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4,29

sur 331 notes
Été 79. Paul a abandonné l'école avant la fin du secondaire V. La faute à des notes jugées trop insuffisantes pour le directeur qui, pour le punir, l'a écarté du projet de décoration que lui et un petit groupe d'élèves menaient depuis des semaines. Fâché et en colère, il a alors claqué définitivement les portes de l'école, s'obligeant à occuper un emploi saisonnier. C'est ainsi qu'il se retrouve apprenti dans une imprimerie. Un travail fastidieux, une photocopieuse capricieuse, des collègues qui lui portent peu d'intérêt... le jeune homme entrevoit alors un avenir bien ennuyant, ponctué de métro-boulot-dodo. Sa décision de quitter l'école si vite est d'ailleurs un sujet de discorde avec ses parents qui souhaiteraient le voir changer d'avis. Un matin, il reçoit un appel de Guy. Lui et ses amis montent un camp de vacances pour enfants défavorisés. Mais l'un des animateurs vient de les lâcher aussi propose-t-il à Paul de le remplacer. Ravi de cette opportunité, il quitte aussitôt Québec, direction les grands espaces...

Deuxième volet des histoires de Paul au coeur duquel Michel Rabagliati nous ramène à l'année 79. Cet été-là, le jeune homme va vivre des aventures aussi inoubliables qu'émouvantes. Un été qui le fera quitter définitivement le monde de l'enfance. Grâce à un ami, Guy, il va pouvoir passer des semaines dans un camp de vacances et partager ainsi des moments forts, aussi bien avec les autres animateurs que les enfants. D'une simplicité et d'une sensibilité rare, l'auteur revient sur ses souvenirs et truffe cet album d'anecdotes touchantes, de moments drôles ou d'événements plus décisifs. L'auteur, de par son talent de conteur, nous émeut et nous touche, et nous plonge dans une ambiance un brin nostalgique. Graphiquement, le trait bichromique, épuré et aéré, est efficace et plaisant.
Un récit intimiste empreint d'humanité...

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La série des 'Paul' constitue l'autobiographie romancée d'un homme ordinaire et attachant, le dessinateur et auteur de BD Paul Rabagliati. Chaque tome est indépendant et raconte une période différente.

Ici, on est à la fin de l'adolescence de Paul, qui se sent plutôt paumé, d'autant qu'on lui a interdit le seul projet qui lui tenait à coeur, celui de redécorer les murs de son lycée. Presque par hasard, il devient animateur dans un camp pour enfants défavorisés, au fin fond du Québec.

Commence alors une série d'apprentissages, difficiles pour lui, cocasses pour le lecteur : l'escalade, la vie sauvage, l'autorité, les autres... C'est léger d'abord, puis plus profond, quand il rencontre une petite fille aveugle mais résolument douée pour le bonheur, ou quand il tombe amoureux...

Le ton est très doux et empli d'optimisme tranquille, comme toujours chez Rabagliati, et l'histoire m'a émue.

Challenge Multi-Défis 34/52
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Si vous ne connaissez pas encore Paul, je vous conseille vivement d'aller à la bibliothèque de votre quartier et regarder au rayon bande dessinée à R comme Rabagliati!
Paul est le personnage principal de cet auteur québécois, dont il fait 7 livres, de 1989 à 2011. Il est un peu son alter-ego, et à travers lui, Rabagliati revient sur sa propre vie, à commencer par son adolescence et son apprentissage de l'art - et de la vie! Dans les derniers tomes, on le retrouve en couple, père de famille. Nul n'est besoin de les lire dans l'ordre, ils sont indépendants les uns des autres. Paul est un personnage assez banal, sensible, pas très fort, pas forcément courageux, mais enthousiaste et fidèle dans ses relations. Il grandit dans une famille aimante qui apparaît régulièrement dans son oeuvre, toujours de manière positive.

Paul a un Travail d'Eté est le deuxième tome de la série. Il y est encore jeune, a les cheveux longs et ne sait pas quoi faire de sa vie. Il sait juste qu'il est talentueux en dessin mais voilà, l'unique projet qui le portait, refaire la façade de son école avec des fresques du Petit Prince et pour lequel il a reçu une bourse, lui est retiré faute de bons résultats et d'un comportement scolaire respectable. Hors de lui, il quitte l'école.
Il reçoit in extrémis un appel d'un ami pour venir animer un camp de jeunes adolescents en difficulté, dans le nord, en pleine nature (et la nature au Québec n'est pas vraiment la même qu'en France!)
A sa manière, humoristique et émouvante, l'auteur nous raconte cette expérience des premiers pas vers l'indépendance, la responsabilité, le travail mais aussi l'amour et l'amitié.

Ce n'est pas, pour moi, le meilleur de la série, mais j'ai pris comme d'habitude beaucoup de plaisir à le lire. Il est léger, touchant, et l'histoire de cette petite fille aveugle qui débarque deux semaines en camp d'été est à la fois émouvante et intéressante.

Pour ceux qui hésitent encore, ne vous fiez pas au trait faussement simpliste, et sachez que Rabagliati a reçu une mention spéciale du Prix des libraires du Québec en 2006 pour l'ensemble de son oeuvre.
Ah oui, dernier point, j'adore découvrir toutes ces expressions québécoises!
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C'est le troisième volume des histoires de Paul que je découvre, mais le plus ancien chronologiquement. le dessin est simple, en noir et blanc, le style est du genre récit autobiographique. Je ne sais pas dans quel part ce Paul se rapproche de Michel Rabagliati, le changement de nom est sûrement un subterfuge pour se permettre quelques libertés avec la réalité, mais le récit est vraiment de l'ordre du témoignage. Ici, Paul est à la fin de l'adolescence, au début de la vie d'adulte, il va faire le moniteur dans une colonie de vacances. le vocabulaire et les expressions québécoises sont encore plus marquées, ce n'est pas toujours évident de tout comprendre mais c'est l'immersion totale, la nature canadienne est aussi très présente dans ses particularités, et surtout, le développement, l'évolution du personnage dans cette expérience nouvelle est superbement rendue dans l'émotion. Même si la culture de l'autre côté de l'Atlantique est assez différente de la nôtre, ici, je m'y suis identifié, c'est sans doute plus une question de génération.
Les histoires de Paul, ça me parle, il raconte la vie comme elle est, c'est juste, subtil, tout en finesse, et émouvant malgré son apparente banalité.
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Michel Rabagliati raconte ici les aventures de Paul à l'été 1979. Il travaille alors comme apprenti dans une imprimerie du centre-ville de Montréal. Un mois plus tôt, il a fait, avec un petit groupe d'élèves, une demande de subvention pour un projet jeunesse au travail.
Il veut faire des murales pour décorer les murs de briques de la polyvalente sous le thème du petit prince de St-Exupéry. Son projet est retenu mais, la direction, le retire méchamment du groupe sur la base de ses mauvaises notes.
En réaction, Paul quitte l'école et laisse un emploi qui ne lui plaît pas vraiment pour se joindre à un groupe de jeunes comme moniteur dans un camp de vacances. Il va développer de nouvelles habiletés à force de persévérance, faire de l'escalade, affronter des rapides, interagir avec des jeunes de tous âges. On voit Paul devenir tranquillement un homme, il domine ses angoisses et ses peurs et apprend à vivre en collectivité. Il va s'épanouir et découvrir l'amour auprès et dans les bras d'Annie, son équipière.
Cette bande dessinée est magnifique, elle révèle bien les émois de l'adolescence, la vie dans les camps de vacances dans les années 70 et comment les rencontres de jeunesse forgent l'armure de notre vie. Un immense bravo à l'auteur pour cette sensible histoire!
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Cette BD est la première que j'ai lue de Michel Rabagliati et qui m'a rendue complètement accro à Paul. Ça a été un réel plaisir de la redécouvrir et d'en savourer chaque page.
Cette BD est une petite pépite de nostalgie, de tendresse et d'humanité.
Paul travaille dans un camp de vacances pour enfants défavorisés. Il va découvrir la vie en communauté, les bonheurs et les difficultés que ça apporte, mais aussi faire de nombreux apprentissages souvent drôles, parfois très émouvants (oui, j'ai un peu pleuré, comme souvent) mais toujours attendrissants.
Michel Rabagliati à l'art de traiter les choses les plus graves avec une légèreté qui rend les choses encore plus touchantes. Il a aussi le talent de faire naître une douce nostalgie en chacun. Son pays n'est pas le mien, son époque n'est pas la mienne mais je me suis retrouvée dans beaucoup de ses livres...sans doute que c'est par la grande humanité, sans faux semblants, de ses personnages.
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Neuf ans ont passé… c'est l'été 79.

Paul est apprenti dans une imprimerie de Montréal. Il a quitté l'école et il se retrouve maintenant à effectuer un boulot de typographe, qu'il déteste ! Ses gestes sont désordonnés, il n'a pas le goût du travail mécanique ; cette monotonie ne le fait guère rêver. le petit Paul qui s'imaginait écrire et dessiner des bandes dessinées, a perdu ses illusions. Triste, désemparé, inquiet sur son avenir, il en vient à mal se comporter et à être désagréable avec ses parents…
Un matin, son ami Guy Cayer l'appelle pour lui proposer un job. Il manque un animateur à son camp de vacances et Paul pourrait très bien le remplacer. Aussitôt proposé, aussitôt accepté ! et voilà que Paul embrasse chaleureusement ses parents, prend sa guitare, son barda, et pars rejoindre sa nouvelle résidence pour l'été. Les souvenirs reviennent, le temps des scouts, des stages de survie et des belles fraternités.

Guy, Johnny, Sylvie, Jean, Steve, Michelle, Hélène, Annie, les moustiques, la tente qui pue le moisi, les nuits noires et terrifiantes, un putois, un serpent… des animaux de la forêt petits et grands… des cauchemars, des parois à escalader pour une première fois, un camp à préparer et… et… les enfants qui débarquent une semaine trop tôt !!!

Les enfants sont de familles dites défavorisées. Dès le premier jour, la liberté qui leur est offerte leur donne des ailes… et Paul (Gros Sourcils) s'époumone ! de plus, la cohabitation avec Annie, une animatrice, tourne au vinaigre. Mais que va-t-il se passer durant ces deux semaines ?
Dix-huit ans, les nerfs bouillonnants, à des années lumières de toute expérience, Paul va vivre quelques uns des meilleurs moments de sa vie.

Pour continuer la saga, j'ai pioché sur les étagères et j'ai choisi ce "Paul"… différent du précédent mais tout aussi tendre et gai.
Paul a grandi, mais les affres de l'adolescence l'asticotent toujours. Dans cette colonie de vacances, après quelques difficultés, il rencontre toute une palette de sentiments qui vont de l'amitié, à la tendresse, à l'admiration, à l'amour.
C'est la forêt, un lac, une petite montagne (en forme de fesses), les activités qui vont avec, les rassemblements autour des feux de camps le soir, les blagues potaches, les émois amoureux, les enfants qui débordent d'inventivités et de tendresse… les expressions québécoises… Ces aventures font sourire et apportent une belle émotion.
Ce tome est en fait un retour sur cette époque car Paul est adulte, marié et père. Ce n'est qu'à la fin de ses souvenirs qu'on le retrouve dans son présent. Et même trentenaire, ce gamin n'arrête pas de grandir !
L'auteur a reçu de nombreux prix pour cet album et le dédicace à ses compagnons de l'été 1979.

Je pense lire prochainement "Paul à Québec". Je vous recommande la série. Ne vous arrêtez pas aux graphismes épurés, sans coloration. C'est vraiment un bel univers.
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Paul, sous le coup de la colère, décide qu'il y a injustice et quitte l'école sans finir son secondaire 5. Conséquence : il doit se trouver un emploi. Il se retrouve alors dans une imprimerie derrière une machine. Seulement, il s'y ennuie, en regrettant presque son geste précipité. Mais le destin sera clément avec lui : un vieil ami l'appelle pour l'inviter dans les Laurentides, dans un colonie de vacances afin de devenir moniteur de camp. C'est de suite qu'il répond oui et fait ses bagages.
Paul y apprendra la vie, le dépassement de soi, découvrira des petits êtres merveilleux, mais surtout, deviendra un homme grâce à l'amour d'une fille. Des moments parfois drôles, parfois touchants, parfois plein de tendresse. La plume de Rabagliati nous fait vivre de belles émotions, ses dessins sont simples, mais sensibles.
C'est avec plaisir que je me suis plongé dans ce souvenir de jeunesse. Un bel album.
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Bof.
A aucun moment je n'ai accroché à cette histoire.
C'est sensé d'abord être une initiation, le passage à l'âge adulte... et les dernières pages le 1/4 d'heure nostalgie qu'on a tous (enfin j'imagine) quand on retrouve un peu par hasard un endroit où on a été très heureux.
Mais ça m'a laissé de marbre.
Je n'ai pas aimé le dessin.
Je me suis très vite perdu dans les personnages.
Et surtout le québécois, sans les sous-titres c'est un peu compliqué pour moi.
Le meilleur moment : cette leçon de vie d'une gamine aveugle... c'est tout ce que j'en retiendrai.
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Après une fin de scolarité chaotique et un premier job peu agréable dans une petite imprimerie, Paul a l'occasion de participer à un camp de vacances, appelé par un copain pour remplacer un absent de dernière minute.
Le voilà parti loin de ses parents, loin de la ville, dans un coin paumé dans une forêt, près d'un lac et entouré de bêtes sauvages. S'ensuivent la rencontre avec les autres animateurs (et notamment Annie, sa partenaire de groupe), la découverte de la vie en groupe, la préparation du camp, les nuits sous une tente isolée, la découverte de l'escalade et son combat contre le vertige et puis enfin la confrontation face à des enfants souvent inconscients et en attente d'affection.
En quelques semaines, celui qui n'était qu'un adolescent peu sûr de lui et qui ne savait pas où aller devient un jeune homme avec des responsabilités, un jeune homme amoureux, plein d'entrain qui se découvre grâce aux liens qu'il tisse avec les enfants. Notamment avec la petite Marie, une enfant aveugle qui a de quoi en remontrer à bien d'autres. Bien sûr cela ne se fait pas d'un coup, il lui faudra quelques nuits blanches sous sa tente, des rencontres imprévues avec la faune sauvage, des heurts avec Annie, des qui pro quo avec d'autres membres de l'équipe, des crises de doutes et de déprime et surtout de nombreuses scènes cocasses où Michel Rabagliati fait preuve d'autodérision.
Car cette bande dessinée autobiographique, tout comme les autres albums de Paul, évoque des moments cruciaux de la vie de l'auteur, en l'occurrence le passage à l'âge adulte. Avec un dessin épuré, semi réaliste et surtout beaucoup d'humour et une tendresse certaine pour le jeune homme qu'il était. Et n'oublions pas les expressions strictement québécoises qui apportent un charme supplémentaire à ce livre.
Une totale réussite.
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