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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Elle est à cet âge où la réalité, l'imagination et le rêve ont encore des frontières floues, aisément franchies. Et pourtant, son sens de l'observation est celui d'un être mature, que les expériences même limitées ont prématurément murie.

Ce qui hante ses cauchemars est cependant construit sur une histoire authentique, celle des deuils qui ont marqués les deux dernières générations de sa famille. Des morts précoces, laissant derrière elles des époux hagards et des orphelins ballotés. Or la mort rode encore autour d'elle, déclinée en suicide ou en accident. Est-ce pour cette raison qu'elle anime d'une vie imaginaire la poupée qu'elle ne quitte pas, autour d'une jungle domestique qui envahit l'espace familial ? Les craintes se focalisent sur ses propres parents et surtout sa mère, dépressive et malheureuse en ménage.

Cette enfant qui ressent en permanence un profond sentiment de solitude, et une fascination pour la mort dans le contexte d'une famille éprouvée par les disparitions, devrait sans aucun doute solliciter les réserves d'empathie de circonstance. Et pourtant, la magie n'opère pas . Est-ce lié à l'écriture qui laisse à distance les sentiments ? Est-ce une conséquence de la traduction ? Dès le départ le style semble maladroit et cela ne contribue bien entendu pas à engendrer la compassion.

Découverte de cette autrice colombienne qui est l'auteur de huit livres dont deux, y compris le présent ont été traduits en français.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Cap sur Cali, en Colombie, en 1983, où nous faisons la connaissance d'un couple, plutôt mal assorti et de leur fille de huit ans Claudia.

Ils ont presque vingt ans d'écart et leur mariage relevait plus de la raison que de l'amour, en tout cas lui était bien plus amoureux qu'elle. Il est propriétaire d'un supermarché, gagne bien sa vie, alors qu'elle s'ennuie : les heures s'écoulent au rythme de la lecture des magazines people. Claudia qui, entre parenthèses, se rend bien compte qu'elle n'a que peu d'importance pour sa mère, qui lui a dit qu'elle ne voulait pas d'enfant !

Elle trouve un peu de tendresse auprès de sa tante, la soeur de son père qui décide de faire un voyage mystérieux en Europe et les informe au retour qu'elle a épousé Gonzalo, bellâtre tout en muscles, bien plus jeune qu'elle.

Il arrive ce qui devait arriver : Gonzalo et Claudia-mère deviennent amants et finissent par se faire prendre en flagrant délit. Exit Gonzalo, mais où est-il parti, Claudia parfois imagine que son père est responsable de la disparition. La mère sombre dans la dépression…

Cette famille avait tout pour me plaire : la grand-mère paternelle de Claudia est morte en couches, faisant d'emblée du bébé un criminel aux yeux du père qui va les abandonner aux grands-parents, et lorsqu'il les « récupèrent » il va se montre cruel avec le père de Claudia. On est donc dans le registre de l'abandon, et du côté de Claudia-mère, ce n'est guère plus chaleureux…

L'histoire est racontée, au jour le jour, ou presque par la petite fille, âgée de huit ans, avec une inversion des rôles, puisque c'est elle qui veille sur sa mère, essaie de capter un peu d'attention, en vain, dépression ou auto-centrisme, on ne sait plus très bien. Toujours est-il que les morts, les suicides et les abîmes de chacun vont prendre une place importante dans le récit. le tout sur fond de Grace Kelly, Natalie Wood et d'autres personnes au destin tragique.

Encore une fois, je suis restée sur ma faim, car l'auteure a trop tutoyé la romance avec ce récit qui aurait gagné à plus de profondeur. Seule, la petite fille a réussi à me convaincre, mais les adultes sont vraiment trop défaillants et ne tirent jamais de leçon de ce qui leur arrive. Les déceptions s'enchaînent décidément. La fin est étrange et laisse un goût d'inachevé.

Je voulais découvrir l'écriture de Pilar Quintana dont on a beaucoup parlé du roman précédent « La chienne » que je lirai peut-être un jour pour ne pas avoir de regrets.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Calmann-Levy qui m'ont permis de découvrir ce roman et la plume de son auteure.

#Nosabîmes #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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En 1983, Claudia est une fillette de huit ans en admiration devant sa mère. Mère qui ne l'aime pas, n'aime pas son mari, se désole de sa vie. La fillette va être le témoin de la liaison que sa mère entame avec le mari de sa belle-soeur, mais aussi de sa dépression.
Le roman se place du point de vue de la petite fille. Claudia est intelligente et observatrice. Elle est aussi sensible aux émotions de sa mère, au point de retranscrire par ses mots d'enfant toute la détresse qu'elle ressent autour d'elle, sans vraiment en prendre la mesure.
Ce point de vue enfantin fait aussi un peu la limite du roman, qui manque un peu d'épaisseur, car Claudia s'attache aux petits détails de son environnement, laissant parfois de côté le vie des adultes. Et puis la fin est quand même abrupt et ne résout pas grand chose à l'intrigue, laissant les personnages dans un statut quo frustrant.
Reste une lecture délicate dont l'intrigue ne m'a pas tout à fait convaincue.
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Claudia, 8 ans vit avec ses parents en Colombie ;le papa est propriétaire d'un supermarché et est beaucoup plus âgé que son épouse. Celle-ci s'ennuit. Sa belle-soeur lui présente son nouveau compagnon et elle en tombe amoureuse. le mari l 'apprend et l' amant disparaît du jour au lendemain. L'épouse tombe en dépression.
La petite fille essaie de comprendre ce qu'il se passe avec son regard d'enfant, elle veut se rapprocher de sa maman qui est dans un autre monde.
C'est une histoire simple, du quotidien sur la solitude, le rôle d'un enfant qui protège un adulte, les angoisses.
Une écriture délicate
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Je suis un peu ennuyée pour rédiger quelques mots pour ce roman.
J'ai beaucoup mieux aimé les deux premières parties où la tristesse est moins présente et ou je me suis plue à faire connaissance avec notre héroine qui découvre la vie avec ses joies et ses tristesses.
Ce roman est très sombre à l'image du monde de la dépression nerveuse .
Le décor aussi est très austère que de falaises que d'abîmes.
Quelques citations sur la vie que j'aurai du relevées
Le positif la jungle les plantes qui font le bonheur de quelques unes et qui omme tous êtres vivants peuvent se sentir dépérir.
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#Chronique pour les Editions Calmann-Lévy​ : Nos abîmes de Pilar Quintana

{"Avant la dispute de mes parents, la dispute de ma mère et de ma tante, avant que Gonzalo n'arrive dans la famille, j'avais des certitudes. Les mamans avaient des enfants parce qu'elles le désiraient."

1983, Cali. Claudia, huit ans, adore sa mère, mais cet amour n'est pas réciproque. Sa mère n'aime pas non plus son mari plus âgé et déjà chauve. Elle qui rêvait d'une vie glamour… Mais un jour, sa belle-soeur lui présente sa nouvelle conquête, et la mère de Claudia en tombe immédiatement amoureuse.
Sous les yeux de l'enfant, elle va entamer une relation cachée, vivre un amour impossible, puis sombrer. Pris de pitié, son mari lui loue une maison haut perchée dans les montagnes pour qu'elle se repose. Mais ce changement de décor pourra-t-il la sauver de son agonie?}

👉Nos abîmes est un roman contemporain qui se lit bien, il n'est pas très épais, les pages se tournent rapidement, l'histoire est plaisante, mais sans plus. Je m'attendais à mieux et je regrette qu'elle ne m'ait pas plus emballée.
👉L'intégralité de mon avis est disponible ICI : http://www.leslecturesdelily.com/2022/01/nos-abimes-ecrit-par-pilar-quintana.html#more
Les lectures de Lily​
www.leslecturesdelily.com

💬Quand je rentrais de l'école, je la trouvais au lit avec un magazine. Je déjeunais et elle feuilletait les pages. Je faisais mes devoirs et elle feuilletait les pages. Je regardais Sésame Street et elle feuilletait les pages.

#nosabimes #pilarquintana #calmannlevy #défilecturefb2022 #leslecturesdelily #contemporain #lecturedejanvier2022 #challenge #avislecture
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Nos abîmes se titule Les abîmes en VO; ceci me paraît mieux correspondre aux différents abîmes évoqués dans ce roman, un sujet qui n'est pas exclusif aux personnages de cette histoire, mais c'est plutôt un contexte général à Cali.

Ce roman exprime avec tact la situation de beaucoup de femmes dans les années 70-80 en Colombie, avec la ville de Cali submergée par la violence des narco-trafiquants et les femmes soumises à l'autorité patriarcale, sans possibilités de choix pour beaucoup de sujets.
Je disais avec tact parce que la narratrice de cette histoire est un fillette de 8 ans, Claudia, trop innocente pour juger et comprendre la mésentente de ses parents et autres drames alentour.
Les parents de Claudia ont 20 ans de différence d'âge; la mère se prénomme aussi Claudia et voulait étudier le Droit. Mais son père s'y est opposé et ses parents ont insisté pour qu'elle épouse un candidat plus âgé avec une bonne situation économique.

Lorsque Claudia-fille atteint ses 8 ans, sa mère se morfond chez elle, malgré ses multiples petites occupations. Jusqu'au jour où cette mère va éprouver une passion dévorante et enfreindre tous les interdits jusqu'à la fin de l'affaire. Ce que va la rendre complètement dépressive.

Claudia-fille a vu et entendu beaucoup de choses qu'elle ne sait pas interpréter mais tout ceci lui a provoqué des terreurs, surtout nocturnes avec une véritable obsession pour les abîmes : celui aperçu depuis un 18è étage, les précipices autour de la maison de la montagne, la jungle végétale de sa maison de Cali.

Il existe un genre littéraire en Colombie appelé néogothique tropical, défini comme une narrative avec des corps enfermés dans un espace délimité et qui seraient l'expression symbolique de peurs enracinées de type social, avec une vision de la violence et une expression de la terreur.

C'est un roman facile à lire avec ce discours limpide de la gamine de 8 ans, mais le texte se prête à des analyses sur plusieurs plans.
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Lecture assez peu enthousiasmante d' un roman sombre qui traîne en longueur.Toutefois le fait que la narratrice soit une fillette de 8 ans, Claudia, est intéressant.Claudia est le témoin de la descente aux enfers de sa mère Claudia, de son obsession du suicide .Ce point de vue interroge : comment la fillette parviendra-t-elle à se construire comme adulte ?De plus, l'histoire déroule des sombres destinées de femmes parentes ou amies de la mère de Claudia.Comment la fillette vivra-t-elle sa vie de femme ? Porter le même prénom que sa mère peut être une malédiction.Rien ne lui est épargné.Elle vit en direct l'adultère de sa mère avec Gonzalo, le jeune mari de sa tante Amélia.Les portraits d'hommes sont dévalorisés, Jorge le père de Claudia est le mari imposé à Claudia, il n'a rien d'un séducteur.Gonzalo est l'infidèle, Patrick, un ancien amant de Claudia l'a quittée.La fillette se console auprès de sa poupée Paulina.Les paysages de hautes falaises et d'abîmes ajoutent des touches effrayantes à l'ambiance funeste du roman.
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