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Le concept de « Fenêtres sur rue » est original, audacieux et risqué. Une B.D muette, en forme d'accordéon, donc avec 2 côtés de lecture, un décor unique. La proposition de Rabaté est assez unique et plutôt intéressante.

Le décor est une portion de rue, les fenêtres des immeubles jouent le rôle des cases et on suit tout au long des pages des instants de vie des occupants de ces appartements. Rabaté réussit son pari, il parvient à véritablement raconter une histoire, et même des histoires. Malgré ce décor unique, le récit n'est pas figé et c'est très ludique de scruter chaque appartement pour voir ce qu'il s'y passe. Il y a bien évidemment un côté voyeur qui met le lecteur dans la peau du James Stewart de « Fenêtre sur cour ». La référence à Hitchcock est d'ailleurs explicitement revendiquée. Un des appartements est occupé par une cinéphile qui regarde chaque matin un film du maître et ce dernier s'invite parfois même en tant que figurant dans la page, un peu comme dans ses films. Les cinéphiles seront à la fête puisque le soir, la même cinéphile préfère regarder des films de Jacques Tati dont le fameux Monsieur Hulot vient également jouer les figurants au gré des pages.
Le dessin est agréable à l'oeil, la colorisation très soignée. le travail sur la lumière est très intéressant puisqu'il s'agissait de montrer le même décor à différentes heures.

Malgré toutes ces qualités, il m'a manquée un je ne sais quoi pour emporter totalement mon adhésion, peut-être un brin d'émotion. Ceci dit, malgré ce côté un peu froid du propos, « Fenêtres sur rue : Matinées/Soirées » est une B.D que je conseille à tous ceux qui sont sensibles à l'audace et à l'originalité.
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Dans cette rue, on repeint une devanture, on fait sa lessive au Lavomatic, on pose pour un peintre, on s'embrasse, on fait l'amour, on promène son chien, on passe à vélo, on regarde la TV, on s'engueule, on se trucide, et Hitchcock déambule, la pipe au bec. Un concentré de vie - et de mort.

J'ai lu et ré-observé plusieurs fois cet album sans texte, page par page, puis fenêtre par fenêtre, perplexe. J'avoue, dépitée, n'avoir rien su y trouver alors que j'apprécie généralement les talents de Rabaté en BD et au cinéma.

• 1 étoile pour la présence d'Alfred Hitchcock
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Je ne sais pas vous mais moi, j'adore regarder à l'intérieur des appartements, surtout le soir quand les lumières éclairent la vie de ses occupants ; j'imagine des vies, des histoires, des destins. Oui, j'avoue être un peu voyeuse... et ce livre était fait pour moi. Comme James Stewart, immobilisé à cause d'une jambe cassée et qui observe ce qui se passe en face de chez lui dans Fenêtres sur cour d'Alfred Hitchcock, j'ai fait de même avec Fenêtres sur rue de Pascal Rabaté sur mes genoux.
Pièce de théâtre sans paroles en deux fois dix tableaux et un décor, Fenêtres sur rue est un livre ovni génialement construit en format accordéon (leporello) et recto-verso (en fonction du côté où on l'ouvre, nous sommes en soirée ou en matinée
- matinées comme au théâtre). le décor est une rue, huit appartements et leurs habitants et deux commerces, un bistrot et un lavomatic.
Il y a un célibataire noceur, couche-tard et lève-tôt , il y a un quinqua seul qui a bien du mal a régler sa télé, il y a l'épouse du patron de bistrot qui passe ses soirées seule, il y a un couple et son petit garçon, il y a les amoureux qui ont l'air heureux, il y a le peintre et sa muse, il y a une jeune femme cinéphile qui visionne des films d'Hitchcock et enfin, il y a le monsieur du rez-de-chaussée qui fait peur. Et puis comme dans toutes les pièces de théâtre, il y a les seconds rôles : ici, deux peintres en bâtiment, deux flics, Mister Hitchcock himself, Monsieur Hulot et Monsieur le commissaire Maigret.
Et les accessoires, ne les oublions pas, l'échafaudage devant le bistrot qui sert bigrement à certains pour passer d'un appartement à l'autre, le linge propre qui sèche et qui s'envole au vent, le linge tâché de sang qu'on met vite au lavomatic pour faire disparaître les traces de son meurtre....
Nous observons la vie de ces personnages, leurs destins individuels et croisés : et si on regarde attentivement tous ceux-là, en bons voyeurs, on s'aperçoit que la femme esseulée du patron de bistrot se console avec le jeune homme célibataire du haut et qu'elle entretient aussi une liaison avec le monsieur marié du dessous, que le peintre avance et qu'il a même une cliente, sa voisine du dessous, la cinéphile qui regarde des films toute la journée et le soir très tard (Vertigo, Fenêtre sur cour, tiens, tiens, Les Oiseaux, La mort aux trousses, Blackmail et puis aussi Mon Oncle de Tati), que le ventre de la femme amoureuse s'arrondit, que le monsieur seul est bien seul, ... et puis aussi que le monsieur bizarre du rez-de-chaussée commet un meurtre. Maigret enquête, passe d'appartement en appartement pour mener son enquête. le soir il s'en passe de belles au bistrot, le vin coule, M. Hitchcock ramène son copain M. Hulot sur le porte-bagages de son vélo, les peintres en bâtiment quelque peu avinés loupent leur devanture.. La nuit tombe. Tout le monde salut, fin de la pièce.
Hommage proclamé à Mr Alfred Hitchcock, maître du voyeurisme et du crime, Fenêtres sur rue est un véritable jeu de piste et d'observation étonnamment riche et amusant. Simenon, Tati mais aussi Gotlieb sont également de la partie.
Rabaté a lâché ses crayons pour l'acrylique et c'est superbe.
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Cette BD n'est pas comme les autres. Il n'y a pas de texte (hormis l'introduction), uniquement des dessins. Il y a deux côtés de lecture. Bref, une BD qui change.

En fait, une fois qu'on l'a entre les mains, c'est un petit théâtre portatif que l'on possède, il y a le rideau rouge, le décor (les façades de 4 maisons) et les personnages (et même le public en couverture). J'ai commencé par retourner dans tous les sens cet objet littéraire non identifié. Il y a un côté matinées et un côté soirée, libre à chacun de décider comment il souhaite faire sa lecture. Pour ma part j'ai décidé d'alterner matinée et soirée afin de suivre toute l'histoire.
(...)
Lien : http://booksandme.canalblog...
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Pascale Rabaté est un artiste de bande-dessinée qui aime la créativité et surprendre les lecteurs. Un style souvent reconnaissable et des sujets toujours particuliers. Fenêtres sur rue est un livre accordéon qui nous fait découvrir la vie d'une rue de jour et de nuit, prêt pour un voyage inattendu ?

Nous sommes observateur de l'immeuble d'en face. On y voit apparaître et disparaître des habitants, des passants et des artisans qui suggère des intrigues amoureuses, créatives et meurtrières. Impossible de ne pas faire le rapprochement avec le film Fenêtre sur cour, d'Alfred Hitchcock surtout lorsqu'on voit l'ombre du maître planée parfois sur un mur où au détour de la rue. On rencontre aussi M. Hulot qui passait par là.

Le plan large et fixe nous montre une dizaine de fenêtres où l'on trouver au rez-de-chaussée une laverie automatique et un bistrot. Les vingt tableaux de vie, sans parole illustrent au recto les matinées et au verso, les soirées. J'ai pris le temps de tout bien regarder, de faire attention aux détails, où se dévoilent les intimités suggérées.

J'ai adoré le contraste entre la couverture et l'intérieur. La couverture montre des spectateurs vu à travers les fenêtres de la rue vue de derrière. Ainsi on découvre un décor de théâtre avec les techniciens qui font les ajustements. Puis l'intérieur, on se place comme le spectateur et on regarde ce qui se passe. Très ingénieux M. Rabaté tout comme le choix de l'acrylique permettant de superposer des couches de teintes donnant ainsi un aspect particulier très réussi. Et ce format que je ne connaissais pas que j'ai pris plaisir à plier et déplier pour mieux voir.

Pascal Rabaté utilise la délicatesse pour nous raconter une histoire pleine de pudeur et justesse. Un coup de coeur de lecture qui m'a totalement conquise et emmener dans le monde du théâtre et du cinéma.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Déception pour ce titre. C'est vide, on ne ressent rien, tout cela m'apparaît comme un produit d'édition. Un bel objet, certes, que ce livre accordéon mais quel est le sens ?
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Etant grand fan de Pascal Rabaté depuis la lecture d'Ibicus, je me devais de jeter un oeil sur cet étrange objet sans véritable tranche, venu inaugurer les récits Yin et Yang de la collection Noctambule des éditions Soleil.

Ce livre-accordéon qui peut se lire dans un sens comme dans l'autre narre une histoire muette qui débute d'un côté et se termine de l'autre, le recto complétant le verso et vice-versa. Comme au théâtre, l'auteur propose un décor immuable composé d'une rue où s'élèvent quatre façades d'immeubles. le lecteur s'installe en face et suit le quotidien qui se déroule sous ses yeux. le recto (les matinées) développe les histoires de jour, tandis que le verso (les soirées) nous montre cette rue une fois le soleil couché. Ensemble, ces vingt panneaux dépliables qui se suivent permettent d'épier les voisins d'en face à travers les fenêtres de leurs appartements, ainsi que les passants et les clients du bistrot et de la laverie automatique. de l'amour, de l'art, de l'amitié, une dispute, un meurtre, un peu de télé et une bonne dose d'ennui… et tant d'autres instantanés qui finissent par raconter une histoire… celle que le spectateur décide de se construire en remplissant lui-même les blancs.

Inspiré par « Fenêtre sur cour » d'Alfred Hitchcock, cet exercice de style totalement muet permet également à l'auteur de rendre hommage au cinéma en multipliant les références cinématographiques, notamment aux films d'Hitchcock et de Tati. Si le jeu de pistes proposé par Rabaté est séduisant, voire même intelligent, j'ai tout de même eu du mal à entrer dans l'histoire. L'absence de fil rouge excepté la présence d'ouvriers dont l'évolution des travaux sert de repère temporel est assez perturbant au départ. Il faut du temps avant d'assimiler cette logique qui consiste à alterner le recto et le verso et ce n'est pas la répétition de ce même décor de fond qui incite alors le lecteur à ne pas décrocher.

Un livre-objet particulièrement original, qu'il faut lire et relire afin de ne rien rater des nombreuses tranches de vie qui se déroulent sous nos yeux.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Une idée très originale pour ce livre en accordéon : présenter la vie d'une rue à différentes heures du jour et de la nuit. Malheureusement, passée la bonne surprise de la forme, j'ai été un peu déçue par le fond, je m'attendais à ce qu'il y ait quand même une histoire et ce n'est pas vraiment le cas, plutôt une succession d'actions décousues. Dommage.
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Lorsque j'ai commandé ce livre, je ne m'attendais pas à découvrir un album muet. Passé la première surprise, je me suis ensuite familiarisée avec l'album lui-même. Là encore, je ne pensais pas me retrouver avec un livre accordéon ! Alors seulement, je me suis plongée dans la "lecture" de Fenêtres sur rue. Tout ce que je peux dire, c'est qu'on est littéralement plongé dans la vie de ces petits personnages anonymes qui sillonnent les pages. On les observe vivre leurs vies sans qu'ils sachent que nous sommes là, en train de les épier. Curiosité ou voyeurisme ? La limite est floue. Mais la vérité, c'est qu'on s'en fiche ! On en bien trop occupé à scruter chaque petit détail dans les dessins.
J'ai eu l'impression de jouer à "Où est Charlie?" tandis que je cherchais dans les pages les silhouettes reconnaissables entre mille d'Hitchcock et de Monsieur Hulot. Eh oui, ils sont tous les deux là, à observer le petit microcosme dans lequel l'auteur les a installés. Bien malin cet auteur et drôlement inventif.
Forcément quand on lit cet album, on pense à Fenêtres sur cour, un des chefs d'oeuvre d'Hitchcock. Tout ce que j'ai envie de dire à l'auteur c'est : bravo pour ce bel hommage.
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Que se passe-t-il chez les voisins ? Jours...et nuits !
On observe les petits couples, les artistes sous les toits, les artisans peintres en rajoutent une couche. le pianiste de la mansarde file en douce chez sa voisine , le peintre et sa muse ne s'amusent pas tous les soirs. Et au rez- de chaussée, il s'en passe de belles ! Au bar comme à la laverie ! Attention spectateur ! Il faut garder un oeil partout et sur tous!
D'ailleurs un enquêteur rôde, et il se peut bien que l'on trouve avant lui ce qui cloche, chez les voisins !
Dans cette pièce de théâtre muette sur fond accordéon, le spectateur joue les voyeurs. Pareil au Jeffreis de Fenêtre sur cour, on scrute le doux spectacle de la vie quotidienne, Même Monsieur Hulot s'invite dans le quariter. Pourtant, derrières ces apparences légères, le bon voyeur s'attend à tout. Aurait-il abusé des des films d'Hitchcock ...au point de le voir passer dans la rue ? !
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