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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Vingt ans que Martino se fait chier comme un rat mort dans cette prison à fabriquer des couronnes mortuaires. Vingt ans pour avoir tué un couple dans une chambre d'hôtel. le hic est qu'il voulait assassiner sa femme et son amant. Mais il s'est maladroitement trompé de chambre et a tiré sur un couple innocent. Et par là-même blessé un gendarme. Sa conduite exemplaire derrière les barreaux a motivé le directeur de la prison à le libérer. Mais, une fois dehors, Martino ne pense qu'à une chose : se venger de sa femme et de son amant, et pourquoi pas décimer toute la famille ? Il loue une voiture, s'installe dans un hôtel miteux et s'en va les observer. C'est alors qu'il se trouve tout dépité et abasourdi quand il se rend compte de l'endroit où sa femme est tombée. Dans un taudis, elle habite avec les Verron, des gens vulgaires, sales, portés sur le p'tit jaune et ne vivant que de larcins et d'entourloupes. Qu'importe, la famille y passera...

Les Verron, une famille que l'on n'aimerait pas croiser tous les jours. Dans une maison presque à l'abandon vit trois décennies et malheureusement pas une pour rattraper l'autre ! L'on boit à l'unisson, l'on est imbriqué dans des combines foireuses et l'on jure à tout va. Et pourtant, c'est bien là que Lucette a décidé de vivre et même d'y faire des marmots. Martino, plus que jamais décidé à se venger, compte bien leur faire payer son affront et ses 20 ans de cabane. Pascal Rabaté excelle dans des petites histoires de famille, à la fois touchantes et pathétiques. L'on en viendrait presque à se prendre d'affection pour chacun d'entre eux mais aussi à souhaiter que le plan de Martino fonctionne. L'auteur nous livre une comédie dramatique sympathique sur fond de misère sociale. Les dialogues sont jouissifs et les situations rocambolesques. le scénario enlevé se termine par une jolie pirouette. le dessin, tout en noir et blanc, parfois imprécis et confus, est un chouïa trop simple.

Le linge sale... se lave en famille !
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Bienvenue chez les Verron, ils sont nombreux, méchants, vulgaires, ils vivent de bric et de broc, escroquant les uns, terrorisant les autres, volant un peu tout le monde...une famille idéale en somme !
Ils se reproduisent à la chaine, ils baffrent et boivent jusqu'à plus soif, bref, c'est loin d'être un plaisir de découvrir cette grande famille qui vit en marge d'un village.

Un homme les observe pourtant, il les étudie à la loupe, épiant leurs moindres faits et gestes, car son épouse l'a trompé voilà vingt ans avec un des hommes de cette clique pas très nette. Et lui, pauvre andouille, vient de passer vingt longues années en prison pour avoir tué un couple par erreur alors qu'il croyait trucider sa belle et son amant.
Ce qui explique qu'il ait la rage et qu'il ait envie de leur faire payer à tous jusqu'au dernier.

L'ambiance est sombre, glauque, sordide, à l'image des Verron.
Une vengeance qui met vingt ans à mûrir a t-elle des chances de se finir en apothéose ?
La tension monte tout au long du récit jusqu'à un final assez original et abouti. Les dialogues font mouches et on a très envie d'une douche après avoir baigné pendant 120 pages dans cette fange.
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Après Crève saucisse, Pascal Rabaté revient avec un nouveau titre, le linge sale, avec Sébastien Gnaedig au dessin. Cette fois-ci, l'ensemble est sombre, même si des zones d'humour émergent ici et là. J'aime bien la patte de Rabaté, qui distille toujours beaucoup de truculences dans ses dialogues. Alliés aux dessins, le mélange est totalement réussi, avec même une pointe de suspense qui m'a tenu en haleine.

La BD s'ouvre sur un atelier en prison où des hommes assemblent des couronnes mortuaires. L'un d'eux, Pierre Martino, sera bientôt libéré après une peine de vingt ans. Par un flash back, nous apprenons la cause de son incarcération : pensant tuer sa femme et son amant, il tire malencontreusement sur un autre couple. Libéré, il n'a de cesse de se venger, cette fois-ci sans se tromper…

Sur cette trame classique digne des meilleurs boulevards, Rabaté et Gnaedig jouent une partition plutôt fine, surprenante à certains moments. Ils choisissent de placer le lecteur aux côtés de Martino qui découvre avec stupeur la nouvelle famille que sa femme s'est construite : les Verron, des marginaux qui vivent de diverses magouilles et autres expédients près de Cholet, dans le Maine-et-Loire. La scène où on découvre chacun des personnages de la famille est inoubliable.

En les espionnant avec ses jumelles, Martino échafaude progressivement un plan visant à tous les éliminer mais Gérard, le nouveau chef de famille, est d'un naturel plutôt méfiant…

La famille Verron, la « mafia locale », comme la surnomme un commerçant, m'a fait penser à la famille Groseille du film la vie est un long fleuve tranquille. C'est rare de débusquer de tels caractères dans des albums de BD avec pas mal de détails croustillants. Mais ce qui étonne, ce sont les dialogues vraiment très réalistes et fuselés de Rabaté : du grand art. J'évoquais Audiard pour Crève Saucisse, idem ici, on se régale des réparties des personnages. On en oublierait presque les dessins de Gnaedig, eux aussi très réussis, servant le scénario sans relâche. Pour la petite histoire, Gnaedig est éditeur chez Futuropolis et dessinateur à l'occasion.

Ce linge sale se lit d'une traite, sans faiblir et le dénouement est aussi abrupt que certains dialogues. A un moment, j'ai même trouvé que la BD, en évoquant les magouilles des Verron, louvoyait avec la chronique sociale. A certains moments, on n'est pas loin du sombre fait divers…

A découvrir sans attendre, même si derrière l'humour sous jacent, on grince des dents !

Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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N°808 – Septembre 2014.

LE LINGE SALE - Pascal Rabaté Sébastien Gnaedig – Vents d'Ouest.

Ce que c'est quand même que la distraction. Voulant occire sa femme, Lucette, et son amant, Pierre Martino se trompe de chambre d'hôtel, tue un autre couple également illégitime et écope de la perpétuité. Cela fait de lui non seulement un cocu mais aussi un assassin. Elle avait choisi pour partenaire ce qui se faisait de pire dans ce village près de Cholet, alors que son mari est un type bien. C'est un malchanceux ce Pierre. Il avait tout pour être heureux, un bon métier, une maison confortable dans ce petit coin de province catholique et bourgeois, tout sauf sa femme qui ne pouvait s'empêcher de le tromper avec n'importe qui, pour le plaisir peut-être mais aussi pour humilier ce mari qui était amoureux d'elle. On imagine que pendant son absence, elle ne pouvait s'empêcher de s'afficher avec ses amants sans le moindre complexe. le plaisir sexuel devait bien être une motivation suffisante pour Lucette puisqu'elle choisit d'épouser son amant et de fonder avec lui une famille mais surtout de vivre dans un bouge au milieu d'un clan de marginaux où les pratiques sexuelles sont liées à la promiscuité et à l'absorption immodérée d'alcool. C'est qu'elle n'imaginait pas revoir ce mari qui, pourtant, est libéré au bout de vingt ans pour bonne conduite et se jure bien de finir le travail en exterminant toute la tribu de cette mafia locale, les Verron.

Pour Pierre la vengeance est un plat qui se mange froid et même, en ce qui le concerne, faisandé. C'est vrai que pendant 20 ans en taule il a eu le temps de penser à tout cela, et puis cette libération inespérée tombe plutôt bien pour lui. Il revient donc dans une ville où personne ne le reconnaît, se fond dans le décor, forcément après vingt ans on change et surtout on oublie. C'est un méthodique ce Pierre. Il étudie les lieux dans lesquels vivent les Verron, leurs habitudes, toujours en marge de la légalité, leurs postures querelleuses, et les exploite. C'est vrai qu'on a de la sympathie pour Pierre, qu'on souhaite qu'il réussisse, qu'on applaudit à la naïveté voire à l'imbécillité des Verron. Ils sont d'ailleurs bien croqués à travers des dessins en noir gris et blanc, fort peu avantageux et des dialogues un peu grinçants où j'ai choisi d'y voir l'empreinte de Michel Audiard [« On est en chaleur eh bien je refroidis »] Il ne manque ni l'alcool ni les expressions caractéristiques de cette frange de la population et le suspens est entretenu tout au long du récit. Quant à l'épilogue, il est à l'image de la réalité et pas forcement à celle qu'on attend.

Je ne suis pas familier des BD. le film de Pascal Rabaté (« Ni à vendre ni à louer » - La Feuille Volante n° 532) ne m'avait pas vraiment convaincu, mais ici, j'ai bien aimé.


©Hervé GAUTIER – Septembre 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Martino est un prisonnier modèle ; en taule il se tient à l'écart des embrouilles, il fabrique les plus belles couronnes mortuaires... On est content pour lui lorsqu'il apprend sa libération anticipée. Sauf que...
... sauf qu'on apprend d'un coup que, et d'une il a tiré 20 ans pour avoir tué un couple adultérin (qu'il a confondu avec sa femme et son amant), et de deux : il n'attendait que sa sortie pour finir le boulot. A savoir tuer sa femme, l'amant, les enfants qui leur sont nés et tous les ancêtres et collatéraux.
On est tout de suite moins content.
Et la voilà, la tribu que son ex-épouse a rejoint : une sorte de cousins de province des Bidochon, portés sur la picole, la blague salace et les arnaques, mais affectueux (le retour de Didi est attendrissant) et solidaires.
Martino va les espionner et commencer à faire des plans pour parvenir à descendre tout le monde. Mais...
... mais comme disait Dumas, il y a un dieu pour les ivrognes.
Très, très drôle : l'humour est noir et le dessin est noir... et blanc, c'est très approprié et j'ai bien aimé le style de Sébastien Gnaedig.
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Pierre Martino avait tout pour être heureux. un bon travail, un pavillon neuf, mais une femme adultère. Voulant se venger, il se trompe de chambre d'hôtel et tue un autre couple. 20 ans plus tard, il est libéré. Il reprend sa vengeance, mais cette fois, avec les intérêts.

Pascal Rabaté raconte la vie des gens simples. Dans le Linge Sale, on frôle le gravier. Les Verron sont une famille de profiteurs. Ils trafiquent, commettent des rapines et subsistent dans une maison qui ressemble à une décharge. C'est une véritable caricature des beaufs. Quant à son personnage de mari trompé, il est magnifique. de prisonnier modèle, il passe à celui de tueur méthodique. Ses méthodes sont aussi simples qu'efficace. Si on reste dans le récit policier, le ton (Rabaté) et le décor (Gnaedig) sont tout autre. C'est une farce... A tout point de vue ! Une région qui semble calme où les Verron sont "la cour des miracles, une sorte d'Eurodisney local". Malgré tous leurs défauts, les auteurs nous les présentent de telle façon que le lecteur ne peut être que touché par leur bêtise. Quant à l'ex-mari cocu, apprenti tueur en série, il épie et note tout. Sa vengeance ira crescendo jusqu'à une apothéose... Digne de la famille Verron.
Ces dernières années, Sébastien Gnaedig est plus connu comme éditeur (Futuropolis) que comme dessinateur. Si la dernière bande dessinée remonte à une dizaine d'années, il n'a pas perdu son style. Son trait paraît simple, à la limité du banal. Un style qui colle bien au récit. Une affligeante banalité où quelques détails sont mis en valeur.

Le Linge Sale fait tout de suite penser à la trilogie Les Pieds Dedans, du même auteur. Cette bêtise crasse, ce même humour. C'est une fable cynique, mais qui garde une part d'humanité. L'histoire était prévue pour un film, mais celui-ci ne s'est jamais fait. Heureusement pour nous, lecteurs, car cette touchante histoire de vengeance mérite le détour.

LE LINGE SALE
AUTEUR : PASCAL RABATE
DESSIN : SEBASTIEN GNAEDIG
BICHROMIE : PASCAL RABATE
COLLECTION : INTEGRA
EDITIONS : VENTS D'OUEST
Lien : http://tempsdelivresdotcom.w..
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Superbe bd aux accents de polar, tantôt drôle, tantôt touchante.
A sa sortie de prison, notre héros cocu incarcéré pour double homicide (alors qu'il voulait tuer sa femme et son amant, il se trompe de couple et tue de parfaits inconnus) est encore plus déterminé à se venger et mène son enquête sur son ancienne femme et les habitudes de sa nouvelles famille, un brin zonarde.
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Contre toute attente, à se coltiner "Le linge sale", nous voilà dans de beaux draps. Jubilatoire polar de Pascal Rabaté aux manettes, sur un dessin de Sébastien Gnaedig. Chose rare, si le tueur n'avait été si froid, le duo aurait même réussi le pari de nous faire apprécier le tueur aux victimes.

Portraiturant une "famille Groseille" par excellence, où bêtise, vulgarité et machisme sont légion, on cultive vite l'envie de voir malmenée cette bande de bras-cassés. Par chance, nous sommes exaucés.

Bien écrit, bien ficelé et amusant, voilà un bon divertissement, avec - il ne peut s'en empêcher ! - une once de coquinerie qui tombe à pic, comme toujours chez l'ami Rabaté.
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Vengeance !
Il ne lui pardonnera jamais de l'avoir trompé. Une fois sorti de prison, il a une seule idée en tête : se venger.
C'est un vrai bonheur de découvrir la famille coupable. Chacun des membres est un poème à lui seul.
Une belle immersion dans une famille 'tuyau-de-poêle"
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Martino découvre que sa femme le trompe. Alors ni une ni deux, il court prendre son fusil et file à l'hôtel corriger les deux tourtereaux. Sauf qu'il se trompe de chambre et abat un autre couple. Après 20 ans passés en prison à se tenir à carreau, Martino est libre. Mais vingt ans après, la vengeance est toujours présente, et elle a même décuplé. Martino compte bien faire payer sa tromperie à son ex-femme, mais aussi à ceux qui l'entourent…
Une BD dans les tons sépia entre petites magouilles, trafics, arrangements et moeurs douteuses. Les événements sont inattendus, y compris la farce de la fin. Pas de méchants et très peu de gentils dans cette histoire qui nous donne à voir un monde mal famé, dont il ne ressort rien de bon.
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