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Critique de kuroineko


La Bibliothèque enchantée... Un tel titre prometteur et une couverture à l'avenant, il n'en faut pas plus pour que le volume atterrisse dans mes mains.

Curieuse de découvrir cette mystérieuse bibliothèque du Caire, je me suis lancée de suite dans la lecture, sans passer par la case résumé en quatrième de couverture.

Deux voix s'alternent : Chaher, jeune homme fonctionnaire à la Direction Générale des Biens en Mainmorte, et Sayyid, vieil habitué de la fameuse bibliothèque, érudit et cynique.

Le propos de l'auteur, je pense, est d'offrir un havre étrange et onirique avec sa bibliothèque. Les livres ne sont pas classés par ordre alphabétique ni par thème, pas de catalogue des références, pas de fichier des emprunts puisqu'il n'est pas permis de sortir les volumes. Une maison sur cinq étages emplie comme un oeuf de livres en tous genres, et une cour avec un mûrier appelée le puits de lumière. Voilà pour l'édifice. Quant aux usagers, leur nombre est restreint - jamais plus de dix - et la plupart sont des habitués qui viennent chaque jour. Des personnalités parfois loufoques comme le surnommé Jean le Copiste qui photographie page après page les livres.

L'arrivée de Chaher apporte une curiosité et du sang plus jeune à ce lieu. Perdu dans les innombrables étagères sans ordre (comment ne pas penser au Cimetière des Livres de Carlos Ruiz Zafon?), son incrédulité de départ laisse place à une fascination pour la bibliothèque et pour ses habitués, en particulier Sayyid. Ça lui change du travail en bureau qui consiste à lire les journaux, petit déjeuner, échanger nouvelles et potins, boire du café... et parfois mettre un coup de tampon sur un document appelé à disparaître dans les oubliettes administratives. Je ne sais si la vision décrite par Mohammad Rabie correspond à la réalité de la fonction publique égyptienne. Les journées doivent être longues...

Malgré ces points intéressants, une écriture soignée, de nombreuses références à Joyce, Naguib Mahfouz, Homère et bien d'autres, je ne peux pas dire que je suis tombée sous l'enchantement de la bibliothèque. L'ensemble est plutôt déroutant, avec une fin étrange à la limite du fantastique. le volume faisant moins de 200 pages, ça passe encore. Plus épais, je crois qu'il aurait fini par me tomber des mains.
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