est amoureuse de Bruno mais résignée, elle fréquente un autre homme, qui est très jaloux. Un jour, M. Delage croise la route de la petite Line, la fillette veut comme cadeau une panoplie d'arbitre de rugby. Quand plus tard il rencontre Jessie, la mère de la fille, c'est comme un coup de foudre pour lui. Mais Jessie a un passé douloureux...

Avec de tels ingrédients, on se doute de la tournure des évènements, ce sera dramatique. Il ne pouvait en être autrement. le récit de Jessie sur son passé est assez dur, malheureusement cela fait écho à une triste réalité.

Une petite critique pour un petit polar découvert sur les sièges du train un matin pour aller travailler...Comme quoi les auteurs peuvent être découverts et lus de toutes les façons possibles...je trouve très agréable de lire un petit polar qui se déroule dans la ville de Lille. Histoire très simple mais dont on découvre la fin dans les dernières lignes seulement et nous montre un aperçu de cette grande ville du Nord.