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Critique de alouett


Au lendemain de ses études, Paul s'installe en appartement avec Lucie à Montréal. le jeune couple découvre sans heurts la vie en concubinage.

L'occasion pour Paul de revenir sur quelques souvenirs : ses années de formation dans une école de graphisme, sa rencontre avec Lucie et quelques événements familiaux passés ou actuels.

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Sceptique ! Voilà dans quel état d'esprit j'étais avant de découvrir cet album. Compte tenu de mes lectures ces derniers temps, j'appréhendais que la sérénité de cette tranche de vie réalisée tout en « finesse, simplicité et sensibilité » (à en croire la présentation de l'éditeur) ne me laisse de marbre. Que Paul pouvait bien avoir de nouveau à raconter ?

Puis, d'échange en échange, je retins le conseil de David qui m'orientait en me disant que si je n'avais qu'un Paul à lire, ce devait être Paul en appartement.

Une rencontre avec l'auteur m'a permis de me procurer cet album prometteur. le temps de s'installer et la lecture commence. Une lecture que j'ai appréciée. Il est vrai qu'on se laisse facilement porter par ce récit tranquille de jours heureux sans réelles anicroches du quotidien. La mise en scène est ludique est même la découpe des planches (chaque page se découpe invariablement en 3 bandes) ne crée aucun ronronnement, aucune lassitude. Les dialogues des personnages n'ont pas été retravaillés comme cela a été le cas pour le magasin général. le lecteur francophone profite donc du franc-parler québécois. Comme le disait Suzanne, personnage qui fait une courte apparition dans Journal d'un corps (l'avez-vous lu ?) : « Vous autres, maudits Français, toujours à parler avec votre bouche en cul-de-poule, comme si vous chiiez des oeufs en or sur nos pauvres têtes ! (…) L'accent disait Suzanne, c'est la langue telle qu'on la mange ! Toi le français tu le chipotes, moi je m'en goinfre » (page 131 ; Journal d'un corps © Futuropolis 2013). L'accent donc, c'est certainement ce qui donne cette touche d'originalité et de fraicheur au récit. du moins, ce phrasé vient pimenter les pages de cet album.

C'est avec beaucoup plus de plaisir que je découvre le trait de Michel Rabagliati. Juste, précis, explicite, fluide et mettant en scène des personnages longilignes. le dessin au feutre est fluide et équilibré.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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