Citations sur Manifeste pour la Terre et l'humanisme : Pour une ins.. (33)
Dans les années 1980, un camion de tomates a quitté la Hollande pour livrer l'Espagne. Dans le même temps, un autre camion de tomates part de l'Espagne pour livrer la Hollande. Les deux camions ont fini par se percuter sur une route française ! Cette anecdote vraie est une caricature qui devrait nous faire méditer sur l'absurdité de notre système...
On voit s'ériger des générations d'enfants qui faute d'un éveil à la vie sont réduits à n'être que des consommateurs insatiables, blasés et tristes. (p.97)
Une agriculture qui ne peut produire sans détruire porte en elle les germes de sa propre destruction. (p.70)
Plutôt que proclamer des vérités interprétables de mille manières selon les convenances de chacun, je préfère nous inviter mutuellement à nous unir pour servir et promouvoir des valeurs simples telles que la bienveillance à l'égard de ceux qui nous entourent, une vie sobre pour que d'autres puissent vivre, la compassion, la solidarité, le respect et sauvegarde de la Vie sous toutes ses formes.
La conscience est probablement ce lieu intime où chaque être humain peut en toute liberté prendre la mesure de sa responsabilité à l'égard de la vie. (p.58)
Produire et consommer localement, tout en échangeant la rareté, devrait être un mot d'ordre universel : pour cela, une politique foncière considérant la terre nourricière, l'eau, les semences, les savoirs, les savoir-faire comme bien commun inaliénable doit être établie.
La planète ne nous appartient pas, c'est nous qui lui appartenons. Nous passons, elle demeure.
Il est indéniable que le progrès essentiellement technique a généré des innovations extraordinaires au bénéfice d'une minorité humaine, mais, faute d'une éthique et d'une intelligence généreuse pour contribuer à l'avènement d'une société planétaire apaisée et conviviale, il a contribué au chaos, donné à nos pulsions destructrices des outils d'une efficacité sans précédent, et mené à la fragmentation d'une réalité de nature unitaire. (p.52)
Pour que les arbres et les plantes s’épanouissent, pour que les animaux qui s’en nourrissent prospèrent, pour que les hommes vivent, il faut que la terre soit honorée.
Pierre Rabhi
La terre nourricière est le principe premier sans lequel rien d'autre ne peut advenir. Il devrait par conséquence faire légitimement l'objet de la vigilance et de la protection de tous. Etrange et dangereuse ignorance au sein d'une société surinformée sur tout, sauf sur l'essentiel...Ainsi la terre, organisme vivant à laquelle nous devons la vie et la survie est-elle livrée comme une courtisane aux gagneurs d'argent et à l'inconséquence de l'industrie qui détériore son intégrité en la réduisant à un substrat destiné à recevoir des produits chimiques et des pesticides...Une agriculture qui ne peut produire sans détruire porte en elle les germes de sa propre destruction.