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EAN : 9782859568306
467 pages
Ramsay (13/03/1990)
3.39/5   62 notes
Résumé :
"LE ROBINSON SUISSE" de Johann David WYSS
Traduit de l’allemand par Élise VOIART
Librairie Garnier frères - édition de 1933
Couverture cartonnée illustrée
Ouvrage illustré de 200 vignettes, bandeaux, lettrines d'après les dessins de Ch. Lemercier et Gustave STAAL
Roman d'aventures suisse publié pour la première fois en 1812
Le rêve d'un pays qui n'a pas de rivage...
"Une famille suisse est la seule rescapée d'un nau... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Combien douloureuse fut cette lecture ! Déjà que je ne suis pas très robinsonnades et îles désertes, mais là, j'ai décroché le cocotier !

Pour un lecteur d'aujourd'hui, le style du pasteur suisse Wyss est parfaitement imbuvable ; il faut vraiment s'accrocher et pour peu que ledit lecteur ne soit pas un adepte de la littérature classique, c'est un coup à l'en dégoûter à vie sans qu'il soit même possible de lui en vouloir.

J'ai été attirée par ce "récit d'aventures" par simple nostalgie. Enfant, génération Club Dorothée oblige, j'avais suivi avec enthousiasme les pérégrinations de Flo et des Robinson suisses, rescapés d'un naufrage et, dans un moment de faiblesse - alors que, je le répète, je n'aime pas les robinsonnades - j'ai finalement ouvert ce livre.

Disons qu'à côté du narrateur, le Papa Robinson, pasteur et alter ego de l'auteur, MacGyver n'a qu'à bien se tenir ! Allez, n'ayons pas peur des mots, à côté de Papa Robinson, MacGyver, Tarzan, Léonard de Vinci, Einstein et Louis Lépine réunis, c'est de la gnognotte. C'est bien simple : Papa Robinson sait TOUT ; pas seulement tout faire de ses dix doigts, mais TOUT sur TOUT. Ce type est une véritable encyclopédie à lui tout seul, son surnom c'est Wiki.

Donc, Wiki & Co (4 garçons et leur maman) réchappent d'un naufrage et s'échouent sur une île déserte. Jusque là, fastoche, classique. Mais attention, tout ce petit monde n'est pas une seule seconde paniqué par le naufrage, l'isolement (qui pourrait bien être un exil à vie) car... Wiki est là. Partant de là, pourquoi s'inquiéter ?

Wiki sait faire un radeau pour récupérer sur le bateau des milliers d'objets tous utiles.
Wiki pense que c'est la volonté de Dieu s'ils ont fait naufrage et que, par conséquent, il ne peut en résulter que du bon, alors "ma bonne femme, pas la peine de paniquer, rends plutôt grâce".
Wiki connaît toutes les espèces animales, végétales et minérales connues de l'homme en 1812.
Wiki sait faire pousser toutes sortes de plantes, légumes et céréales donc c'est plutôt cool.
Wiki s'empresse d'armer ses quatre fistons (l'aîné a quatorze ans) et se félicite de les voir si bien tuer tout ce qui bouge, même sans nécessité.
Wiki s'empresse de mettre Maman Robinson d'astreinte devant la marmite.
Wiki n'oublie pas de dire sa prière trois fois par jour et malheur à celui de ses fils qui oublierait de réciter la sienne.
Wiki sait où trouver du miel, des homards et même des truffes... bref, de quoi se faire un bon gueuleton autour du feu de camp, la vie est belle, non ?

Bon, inutile d'en dire plus, vous aurez compris que ce trop long récit ne m'a pas captivée et a représenté pour moi une somme colossale d'ennui et de morale dans une succession monotone de phrases au ton suranné, sans surprise, horripilantes.

Nul doute que ce roman avait une vocation encyclopédique et pédagogique sauf qu'en ce qui me concerne, aujourd'hui, pour tout ça, j'ai... Wiki.


Challenge XIXème siècle 2015
Challenge de lecture 2015 - Un livre qui a plus de 100 ans
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ah quelle déception !

Je misais trop haut car ma petite famille et moi même sommes des fans absolus du dessin animé "Flo et les Robinson suisse".
Je pensais donc vraiment bien accrocher et emporter mon fils avec moi sur l'île des Robinson suisse.
Nous avons tenu bon une bonne moitié de roman puis au fur et à mesure de la lecture, j'ai senti que je perdais mon fils et je me suis mise à enchaîner les bâillements pendant ma lecture à haute voix.
J'ai donc abrégé les souffrances de mon fils alors qu'il a adoré l'île au trésor et dont le texte n'a rien d'évident.

Ici plusieurs regrets:
-le narrateur est le papa. Mais un super papa qui sait tout sur tout et qui sait tout faire. Je pense que l'on aurait davantage apprécié un narrateur enfant.
- trop d'exagérations. Sur le bateau qui met des jours (des semaines ) à couler, la famille trouve des tonnes de choses: des arbres (oui oui !), des objets en pagaille. Bref c'est Ikea, Castorama et Auchan réunis.

L'idée de départ était intéressante: une famille qui fait naufrage.
J'ai vraiment plus vibré avec le dessin animé avec des gens "normaux" qui essaient de s'en sortir, font des erreurs mais aussi des découvertes.

Bref une lecture plutôt ennuyeuse.

Je vais ramer sec pour redonner le goût à nos lectures à haute voix à mon fils.
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Je l'ai lu plus jeune, sans grand enthousiasme. C'est lourd, incohérent, avec bon nombre d'absurdités. dommage pour un roman d'aventure.
Une déception
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Un peu l'impression d'avoir lu un livre écrit par un gamin de 10 ans ... Ils ne leur manquent rien sur leur île ! Tout est dispo dans le bateau, chaque animal s'apprivoise du premier coup, chaque variété de plante est à portée de main (lin, vanille, coton, cacao, thé, pommes de terres, truffes !) et se cultive avec facilité, ils se sont jamais blessés et à peine un de leur champ se fait abîmer. Seul la mort d'un vieux chien à la fin constitue l'ombre d'une péripétie.

Le père est prêchi-prêcha à l'extrême (l'auteur est pasteur ceci-dit ...), il y a une coupure prière toutes les 3 pages dans la première moitié accompagnée de son lot de sermons, mais il rigole comme un benêt et n'en tiens pas rigueur quand ses fils massacrent des troupeaux entier par pur instinct sanguinaire.

Le livre se veut didactique mais devient lourd à force, et il faut compter sur pas mal d'absurdités (la conservation au beurre, le lait de coco, l'exhaustivité de la flore et faune locale ...).

La fin est aussi niaise que le reste, un livre long, sans imagination, mal écrit (super l'ellipse de 8 ans à la fin, on dirait que l'écrivain a tout bâclé, après avoir traîné en longueur dans tout le début), et qui laisse un goût (trop) mielleux qui écoeure quelque peu.
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Un magnifique roman d'aventure entretenant l'imagination. Grand classique. Très bon ouvrage. Je conserve de cette lecture un excellent souvenir.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
La tempête, qui durait depuis six jours déjà, au lieu de se calmer le septième, sembla redoubler de fureur. Écartés de notre route, entraînés vers le sud-sud-est, personne de nous ne pouvait dire où nous étions. Notre malheureux équipage était tombé dans l’abattement , plus de manœuvre, plus de lutte contre les flots, et, du reste, que faire avec un navire sans mâts et déjà ouvert en plusieurs endroits ? Maintenant les matelots ont cessé de jurer , ils prient avec ferveur, ils recommandent leur âme à Dieu, tout en pensant au moyen de sauver leur vie. Ma famille et moi nous restions dans la cabine que nous avions louée en partant. « Enfants, dis-je alors à nos quatre fils, qui, pleins d’épouvante, se serraient autour de moi. Dieu peut nous sauver, s’il le veut , soyons soumis à sa volonté , si nous devons périr, le ciel sera à tous notre rendez-vous. »Ma femme essuya les larmes qui tombaient de ses yeux et se calma à mon exemple. Au fond de l’âme, j’éprouvais une affreuse douleur et de terribles craintes sur le sort qui nous menaçait. Tous ensemble nous invoquâmes le secours de Dieu : les enfants, eux aussi, savent prier à leur manière.
Fritz, mon fils aîné, priait à haute voix, et, s’oubliant lui-même, il priait pour son père, sa mère et ses frères. À la vue de ma femme, de mes enfants prosternés, je me dis que le ciel, sans doute, se laisserait fléchir et nous viendrait en aide.Tout à coup, à travers le bruit des vagues, nous entendons un des matelots crier : « Terre ! terre ! » En même temps notre navire frappe sur un rocher et s’entr’ouvre avec un horrible craquement. Le capitaine ordonne de mettre les chaloupes à la mer, je monte sur le tillac. Déjà, de toutes parts, les passagers s’élancent, par-dessus les bastingages, dans les chaloupes de sauvetage. Un matelot coupe la corde qui attachait la dernière de ces chaloupes au navire. Je le prie de recevoir ma femme et mes enfants. Au milieu du mugissement de la tempête mes supplications furent vaines : il ne les entendit pas ou ne voulut pas les entendre, et disparut bientôt.Pour ma consolation, je vis que l’eau, entrée déjà par plusieurs endroits, ne pourrait point s’élever jusqu’à la chambre où était ma famille, et vers le sud, malgré la brume et la pluie, je découvris une côte à l’aspect sauvage , mais enfin c’était la terre… c’était l’espérance !
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- Quels sont ces oiseaux ? Sont-ils bons à manger ?
- Non, mon ami, ce sont des mouettes ; et, comme ces animaux se nourrissent de poissons morts, leur chair en prend un goût fade et désagréable ; ils sont si avides, qu’ils se laissent plutôt tuer que de quitter la proie à laquelle ils sont attachés.
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Une fois débarqués, je dis à mes enfants de suivre le rivage, chemin plus long, mais plus facile, tandis que j’irais directement à la baleine par les rochers, ce qui abrégeait la route, mais la rendait plus pénible ; je voulais juger par moi-même des ressources que l’on pouvait tirer de l’île. Arrivé au sommet le plus élevé, je jetai les yeux autour de moi, et je vis un magnifique spectacle [...]. Puis, [...] je m’approchai des enfants, qui, eux aussi, ne faisaient que d’arriver.
Ils s’étaient arrêtés à moitié chemin pour ramasser des coquillages et des branches de corail ; chacun d’eux en avait sa charge.
« Ah ! papa, s’écrièrent-ils en me voyant, regardez donc ce que nous avons trouvé. D’où peuvent provenir toutes ces choses ?
— C’est la mer, répondis-je, qui, agitée jusque dans ses profondeurs, les a rejetées sur le rivage. Et comment pourriez-vous en être étonnés, puisque vous avez devant les yeux l’exemple de la puissance des flots, qui ont roulé jusqu’ici cet énorme cadavre ?
— En effet, répondit Fritz, il est énorme. Je n’aurais pas cru qu’une baleine fût si grosse. Au lieu de rester, comme des enfants, à regarder des coquillages, nous ferions mieux d’essayer de tirer parti de cette capture bien autrement importante. [...] »
[...] je m’assurai, avant le départ, que la baleine était complètement morte et que nous n’aurions aucun danger à courir en venant le lendemain avec les outils nécessaires pour tirer tout le parti possible de notre trouvaille ; puis, chacun ayant pris sa part des coquillages, nous retournâmes vers notre embarcation. Tout en marchant, je remarquai qu’Ernest nous suivait à contre-cœur ; [...] le pauvre enfant, séduit par la perspective d’une vie tranquille donnée tout entière à l’étude de la nature, me confia son désir, qui était de rester toujours, comme un autre Robinson, dans cette solitude. Je ramenai sans peine mon jeune rêveur à des idées plus pratiques ; je lui montrai que l’homme n’avait pas été créé pour l’isolement, et que la vie de Robinson n’était qu’une utopie, fort belle peut-être dans un livre, mais impossible à réaliser. « [...] Que pourrais-tu donc faire abandonné à toi-même ? Tu ne tarderais pas à mourir, comme la baleine que nous avons trouvée. [...] »
[...] Nous arrivâmes bientôt à Felsheim, où nous trouvâmes notre ménagère qui avait tout préparé pour nous recevoir. Je lui parlai de notre projet de retourner près de la baleine, afin d’utiliser l’huile que nous retirerions de sa graisse.
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- Debout ! debout ! criai-je [...] ; la paresse est un ennemi auquel il ne faut pas céder, [...] méfiez-vous, mes enfants, de la propension à la mollesse ; il faut, dans un homme, de la vigueur et de l’énergie pour le faire triompher des obstacles et lui permettre de se passer des autres.
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- Voyez donc, mon père, me cria-t-il, il y a sur ma figue un millier de petites bêtes rouges comme du sang.
- Ah ! m’écriai-je, encore une nouvelle découverte ! c’est la cochenille.
Mes enfants me demandèrent ce que c’était que cet animal.
- C’est, leur répondis-je, un insecte qui, séché et bouilli, sert à donner une magnifique couleur rouge fort estimée dans le commerce ; l’arbrisseau qui le porte s’appelle nopal ou cactus opuntia.
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