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EAN : 9782753803107
548 pages
Les Editions du Rocher (05/06/2008)
3.64/5   7 notes
Résumé :
Voici l'histoire aventureuse d'une jeune princesse allemande, Élodie von Sittenfeld, pendant la guerre de Trente ans, accusée, à la suite d'une cabale, du crime de sorcellerie.

Les humiliations qu'elle subit de la part de son inquisiteur, don Juan d'Orenalla, la subjuguent et la soumettent finalement volontairement au joug de cet homme qui lui apparaît comme une manifestation de Satan.

Le "sceau de Satan ", c'est la marque laissée par... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
"- Tiens, salut ! Alors toi aussi tu fais de la figuration sur le tournage du "Sceau de Satan" ? Je te demande pas qui tu joues, hein ? Jolie hallebarde ! Quant aux culottes bouffantes...
- M'en parle pas, j'te dis pas la galère quand je dois aller pisser. Et toi, tu joues qui ?
- Le bourreau.
- Veinard. Mais, attends, il est pas censé porter une cagoule sur la tronche, le bourreau ?
- Pas dans l'Allemagne de 1630 faut croire. Tu m'diras, j'aurais préféré parce qu'à la place j'ai cette espèce de fraise à la con qui m'donne l'impression d'être de Funès dans "La Folie des Grandeurs". Super inconfortable, ça me coince la pomme d'Adam, tu vois, là ?
- Ouais, pas cool. Et t'en penses quoi, toi, de la minette américaine qu'ils ont choisi pour le rôle principal, celui d'Elodie von Sittenfeld ?
- Mignonne mais à mon avis un peu trop vieille pour le rôle.
- Bah faut dire qu'ils ont pas eu trop de candidates. Ça va bien pour la première partie, quand faut être sapée comme une princesse, mais ensuite, quand tu passes tout le reste du film à poil, accusée de sorcellerie, torturée par tes bons soins et menée au bûcher, le tout sans doublure, c'est une autre paire de manches !
- C'est clair qu'il est pas tendre le réalisateur, question ménagement de la pudeur. Il a refusé que la scène de l'empalement soit truquée, si elle arrive encore à s'asseoir après ça... J'espère qu'elle palpe du cachet !
- Tiens, regarde, j'crois qu'l'inquisiteur veut te dire un mot, il se radine par ici.
- Merde, il va encore me passer un savon, paraît que j'mets pas assez d'coeur à l'ouvrage dans la scène du marquage au fer rouge. Quel métier, j'te jure..."

Bien, après ce petit prologue destiné à vous mettre dans l'ambiance du roman de Guy Rachet, je peux vous en dire quelques mots plus académiques. "Le sceau de Satan" est le premier volet d'une trilogie historique se déroulant dans les Etats du Saint-Empire romain germanique pendant la Guerre de Trente Ans. Pas d'inquiétude, je ne vous en voudrais absolument pas si vous avez complètement oublié ce conflit européen majeur du XVIIème siècle qui nous prouve, à l'instar de toutes les guerres, que la barbarie et l'obscurantisme ne sont pas à attribuer au seul Moyen-Age.

Agnès von Sittenfeld, comtesse d'Eckstein, veuve d'un chef de guerre sans doute traîtreusement assassiné, obtient par faveur impériale d'ériger sa terre en duché. Sa fille et héritière, la belle et jeune Elodie, va ainsi prendre le titre de duchesse d'Eckstein, ce qui ne plaît pas à tout le monde. Les échevins de la ville et son prévôt impérial, l'ambitieux et redoutable Ortolf von Türheim, accueillent en effet assez mal la perspective de perdre leurs prérogatives au profit de la puissance ducale, et vont ourdir un complot qu'on peut qualifier de maléfique puisqu'il s'agit de faire condamner les deux nobles dames pour sorcellerie, redoutable accusation à cette époque superstitieuse. Elodie, dont la vie jusque là se résumait à l'apprentissage des arts et des belles-lettres et à la découverte de l'amour, va être brutalement entraînée dans la spirale infernale de la plus implacable déchéance sociale, morale et physique.

Âmes sensibles s'abstenir. Sous la plume bien documentée de l'historien et écrivain Guy Rachet, aucune scène de torture ou de violence ne vous sera épargnée. Ici, les héroïnes sont bien malmenées, ce qui contribue pour beaucoup au suspens ; jusqu'où ira leur chute ? Dans une société précaire où la guerre tient le grand rôle, où les conflits d'intérêt et la soif de pouvoir rongent les plus opportunistes des sujets impériaux, où l'obscurantisme forcené d'une poignée de fanatiques encourage la chasse aux sorcières et où l'on torture à l'envi bien des innocents, attendez-vous à tout et surtout au pire.

La force et la beauté de ce roman vient également du fait que derrière l'action émerge la beauté d'une époque florissante pour les arts et les lettres. Dans la première partie du récit, l'auteur se complaît à planter son contexte en profondeur et fait partager au lecteur l'éducation princière que reçoit une jeune femme de haut rang : poésie, philosophie, rhétorique, littérature, musique... dans tous ces arts se trouvent la justification d'un mode de vie certes idéal mais aussi totalement inégalitaire. L'auteur nous convie à partager ses pensées et ses réflexions sur le siècle baroque - le fameux Siècle d'Or espagnol - tout en contrastes et en paradoxes, et largement méconnu du public.


Challenge PAVES 2015 - 2016
Challenge Multi-Défis 2016
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Élodie, jeune fille, tombe entre les mains avides de Don Juan d'Oranella, l'inquisiteur...


La jolie jeune femme subira la torture de l'Inquisition ( en un long passage érotique palpitant! )
Deux hommes la tenaient, devant Oranella et la tripotaient... Oranella défit lentement les cheveux d'Elodie, puis lui enleva ses habits...


Un complot pour s'approprier les biens d'Elodie et de sa mère. Saura-t-elle, pourra-t-elle, voudra-t-elle échapper à l'attrait qu'exerce le tortionnaire sur ses sens?...


Découvrez tout le contexte de ce roman et de sa suite (3 tomes) dans un monde où l'on croyait encore aux sorcières.
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Je me souviens d'avoir passé d'agréables moments de lectures avec ce livre.
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Une trilogie très bien écrite. Une saga de vengeance. Des scènes assez crues, mais une histoire passionnante à lire !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- [...] Sache donc, innocente demoiselle, que le Créateur a ménagé dans le bas du ventre des filles un saint sanctuaire où se déroule le très saint mystère de la création, car c'est là que se forme l'enfant avant qu'il naisse au jour.
- Ceci, je le soupçonnais à la suite de mes lectures et de la vue du ventre arrondi que promènent parfois les dames que j'ai rencontrées en ville...
- Ce que tu sembles ignorer, c'est que, dans son infini prévoyance, le Créateur a façonné avec amour, en prenant modèle sur la rose, une porte charmante entre les cuisses des femmes, qui permet d'accéder dans le saint sanctuaire. Et il a voulu que cette porte charnue fût sensible au passage des visiteurs, de manière que les maîtresses de ces huis trouvassent le plus grand plaisir dans ces visites.
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- Il faudrait que je sois ou bien fort philosophe ou bien désespérée pour ne point redouter la mort. Ne pense pas qu'il ne me soit jamais arrivé de tourner mes méditations vers ce grand mystère. Or j'en reviens toujours à me dire ceci : ou il y a une vie après la mort ou il n'y en a pas. Dans ce dernier cas la mort n'est qu'une illusion, elle n'effraie en nous que la conscience du vivant parce qu'elle est la dissolution de cette conscience.
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- [...] Sachez, messieurs, que le démon rôde en tout lieu et que nombreux sont ceux qui ont avec lui passé un pacte et qui se cachent dans l'ombre. Il n'est pas une ville, pas un village où il n'ait fait des ravages et perverti les âmes. Il convient d'être vigilant car le diable est parmi nous et il peut tous nous entraîner sur ses pas et de là en enfer. [...] Un inquisiteur est comme un bon limier qui sans répit traque sa proie et que jamais rien ne lasse ni ne rebute, qui marche dans les voies de Dieu et agit pour la plus grande gloire du Seigneur et de notre Sainte Mère l'Eglise. Il ne connaît ni père ni mère, ni fils ni fille, ni pauvre ni riche, ni manant ni prince, il ne voit que les âmes, et le doigt du Seigneur lui découvre celles qui sont perverties ou possédées par le démon.
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Il la coucha sur le vêtement qu'il avait étalé dans l'herbe et entreprit de la couvrir de baisers et de caresses.
- Mon doux amant, ce que vous me faites là est bien merveilleux mais, de grâce, ne profitez pas de ma faiblesse pour me ravir ma virginité, soupira-t-elle - ayant décidément compris ce qu'on entendait par l'honneur, lequel allait, de fait, se nicher en de curieux endroits.
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- [...] Les baisers ne peuvent être échangés que dans l'intimité.
- Ah ! est-ce mal de donner un baiser ? Ma mère m'en donne pourtant devant nos gens.
- C'est fort différent. Le baiser des amants se donne sur la bouche.
- En quoi cela est-il différent ? La bouche et les joues sont si proches l'une des autres !
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