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EAN : 9791022600293
10 pages
Editions Métailié (17/10/2013)
3.5/5   8 notes
Résumé :
Dans ces récits solidement construits, l'inquiétante étrangeté de chaque détail, l'horreur toute simple ? donc absolue ? et le réalisme alimentent un fantastique aussi spectaculaire qu'ambigu ; fantastique parfois drôle, plausible et cependant opaque comme peuvent l'être la monstruosité de l'enfance, la force tonnante d'un fleuve en crue, l'inclémence de la forêt vierge et des midis tropicaux ou le délire de l'homme, délire de l'amour ou folie de mort.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Sous les conseils de mh17, j'ai entre les mains une nouvelle bien intriguante, qui suscitera assez ma curiosité pour me donner envie de poursuivre cette rencontre littéraire. Un grand merci donc !
Ici, une trés courte nouvelle d'une femme qui va mourir en 5 jours, d'une mort inconnue...
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Cette petite nouvelle ouvre la superbe anthologie « Histoires étranges et fantastiques d'Amérique latine ». A minuit, j'ouvre mon livre toute impatiente de le découvrir et je commence à lire. Je ne connais pas du tout le Paraguayen Horacio Quiroga (1879-1937) et je ne prends pas le temps de lire la notice qui présente l'auteur et ses obsessions. C'est une sorte de conte de fée détourné à l'élégance glaciale et hautaine. Un couple de jeunes mariés la pure Alice et le froid Jordan. Elle l'aime mais elle craint sa stature. Lui l'aime profondément, sans le laisser paraître. Elle souffre bientôt d'une maladie inexpliquée. On se demande ce qu'il lui a fait, elle perd connaissance, les médecins se penchent en vain sur son cas, une petite tâche apparaît sur son oreiller de plumes...Madre de Dios !
Abstenez vous de lire ce conte avant de vous endormir.
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C'est la seule nouvelle que j'ai lu du recueil Cuentos de amor de locura y de muerte. Je donne le titre en espagnol car c'est en version originale que j'ai lu El almohadón de plumas. le style est remarquable et permet en peu de pages de nous mettre dans le contexte de l'histoire: le couple un peu mal assorti d'un homme rigide et froid et de son épouse pleine d'attentes muettes et non assouvies, installés dans une maison sans âme, aux allures de palace. La seconde partie nous précipite dans le dépérissement rapide puis la mort de cette jeune épousée. C'est assez dérangeant car si la nouvelle commence avec un côté réaliste, la fin m'a parue si fantasque que j'ai voulu voir dans la créature responsable de la mort de l'épouse une métaphore de la maladie mentale. Je vois, à la lecture de cette nouvelle, en Quiroga un précurseur du réalisme magique qui est devenu la marque de commerce de la littérature latino-américaine.
J'ai appris après cette lecture que l'auteur s'était lui-même marié avec une jeune fille de 15 ans, que sa vie avait été marquée par la mort de proches et qu'il s'était suicidé à l'âge de 58 ans… ce qui ne m'a pas étonnée étant donnée la teneur de cette nouvelle. Quoi qu'il en soit, il est bien difficile de juger un auteur sur une seule courte nouvelle. C'est un auteur peu connu dans le monde francophone et il me semble mériter que je poursuive la découverte de ses écrits.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La chambre à coucher restait tout le jour entièrement éclairée, dans un silence complet. Les heures se passaient sans que l’on entendît le moindre bruit. Alicia somnolait. Jordan vivait dans le salon dont toutes les lampes étaient également allumées. Il marchait sans arrêt de long en large avec une infatigable obstination. Le tapis étouffait ses pas. Par moments il entrait dans la chambre et poursuivait son va-et-vient muet le long du lit, s’arrêtant un instant à chaque extrémité pour regarder sa femme.
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La maison dans laquelle ils vivaient n’était pas la moindre cause de ses frémissements. La blancheur de la cour silencieuse – frises, colonnes et statues de marbre -produisait une automnale impression de palais enchanté. Dedans, l’éclat glacial du stuc, sans la moindre égratignure sur les hauts murs, accentuait cette sensation de froid inquiétant. Quand on passait d’une pièce à l’autre, la maison entière faisait écho aux pas, comme si un abandon prolongé l’avait rendue plus sonore.
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No obstante, había concluido echar un velo sobre sus antiguos sueños.
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Video de Horacio Quiroga (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Horacio Quiroga
« […] « La poésie est parole dans le temps », Machado (1875-1939) n'a pas cessé de l'affirmer. Encore fallait-il que le temps ne se résumât pas à la pression immobile du passé sur la circonstance, ni la parole au simple ressassement de l'irrémédiable. Certes Machado […] a éprouvé une manière d'attirance étrange devant la négativité et la noirceur du destin de l'Espagne. Il ne s'y est point abandonné. Ou plutôt, avec une véhémence souvent proche du désespoir, une tendresse mêlée de répulsion et de haine, il a tenté, longuement, d'en sonder les abîmes. […] La poésie - Machado, seul de sa génération, s'en persuade - n'a plus pour tâche de répertorier pieusement les ruines ; elle se doit d'inventer le futur, cette dimension héroïque de la durée que les Espagnols ont désappris dans leur coeur, dans leur chair, dans leur langue depuis les siècles révolus de la Reconquête. […] […] Nostalgique de l'Inaltérable, à la poursuite du mouvant… Par son inachèvement même, dans son échec à s'identifier à l'Autre, la poésie d'Antonio Machado atteste, et plus fortement que certaines oeuvres mieux accomplies, la permanence et la précarité d'un chemin. Hantée par le néant, elle se refuse au constat de l'accord impossible. Prisonnière du doute et de la dispersion, elle prononce les mots d'une reconnaissance. Elle déclare la tâche indéfinie de l'homme, la même soif à partager. » (Claude Esteban.)
« […] “À combien estimez-vous ce que vous offrez en échange de notre sympathie et de nos éloges ? » Je répondrai brièvement. En valeur absolue, mon oeuvre doit en avoir bien peu, en admettant qu'elle en ait ; mais je crois - et c'est en cela que consiste sa valeur relative - avoir contribué avec elle, et en même temps que d'autres poètes de ma génération, à l'émondage de branches superflues dans l'arbre de la lyrique espagnole, et avoir travaillé avec un amour sincère pour de futurs et plus robustes printemps. » (Antonio Machado, Pour « Pages choisies », Baeza, 20 avril 1917.)
« Mystérieux, silencieux, sans cesse il allait et venait. Son regard était si profond qu'on le pouvait à peine voir. Quand il parlait, il avait un accent timide et hautain. Et l'on voyait presque toujours brûler le feu de ses pensées. Il était lumineux, profond, car il était de bonne foi. Il aurait pu être berger de mille lions et d'agneaux à la fois. Il eût gouverné les tempêtes ou porté un rayon de miel. Il chantait en des vers profonds, dont il possédait le secret, les merveilles de la vie ou de l'amour ou du plaisir. Monté sur un Pégase étrange il partit un jour en quête d'impossible. Je prie mes dieux pour Antonio, qu'ils le gardent toujours. Amen. » (Rubén Darío, Oraison pour Antonio Machado)
0:00 - Titre 0:06 - Solitudes, VI 3:52 - du chemin, XXII 4:38 - Chanson, XLI 5:39 - Humour, fantaisies, notes, LIX 7:06 - Galeries, LXXVIII 7:54 - Varia, XCV, Couplets mondains 9:38 - Champs de Castille, CXXXVI, Proverbes et chansons, XXIX 10:14 - Champs de Castille, idem, XLIII 10:29 - Prologues. Art poétique. Pour « Champs de Castille » 12:17 - Générique
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