La voix aiguë de Meriem poursuit seule la version arabe :
— Sana helwa ya gamil, sana helwa ya gamil, sana helwa ya gamil jedda, sana helwa ya gamil. "
C'est un fille qu'elle croyait voir sortir de son ventre. Elle devait s'appeler Kahina et puis ce fut un garçon : Idir. Il est née en Algérie, alors que le père avait décidé, croyant rendre tout le monde heureux, revenir vivre en Algérie. Mais ce ne fut pas le cas, Fatima, son épouse et les enfants français voulaient vivre dans leur pays. Ainsi ils ont fait le chemin inverse. Et c'est à ce moment que le dernier né, sans papier a pris l'identité de son jeune cousin décédé. C'est sous le nom,
le petit Malik, que ce dernier est arrivé en France.
Bien des années plus tard, cette langue berbère, le tamazight qu'il s'est évertué à apprendre, va devenir la langue du malheur.
Le jour de l'anniversaire de sa mère, le narrateur,
le petit Malik donc, lors de cette fête en famille sur la péniche, va entendre de la bouche de sa mère, dans cette langue qui est sienne, le poids du secret.
L'auteur
Mabrouk Rachedi nous confie une histoire de famille, qui lui semble très intime. C'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai lu ces pages, ces mots décrivant des personnages charmants. Oui Fatima et Mohand, les parents de ces jeunes adultes d'aujourd'hui, qui ont quitté leur Algérie en 1962 afin de trouver le meilleur, se voient vivre des surprises impensables. Des heureuses comme les plus ignobles dans notre France d'hier et d'aujourd'hui.
Merci
Mabrouck Rachedi pour ce récit touchant à souhait, depuis de longues années je suis toujours en quête d'histoires, de récits de vie sur cette Algérie que je ne connais pas du tout, mais vraiment pas... mais qui attire tant mon attention... Pourquoi ? Je ne suis pas allée voir un psy pour étudier la question.... qu'importe....
Toujours est-il qu'aujourd'hui, je viens de découvrir un nouvel auteur à mes yeux puisque je n'ai jamais rien lu jusqu'à ce jour de sa plume et j'en suis ravie, complètement !
#Touslesmotsquonnesestpasdits #NetGalleyFrance