Le royaume blessé, tome 2 : Le sang des assassins

Cinq ans se sont écoulés depuis le premier tome, et Girton et sa maîtresse après s'être reconvertis en mercenaires afin d'essayer d'échapper à la vindicte du du Cercle Ouvert reviennent à Maniyadoc. Sur la route ils sont attaqués et Merela est blessée par une arme empoisonnée. Girton essaye d'atteindre Maniyadoc où son seul ami, Rufra, qui est maintenant roi des lieux mais toujours en conflit avec deux autres prétendants, pourra les héberger afin d'essayer de sauver la maîtresse assassin. Après quelques péripéties et rencontres aussi inattendues que surprenantes ils atteignent le camp du roi Rufra, nid de toutes les intrigues et propice aux assassinats et à l'espionnage. Encore une fois Girton sera chargé d'enquêter, de plus il doit faire face aux problèmes générés par sa magie, qui devient incontrôlable …


L'ambiance est bien plus sombre que dans le premier tome, les cinq ans écoulés ne bénéficient pas d'une narration, cependant au fil des pages et de quelques propos lâchés avec parcimonie nous pouvons cependant imaginer que ce ne fut pas rose pour Girton, il aurait certes préféré se dissimuler sous les traits d'un saltimbanque alors que sa magie devient incontrôlable, ce qui est assez risqué dans ce monde où ceux qui ont des capacités magiques sont pourchassés et sacrifiés afin de redonner vie aux terres acides, résultat des actions des sorciers du passé. Cependant ils joignent des mercenaires aux ordres d'une troupe de Gardiens, ordre dépendant en théorie du roi des rois, inquisiteurs cruels qui ne font pas dans la dentelle et pourchassent sorciers ou supposés tels, n'épargnant pas femmes et enfants au sang "pollué" qu'ils sacrifient et massacrent avec cruauté. Désabusé notre facétieux assassin danseur s'est transformé en brute, se battant à coups de masse, ayant abandonné son entrainement qu'il aimait pourtant, il semble avoir peu muri et multiplier les caprices, pourtant il a vingt ans maintenant !


Arrivés au camp de Rufra, l'ambiance s'alourdit, son fils a été assassiné et on pense qu'un espion sévit qui renseigne les troupes adverses. Pour ne rien arranger les Gardiens sont omniprésent et une secte aux buts mal cernés s'implante avec succès en délivrant des prêches où leur vision du dieu de la mort est en contradiction avec celle de Girton qui le connait intimement.
Merela, la maîtresse assassin, sera peu présente dans ce tome puisqu'elle sera alitée à l'article de la mort la majorité du temps. Encore une fois notre héros devra mener l'enquête au milieu des intrigues et combats alors que sa magie a tendance à chercher à se manifester à son insu et que les coupables ne sont pas forcément les suspects de Girton qui s'obstine à être irréfléchi et a une fâcheuse tendance à tomber dans les traquenards …


Encore une fois l'auteur nous met à contribution avec talent, il sème des indices avec parcimonie et les lecteurs doivent faire l'effort intellectuel de compiler et déduire. L'écriture reste agréable et incite à tourner les pages avant d'entamer le dernier tome de la trilogie …

Cinq ans se sont écoulés et, Girton et sa maîtresse reconvertis depuis en mercenaires afin d'essayer d'échapper à la vindicte du Cercle Ouvert, font leur retour dans les Terres lasses. Entre les trois prétendants au trône, la guerre fait rage pour déterminer qui deviendra roi dans un pays en plein chaos. Suite à un affrontement, Merela est grièvement blessée par une lame empoisonnée. En cherchant du secours et des soins pour sa maîtresse, Girton se retrouve dans le camp de guerre d'Aydor qui contre toute attente semble avoir bien changé. Ce dernier, las des combat désire faire allégeance à Rufra et charge l'apprenti assassin d'être son porte-parole. Girton va donc rejoindre le camp de Rufa ou son vieil ami va lui assigner la mission de démasquer un possible traitre sévissant dans son entourage avant de livrer la grande bataille qui scellera sans doute le sort du royaume. Mener seul l'enquête pour démasquer le félon tout en veillant sur sa maitresse va s'avérer préjudiciable et compliqué. Perturbé par la magie qui menace de le submerger, ses états d'âmes dictés par la jalousie, la défiance et la rancoeur, il va s'égarer dans des choix immatures qui vont entrainer des conséquences désastreuses vis-à-vis de Rufa, des gardiens, des prêtres, des croyants fanatiques, face à l'armée des non hommes et même à l'encontre de sa maitresse. Il parait de ce fait encore plus stupide et exaspérant que dans le précédant volume alors qu'il est censé avoir muri et qu'il tient dans cette suite un rôle prépondérant.
R. J. Barker déploie une nouvelle fois une vaste galerie de personnages aux multiples facettes, aux motivations complexes et pour corser l'intrigue, fait en sorte que la plupart ne soient pas vraiment ce que l'on peut imaginer en premier lieu. Entre les terribles gardiens qui se montrent problématiques, Rufa qui apparaît comme quelqu'un de borné souvent piégé par sa crédulité, Merela qui fait juste acte de présence et une diversité de seconds rôles équivoques, chacun cache d'inavouables secrets, voire même des facultés occultes. Les nombreuses scènes de combats qui occupent une grande part du récit, sans parfois de justification logique ni même de nécessité, finissent par lasser tout comme les rêves délirants et les constants examens de conscience de Girton.
Malgré une lecture divertissante, cette suite en demi-teinte n'apporte rien de remarquable à l'univers du royaume de Maniyadoc et ne présente rien de novateur ni de passionnant.

En août dernier, j'avais lu le premier tome de la trilogie du Royaume Blessé, L'Âge des Assassins, de R.J. Barker dans lequel je faisais la rencontre de Girton Pied-Bot, apprenti assassin, et sa maîtresse Merela Karn, embarqués malgré eux dans les complots de la cour de Maniyadoc, dans un monde où la magie est interdite et les sorciers traqués et tués.

Je viens de terminer le second tome, le Sang des Assassins, qui se déroule cinq ans après les événements de l'opus précédent. Girton et Merela, grièvement blessée, sont de retour à Maniyadoc qui est toujours marqué par des batailles. Nous retrouvons des personnages du passé (je ne dirais pas lesquels pour éviter de spoiler) et cette ambiance sombre, dangereuse et impitoyable. Les personnages ne sont pas épargnés et on les sait à l'abri nulle part.

Bien que plus âgé et en fin de formation, Girton manque encore de réflexion et de sang-froid, j'espère qu'il sera plus posé et mature dans le troisième et dernier tome. Sa relation avec Merela, par contre, est sûrement ce que je préfère chez lui : un lien mère/fils très fort et intéressant à lire malgré les tensions entre eux et le manque de maturité de Girton qui se comporte souvent comme un ado en crise avec elle. Et autre point positif pour moi : pas de romance !

C'est donc pour moi une bonne lecture et une bonne suite de cette trilogie.

On retrouve Girton cinq ans après les faits survenus au tome 1. Ce n'est plus un ado mais un jeune homme, suivant toujours avec son pied bot sa maîtresse Merela Khan. Pendant cinq ans ils se sont fait oublier du Cercle Ouvert en suivant un groupe de Gardiens parcourant les terres acides. Er maintenant ils sont de retour dans les Terres Lasses, chevauchant à nouveau vers Maniyadoc. Girton veut retrouver son ami Rufra qui devrait être roi...

Sauf que Rufra n'est pas le seul à prétendre à la couronne. Rufra, Aydor, leur ennemi juré de leur adolescence, fils de l'ancienne reine, et Tomas, un cousin éloigné, se mènent une guerre sans merci.

Sauf que juste avant d'arriver dans les Terres Lasses ils se font attaquer par une tribu de Glyntis. À deux, ils les massacrent tous, mais Merela a été blessée au bras, or les Glyntis avaient des lames empoisonnées et elle sombre très vite dans le coma. En cherchant du secours et des soins pour sa maîtresse, Girton tombe hélas dans le camp de guerre d'Aydor.
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