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Critique de Le_chien_critique


Et si les femmes prenaient le pouvoir ?

En ces temps de féminisme, le pitch de ce roman me faisait de l'oeil, en espérant y trouver une satire mordante du politiquement correcte, une sorte de miroir inversé de la servante écarlate.
Soit, dans les années 70, une révolution féministe s'empare du pouvoir au Bénélux. Une douce utopie où la femme est libérée, délivrée, et l'homme remis à sa place, celle de chien. Peu à peu, la révolution des mentalités se transforment en utopie pour les unes, en dictature pour les uns. Les frontières se ferment et black out sur ce qui se passe à l'intérieur de l'Empire des femmes.
En 2010, une délégation journalistique est autorisée à y pénétrer.

Si c'est le renversement des consciences ou l'uchronie qui vous intéresse, passez votre chemin, il n'en est question qu'au détour de quelques scènes. Si c'est une farce antiféministe que vous voulez lire, changez de trottoir. Il ne sera questions ici que du voyage de la délégation journalistique et de resucée de notre histoire.
On voit venir de loin où veut nous mener l'auteur : Homme Femme, même combat, une fois au pouvoir, c'est le pouvoir qui mène la danse, pas le genre.

Entre la délégation journalistique pro-féministe, nous prenons connaissance du journal intime d'une femme lambda de l'empire, une femme libérée, délivrée. Enfin libérée, tout dépend de sa position sociale, faudrait pas trop déconné quand même, la révolution oui, mais pour les puissantes. Puissantes qui sont fidèles à l'imagerie : décadence, sexe et luxure.
Entre la vision idyllique présentée à la délégation, la montée de de cette femme anonyme dans les couloirs du pouvoir, rien n'est original. L'empire féministe est un mixte entre Corée du nord, URSS, royauté, nazisme et théocratie. La propagande reste ce qu'elle est, on se doute facilement de ce qui va se passer.
Mais ça se laisse lire, les pages défilent, on sourit sur quelques belles inventions, comme ce journal intitulé Féminité en lieu et place de l'Humanité, ou cette autoroute trans-impériale à 6 voies alors que seuls la classe dirigeante possède une voiture, ou encore comment l'homme doit renier son genre, en se coupant les roubignoles.

Au final, reste cependant un tout ça pour ça.

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