Les pages de ce recueil rassemblent les réflexions d'Agnès sur un thème qui lui tient à coeur, celui de la maison. Elle y dévoile toute la charge émotionnelle que représente pour elle le fait de devoir dans le même temps en abandonner une ancienne (celle de ses parents décédés) et d'en investir une nouvelle (la sienne).
Sa jolie sensibilité, à la fois poétique et familière, a résonné tout particulièrement en moi car l'auteure n'est autre que ma bibliothécaire préférée. Avec ce texte elle entrouvre volontiers la porte de sa maison intérieure, cependant en le parcourant j'ai eu la sensation troublante d'entrer presque par effraction dans son intimité. Une expérience un peu dérangeante qui a légèrement parasité le plaisir de découvrir sa plume.
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Vider la maison d'un être aimé, même si ce n'est pas la maison d'enfance est souvent l'occasion de surprises parfois douloureuses. Ici, il s'agit de la maison familiale que les enfants explorent: les souvenirs affleurent. Il va falloir trier, jeter puis fermer définitivement : du moins c'était ce qui était prévu.
L'autrice nous livre ses états d'âme: la coïncidence de deux déménagements la chagrine; d'une part sa maison d'enfance, d'autre part la maison qu'elle vient d'acheter.
La langue en prose ou en poésie est simple et claire.
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Pas anodin de participer à vider la maison de mon enfance en vue de la transmette à d'autres vies, tandis que j'achetais pour la première fois une maison, habitée jusqu'alors par d'autres histoires que celles des miens…
Se déposséder, posséder...
Accéder à la propriété, vendre la maison de ses parents, rien de bien original.
Vivre les deux situations simultanément, sans qu'il y ait de lien de cause à effet, l'est certainement plus.