Le cadavre de Sylvaine est découvert sur un banc sous les fenêtres de Lise.
Le point central de l'histoire est la place Cathédrale.
Dès la découverte du corps, un ballet va se former sur cette place. Les allées et venues des inspecteurs, des témoins, des habitués.
Ils se croisent, se parlent, les indices vont tomber les uns après les autres. On mène l'enquête avec Steve, Marie, Angelo et surtout Lise (le “témoin” principal qui de sa fenêtre à une vue plongeante sur la place où s'est passé le drame), et qui apporte à l'enquête de belles informations glanées ici et là et d'autres découlant de ses observations.
Lise se lie d'amitié avec l'inspecteur et nous entraîne avec elle. Leurs investigations vont se croiser et l'histoire est racontée de telle façon, qu'on ne peut que les suivre et tenter de trouver nous aussi des indices qui pourraient compléter leur enquête. Rien n'est attendu et on est aux aguets, la surprise de la découverte est présente tout au fil des pages.
“Chaque fois qu'il avait l'impression de toucher au but, l'enquête lui filait entre les doigts comme une poignée de sable”
Je me suis régalée. L'histoire rebondit sans arrêt. La tristesse, le renoncement, le découragement se mêlent au ballet des personnages. Plus on avance dans l'enquête et plus on s'attache à eux tous, et même à Poil et
Platon.
Car outre l'enquête, ce sont les histoires personnelles des personnages qui nous touchent, les histoires de tout ce petit monde qui gravite autour de la place et du meurtre, tout ce petit monde qui a un rapport direct ou pas avec l'affaire. Les rapports les uns avec les autres, leur histoire et les recoupements qui vont être forcément faits et qui vont finalement amener à la résolution de l'enquête.
On tournera la dernière page à la fois soulagé que l'enquête soit bouclée mais triste de devoir tous les quitter.
Lorsque j'ai choisi ce roman dans la liste de masse critique, j'entendais à la radio une chanson de
Louis Chédid qui disait :
"
La fille sur le banc rêve d'un autre monde
Un monde où les amants ne se quitteraient jamais
Cheveux dans le vent, au loin l'orage qui gronde
La fille sur le banc s'effondre
Autour d'elle il y a la vie qui continue sa route
Promeneurs du samedi et pigeons qui s'en foutent
L'amour cette toupie si jolie quand elle tourne
Dès qu'elle ralentit vous fait perdre la boule"
C'était un signe.
Merci encore à Babelio, aux masses critiques et aux éditions Plumes du Coq - Weyrich pour cet excellent roman.