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EAN : 9782743631680
240 pages
Payot et Rivages (04/03/2015)
3.51/5   48 notes
Résumé :
Ce recueil de nouvelles signe le retour de l'excellence de Bernard Quiriny.

Tout comme dans les Contes carnivores, en une vingtaine de petites nouvelles, l'auteur fait preuve ici d'une inépuisable fécondité imaginative, mêlant avec un talent inimitable le burlesque au fantastique, le grotesque au tragique, l'ironie la plus mordante à l'onirisme le plus scabreux.
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Aïe ! Comment résumer un livre de nouvelles ? Et si on commençait par le titre ? « Histoires assassines » ? Faut pas être un prix Nobel pour comprendre que la mort est omniprésente dans cet ouvrage, et cela de mille et une manières pour le moins inattendues… Mais pas de panique ! N'évacuez pas les femmes ! Les enfants peut-être…

Parmi ces nouvelles, une des plus marquantes est celle qui voit un critique littéraire tuer un auteur chaque jour pendant un mois. Oh ! Il ne leur en veut pas spécialement et on ignore quelle mouche l'a piqué, mais il poursuit son projet avec efficacité. Trente-et-un portraits d'écrivains vite et efficacement esquissés… Avant d'être liquidés de 31 façons…

Dans « Les choses ont la parole », différents objets nous parlent. Ils sont animés d'une vie propre. À propos de vie, justement, ils servent souvent à l'ôter ou deviennent les complices (parfois involontaires) dans le passage de vie à trépas.

Et si nous nous penchons sur « La tournée amazonienne (II) », nous découvrons une tribu au moeurs très particulières, les Tuponis : ils se réveillent chaque matin comme s'ils venaient au monde et embrassent une nouvelle vie qui va durer une journée complète au cours de laquelle les adultes vont choisir le métier qui va être le leur pour ce jour en particulier et où les hommes vont proposer à plusieurs femmes de les épouser, ils sont polygames, avant de tout reprendre à zéro le lendemain.

L'imagination de Bernard Quiriny semble sans limite tant les situations et les manières d'écrire varient d'une nouvelle à l'autre, au point que l'on pourrait croire qu'il s'agit d'auteurs différents. Pour moi, qui ne suis pas très friand de nouvelles, ce livre est une agréable découverte.
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Un recueil de nouvelles très courtes mais percutantes et efficaces.
Le style est enlevé, le ton acerbe, caustique et diablement drôle, si tant est qu'on aime l'humour noir, très noir et sans sucre.
Certains thèmes reviennent à travers plusieurs nouvelles : différents patients aux pathologies toutes plus invraisemblables les unes que les autres, différents peuples aux moeurs complètement décalées, des règlements de comptes entre critiques littéraires et écrivains par journaux interposés, des échanges épistolaires, des amitiés renouées ou bafouées.
Bref, un joyeux mélange de situations diverses et variées où chacune apporte son lot d'étrangeté, de mystère, de tuerie parfois froide et rarement sans douleur.
Un verbe saignant et un phrasé qui fait mouche (ou papillon c'est selon). En lisant ce livre, vous allez certainement vous découvrir une âme un brin sadique. Moi, pour le coup, je me suis bien marrée.
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"Si je voulais que mes nouvelles ressemblent à quelque chose, je voudrais qu'elles ressemblent à Magritte." Pas très surprenante, cette déclaration de Bernard Quiriny, et pas seulement pour sa belgitude. L'écrivain, on le sait, est un adepte de l'absurde et du loufoque, surréaliste dirait-on si le qualificatif n'était aussi galvaudé. Histoires assassines, son dernier recueil de nouvelles, est dans la lignée de ce qu'il a écrit auparavant. 20 récits, d'une à 20 pages dont certains, les plus réussis, forment une petite série (les patients d'un docteur, une expédition dans les tribus amazoniennes). Bien qu'impeccables et toujours remarquablement développées autour d'une idée de départ incongrue (le bleuissement des corps après l'amour, la volonté d'un critique littéraire de tuer un écrivain par jour, etc.), ces nouvelles surprennent cependant moins que par le passé mais sans doute faut-il y voir une certaine habitude du lecteur au style, à l'ironie et à l'imagination de l'auteur qu'à une perte d'inspiration de ce dernier. Tous ses héros questionnent le fonctionnement de la société et sa "normalité". Ils sont en marge, inadaptés et, forcément, un peu exclus. le contraste entre l'incongruité des postulats énoncés par Quiriny et son style poético-réaliste, dans un raisonnement parfois sérieux comme une théorie scientifique, crée un décalage irrésistible. Lire Quiriny est un plaisir sans cesse renouvelé. Pourquoi le bouder ?
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Decouverte de cet auteur par ce recueil de nouvelles, il y en a des bonnes et des moins bonnes .
J'ai bien aimé l'humour cynique de l'auteur, ses réflexions sur certains sujets, son originalité aussi.
Même si je n'ai pas accroché à la totalité du livre, quelques nouvelles ont retenu mon attention : la première est surprenante par son sujet et son traitement (hommage à la couleur bleue), sévère mais juste, et surtout les choses ont la parole et les deux correctifs. Ces dernières sont pleines d'humour décalé comme j'aime.
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Je ne sais plus quelle babélienne critique m'a donné l'envie de découvrir Bernard Quiriny. C'est bien dommage pour son auteur car je l'aurais bien gratifié d'un ballotin de pralines Neuhaus en remerciement du plaisir que j'ai connu en suivant son avis !
« Histoires assassines » est un recueil d'une vingtaine de nouvelles qui diffèrent par leurs thèmes mais qui ont en commun un humour décalé qui est incontestablement le fruit que d'une imagination incroyablement féconde. Je ne pourrais les qualifier mieux que ne l'a fait Mladoria dans sa critique du 7/09/2016 (https://www.babelio.com/livres/Quiriny-Histoires-assassines/693894/critiques/1140502).
De plus, à mon humble avis, Bernard Quiriny maîtrise parfaitement ce genre difficile qu'est la nouvelle. Ses phrases sont ciselées, s'agençant de manière précise et élégante comme les pièces d'une belle marqueterie. Ses textes ont la concision appropriée aux nouvelles et leur langue élégante renforce encore leur côté décalé. Bravo ! Une autre raison pour moi d'être fier d'être Belge, même si cet auteur belge a actuellement quitté la Belgique pour enseigner la philosophie du droit à l'université de Bordeaux.
J'ai hâte de découvrir ses autres textes, espérant qu'ils me régaleront autant que ceux-ci !
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critiques presse (4)
Une lecture dont il est difficile de parler sans dénaturer l’humour très pince-sans-rire de l’auteur. Mais, si certaines nouvelles m’ont moins parlé que d’autres, la rencontre fut assez marquante.
Lire la critique sur le site : LesVagabondsduReve
LeFigaro
16 avril 2015
Bernard Quiriny combine, dans ce recueil de nouvelles, les formats et registres les plus divers (...) subtilement organisés dans un jeu de miroirs.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeSoir
09 mars 2015
L’écrivain belge dérape allègrement un peu partout et ça fait du bien.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Lexpress
09 mars 2015
Bernard Quiriny a concocté pour ses exquises Histoires assassines un bon nombre de trames jouissives. Il n'a pas son pareil pour s'emparer d'une idée poétique et la développer dans une écriture délicieusement hors des modes.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Les aiguilles

[...]
Comme elle est habile ! C'est merveille de la voir à l'ouvrage. Ses bonnets multicolores sont magnifiques, ses pulls sont des tableaux. Tous les enfants par ici l'hiver arborent ses écharpes, sans savoir qu'avec nous la vieille fait aussi passer les anges, et que les outils qui ont tricoté leurs chandails leur ont évité bien des petits frères.
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A un rédacteur en chef

Cher Christian,
Au sujet de mon article élogieux sur le roman de M***, que je t'ai envoyé la semaine dernière: je viens entre-temps de lire le livre, qui est archinul. Je voudrais du coup récrire mon papier. Est-il encore temps?
Amicalement.
H.
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La cheminée

J ai brûlé des copeaux, brûlé des journaux, brûlé des bûches, des bottins, des papiers compromettants, j'ai brûlé du chêne, brûlé du charme, du hêtre, j'ai rôti des viandes, j'ai brûlé du frêne, j'ai brûlé la maison.
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[...]l'expression "prendre son pied" vient de la distribution du magot ramené au port par les corsaires, converti en or ; après qu'on ait ôté le tiers du roi et celui de l'armateur, l'équipage se partageait le reste en tas d'un pied (trente centimètres) ; chacun prenait son pied puis filait au bordel, d'où le raccourci.
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Comme le dit le Pr Berg, de l’université de Fribourg : « On en est toujours au point mort, et il est stupéfiant de voir qu’en dépit de ses recherches intensives la communauté scientifique mondiale est impuissante. Rarement problème de santé aura suscité tant d’efforts pour si peu de résultats. » En attendant l’improbable explication, l’humanité se résigne à ne plus pouvoir faire l’amour en secret. Impossible d’intercaler un coït entre deux rendez-vous, ou de faire l’amour au bureau avant une réunion, sans paraître bleu devant les collègues, sachant de surcroît que le partenaire, s’il est dans la salle, sera identifié sur-le-champ. Certains prennent les choses avec bonhomie, et ne changent rien à leur comportement. Ils s’exhibent en public sans avoir débleui, ignorant les regards scandalisés des bien-pensants, soutenant que sortir de chez soi n’est pas un crime et affirmant que « ce n’est pas comme s’ils faisaient l’amour en public ». Toutefois, aux yeux d’autrui, il est aussi indécent de se promener bleu par les rues que de copuler ouvertement sur la place. Les mères de famille qui croisent un homme bleu cachent de leur main les yeux de leurs rejetons, et rougissent quand ceux-ci demandent en parlant fort pourquoi la peau du monsieur est ainsi colorée. Les passants pouffent, mais on trouve que ce serait au monsieur de rougir, s’il pouvait. (« Bleuir d’amour »)
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Videos de Bernard Quiriny (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bernard Quiriny
En une fable contemporaine irrésistible de brio littéraire et philosophique, l'écrivain Bernard Quiriny raconte la pensée libérale, ses fondements, ses développements, son histoire, à travers les débats d'un club imaginaire dont on rêverait de pousser les portes.
Ils aiment la liberté, la propriété privée, l'égalité des droits. Ils se méfient de l'État, du pouvoir, des impôts. Ils détestent qu'on leur dise quoi penser ou comment mener leur vie. Ils ne sont pas d'accord sur tout mais se retrouvent sur l'essentiel. Constant, Stuart Mill, Smith, Say, Tocqueville, Sieyès ou Hayek : ce sont les libéraux, ces penseurs parfois présentés comme des épouvantails, sans qu'on prenne toujours la peine de les lire.
Avec style et humour, Bernard Quiriny explore les oeuvres des grands auteurs et montre comment les débats d'hier continuent d'influencer ceux d'aujourd'hui. Un panorama complet, accessible à tous. Une grande fresque qui se déploie avec élégance. Un éloge de cette denrée fragile et précieuse, la liberté.
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