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Critique de topocl


C'est une vieille bibliothèque cairote, construite autour d'un puits de lumière, dont il est prévu qu'elle soit détruite pour construire une station de métro. Chaher, fonctionnaire rêveur et dilettante a pour mission de rédiger un rapport pour justifier cette démission déjà décidée.

Il découvre ce lieu étrange et ses occupants hors du temps, construite jadis en l'honneur d'une épouse érudite, labyrinthique, rempli de milliers de volumes qui ne sont ni classés, ni répertoriés, mais rangés dans le seul ordre de leur chronologie d'arrivée, avec sur la première page le nom du volume précédent et sur la dernière le nom du volume suivant. Parmi eux, de nombreuses traductions, où n'apparaît jamais le nom du traducteur. Et pour finir, un ouvrage particulièrement mystérieux:

« le Codex seraphinianus est intraduisible. Composé dans une langue inconnue à l'alphabet ignoré, il décrit un monde inconnu. Rien ne le relie à notre univers ni à notre civilisation. Il n'existe aucun texte équivalent dans aucune langue connue. Dans ces circonstances, ce livre est indéchiffrable. Y chercher quoi que ce soit est contraire à la logique, cela revient à perdre son temps. »


Ironie ou absurdité suprême, ce livre est traduit en de multiples langues, dont l'arabe.


" Faut-il nécessairement que les choses aient une logique ?"


Il s'agit donc d'un texte étrange, à la limite entre l'absurde et le fantastique, qui interroge sur le sens de la lecture, de la culture, de la conservation des archives, ainsi que de la traduction. Érudit tout en étant poétique, réaliste mais plein d‘excursions fantaisistes, La bibliothèque enchantée nous parle (sans doute en parallèle avec Borges que je n'ai pas lu) de notre univers de lecteur, de notre rapport aux livres et à la traduction.
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