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sur 1677 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Néron est encore un jeune souverain frais émoulu sorti de l'école des Césars, une école probablement pas trop éloignée de Poudlard l'école des Sorciers chère à Potter, car ce brave jeune homme bien sous tous rapports va se faire contaminer par la mégalomanie paranoïaque de Voldemort.
Il gère donc son principat sans faire de vagues jusqu'au jour où il apprend que son demi-frérot Britannicus a craqué pour Junie, descendante d'Auguste en personne. Parano : cette situation risque de trop favoriser le frérot qui pourrait menacer son pouvoir. Donc il fait arrêter la jeune femme pour l'éloigner du frérot. Ironie du destin, il en tombe amoureux à son tour.
Là-dessus voilà que la mamma de Néron, Agrippine, s'en mêle. Si Junie approche trop prêt du fiston, elle risque fort de le libérer de son emprise de boa constrictor. Ni une ni deux elle se rapproche de Britannicus et lui promet de l'aider à retrouver Junie, façon de faire passer un message au fiston : « tu vois je t'ai fait roi, je peux te défaire aussi sec ».
La parano de Voldemort titille Néron. Il a tous les pouvoirs, il peut balayer large s'il veut. Mais il hésite car suivre les bons préceptes de Poudlard, honneur, dignité, compassion, etc. lui assurerait une place héroïque dans l'Histoire. Donc : place d'Infâme ou place de traitre. Il est conseillé dans un sens puis dans l'autre, change d'avis comme une girouette. Mais à la fin ce sera l'Infâme. Britannicus est empoisonné et Agrippine doit se tenir au garde-à-vous si elle veut sauver sa peau.

Bon j'ai résumé la pièce sur un ton badin mais c'est pour cacher mon admiration du style de Racine. Les vers sont pure musique sous l'oeil et l'auteur capte et restitue à merveille les affres, angoisses ou doutes des coeurs amoureux.
Même s'il connaît son Tacite, Racine s'accorde quelques licences poétiques. Selon Tacite (on pourra lire aussi le Néron de Roger Caratini) ce n'est pas Junie dont le jeune Néron tombe amoureux mais d'une affranchie nommée Actée. Britannicus prend deux ans de plus afin que son amour pour Junie soit vraisemblable. Narcisse, qui joue le rôle d'un agent double travaillant pour Britannicus mais en fait pour Néron, n'a rien à faire dans cette histoire selon l'historien romain. Bah ! du moment que l'on est averti dans les commentaires du livre (et dans les préfaces mêmes de l'auteur) il n'y a pas de mal.
Malgré tout, je ressens moins d'attrait pour cette pièce que pour Horace de Corneille. J'ai pour l'instant lu deux tragédies de chaque auteur et je préfère Corneille. Pourquoi ? Je pense que c'est parce que la romance (le style galant en vogue à son époque) de Racine prend trop le pas sur sa politique. L'équilibre passion-politique est mieux conservé chez Corneille, aboutissant aux situations qualifiées de cornéliennes. Chez Racine j'ai parfois l'impression de tomber dans le mélo.
Cela se joue sur un fil cependant.
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"J'embrasse mon rival, mais c'est pour l'étouffer" , ce vers assez célèbre m'a rappelé la scène où Michael Corleone embrasse son frère Fredo pour le tuer à la fin de la deuxième partie de la trilogie du Parrain.
En effet, il s'agit ici de deux frères, le tyrannique Néron (on assiste dans cette pièce à sa naissance comme tyran) et demi-frère Britannicus. Mais, si dans le Parrain les affaires primaient, ici c'est un imbroglio de sentiments forts et de recherche du pouvoir. Et puisque Britannicus, le doux, le tendre a ce à quoi Néron aspire, il doit comme Caïn commettre ce fratricide. Mais l'aura-t-il? Peu importe! En tragédie peu importe la fin, c'est le parcours, le développement des sentiments et de la personnalités des personnages qui importe.
En cinq actes et en alexandrin, c'est une pièce qui se lit avec un grand plaisir, et les vers en les prononçant, nous donnent un sentiment indicible. Faut-il parler de style en ce qui concerne Racine? le style c'est Racine. On admirera aussi la diversité des caractères (mère protectrice, traître, amante fidèle...etc).
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Britannicus n'est pas ma tragédie de Racine préférée (je lui préfère Andromaque), peut-être parce que le héros éponyme n'en est pas vraiment un (de héros). Il est naïf et assez passif, et on ne s'attache pas vraiment à lui malgré les malheurs qui l'accablent.
En fait, les personnages qui m'ont le plus marquée dans la pièce sont les deux affranchis, Burrhus et Narcisse, l'un honnête, droit, avec le sens de l'intérêt général, et l'autre sinistre manipulateur. J'ai été surprise par le fait qu'ils aient des positions croisées par rapport à leur maître et cette option scenaristique ajoute beaucoup à l'intérêt de la pièce selon moi.
Enfin, il faut bien sûr souligner la beauté des vers de Racine, je me surprends parfois à en lire quelques uns à mi-voix juste pour le plaisir de les entendre.
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De Racine, je n'ai lu que très peu de pièce de théâtre : j'ai beau avoir beaucoup aimé ses histoires que j'ai eu l'occasion de lire, je reste fidèle à Corneille. du coup, c'est dans le cadre du Baby-challenge Théâtre que je me suis lancée dans cette lecture que j'ai bien aimée.

Dans Britannicus, j'ai beaucoup aimé la part de vérité et d'histoire que l'on retrouve dans cette histoire : ça m'a rappelé les cours de latin où l'on découvrait Néron en tyran sanglant et Aggripine en vieille bique bien accrochée à la vie. Britannicus, par contre, c'est bien la première fois que j'en entendais parler.
Ce que j'ai aimé dans cette pièce, c'est redécouvrir Néron : dans les premières scènes, il n'a rien du tyran sanglant de mes cours de collège, mais plus on avance dans les actes, plus il se laisse bouffer par la jalousie et plus il devient le "monstre" qu'on apprend à l'école... J'ai vraiment trouvé cette évolution très intéressante et très bien faite. Ça m'a vraiment scotchée.
Aggripine, quant à elle, est vraiment fidèle à l'image que je gardais d'elle dans mes souvenirs : elle est vraiment assoiffée par le pouvoir !
J'ai été assez surprise de découvrir Britannicus dans un rôle secondaire : il n'apparait vraiment que dans très peu de scènes. C'est assez troublant d'autant plus que, du coup, ça accentue son rôle de victime...

C'est vraiment avec plaisir que j'ai retrouvé l'écriture de Jean Racine que j'avais eu l'occasion de découvrir à travers Phèdre et Andromaque. J'ai beaucoup aimé la force de ses phrases et des émotions qu'elles transcrivent bien qu'elles soient en alexandrin. Et, plus que tout, j'ai beaucoup apprécié la façon dont, avec un mot seulement au détour d'une phrase, il arrive à nous montrer l'évolution de Néron...
Britannicus est vraiment une très belle découverte.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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A travers cette tragédie, Racine dresse le portrait terrifiant d'un despote, homme sanguinaire et machiavélique : Néron, arrivé au pouvoir grâce à sa mère Agrippine. Il fait enlever Junie l'amie de son frère Britannicus et lui impose un ignoble marché, la vie de Britannicus contre son amour. Pièce d'une grande noirceur, ou tout espoir est vain. Un texte qui traverse les siècles, pièce qui se joue régulièrement, un classique qui se lit avec grand plaisir. Certainement présenté trop trop dans les manuels scolaires pour en apprécier toutes les subtilités. A relire donc.
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Cette pièce de Racine aurait pu s'appeler "Néron" puisqu'elle concerne la métamorphose d'un homme de pouvoir en tyran. Les propos de Néron, empereur de Rome, résume bien le sujet : "L'impatient Néron cesse de se contraindre, las de se faire aimer, il veut se faire craindre."
Néron cherche le pouvoir absolu et refuse d'être sous la coupe de sa mère Agrippine. C'est pourtant grâce à elle qu'il est empereur, au détriment de Britannicus son demi-frère qui va devenir son ennemi. Pourtant ce dernier n'a pas de haine et ne réclame pas le trône. Il est amoureux de Junie qui sera enlevée par Néron et prétexte à l'assassinat de Britannicus.
On peut dire que le texte en vers de Racine qui date de 1669 reste d'actualité. Les ambitions politiques affichées par les protagonistes sont étroitement mêlées à la sphère intime par les liens filiaux, par les haines ou les amours qu'ils se vouent. D'ailleurs la Comédie Française ne s'est pas trompée en proposant une version contemporaine de "Britannicus" mise en scène par Stéphane Braunschweig qui revisite le passé à l'aune du présent. J'ai eu l'occasion d'aller la voir mais j'ai malheureusement trouvé le texte assez inaudible. Cela n'enlève rien à sa qualité que j'ai appréciée à sa lecture.


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Racine Jean – "Britannicus" – Folio classique, 2015 (ISBN 978-2070466627)

Cette tragédie est axée sur un personnage historique, l'empereur romain Néron qui régna de 54 à 68 ap. J.C., resté dans la mémoire collective comme l'un des pires tyrans de l'histoire du monde occidental. Racine choisit de le montrer non pas à la fin de sa triste vie, mais au moment où, après un début de règne fort prometteur (période pendant laquelle il est encore sous l'influence de son précepteur Sénèque, son mentor Burrus et sa mère Agrippine), il s'empare réellement du pouvoir pour commencer à sombrer dans une folie sanguinaire. En effet, l'auteur n'a aucunement besoin de s'étendre sur les exactions les plus marquantes jalonnant cette fin de règne (comme par exemple les persécutions contre les chrétiens ou l'incendie de Rome), puisqu'à son époque, tout aristocrate (son public prioritaire) un tant soit peu éduqué connaît son histoire romaine sur le bout des ongles.

Le trait de génie de Racine consiste donc à illustrer le moment où le pouvoir bascule, en mettant en scène un affrontement entre deux monstres : Agrippine, la mère qui a probablement assassiné son mari, l'empereur Claude, pour écarter l'héritier légitime Britannicus et imposer ce Néron, qui va justement éliminer toutes celles et tous ceux qui l'ont porté au pouvoir, comme tout dictateur qui se respecte. Pour faire bonne mesure, il ajoute le fourbe Narcisse…

Je me limite ici au suivi de l'affrontement entre Agrippine et Néron, mais il convient aussi d'apprécier la subtilité des intrigues parallèles (la fourberie de Narcisse, le retournement de Burrhus, l'idylle entre Britannicus et Junie etc).

Agrippine ouvre le récit, ses lamentations et sa rage alimentent tout l'acte premier : elle connaît bien son fils (vers 35-38) :
« Il se déguise en vain. Je lis sur son visage
Des fiers Domitius l'humeur triste, et sauvage.
Il mêle avec l'orgueil, qu'il a pris dans leur sang,
La fierté des Nérons, qu'il puisa dans mon flanc. »
La césure des vers 37 et 38, juste à l'hémistiche, donne une force dramatique typiquement racinienne.
Le portrait d'Agrippine se précise aux vers 90-96 (voir citation). Elle décèle sa prochaine chute dans une anecdote narrée en douze lignes magistrales (vers 99-110) et démasque la manoeuvre de Néron (vers 249-250 puis 275-276)
« À ma confusion Néron veut faire voir / Qu'Agrippine promet par delà son pouvoir. »
« Et qui s'honorerait de l'appui d'Agrippine / Lorsque Néron lui-même annonce ma ruine ? »

Burrus esquisse la problématique de l'opposition entre la personne privée et la personne publique de l'empereur (vers177-182) puis de Junie (vers 239-244).

Néron, clé de voûte de la pièce, n'apparaît pas avant l'acte deux, scène deux. Et par quel biais ! Racine nous le présente sous le pire éclairage, celui du sadique tombant amoureux de sa victime, qu'il sait éprise d'un autre, qu'il persécute, qu'il aperçoit dans un moment où elle s'abandonne aux larmes et au désespoir qu'il a lui-même provoqués (vers 386-406 voir citation), le tout culminant dans le vers 402 :
« J'aimais jusqu'à ses pleurs que je faisais couler. »
et le désordre de la passion se reflétant dans le désordre rythmique des vers 405-406 :
« Voilà comme occupé de mon nouvel amour
Mes yeux sans se fermer ont attendu le jour. »
Encouragé par le fourbe Narcisse, Néron poursuit en évoquant la nécessité de répudier son épouse légitime Octavie (vers 462-482), mais avoue qu'il tremble encore lâchement devant sa mère Agrippine (vers 483-510 voir citation). Il se promet au moins de se venger sur Britannicus (vers 522) : « que je lui vendrai cher le plaisir de la voir ».

Pour couronner cette présentation du personnage en son intimité, Racine lui fait prononcer une déclaration d'amour, qui est d'une goujaterie abyssale (acte II, scène 3, vers 527-572), témoigne de son mépris de la parole donnée à Octavie (vers 595-598 puis 619) et ne peut qu'horrifier la vertueuse Junie (603-610) : à l'époque de Racine, la parole donnée ne se reprenait pas, et le divorce était totalement incompatible avec une noblesse fondée sur la lignée ; le mot revêt alors une force insoupçonnable aujourd'hui.

Au passage, l'auteur glisse une de ces remarques aussi cruelles que réalistes destinées à ses contemporains (vers 641-642) :
« Absente de la cour je n'ai pas dû penser,
Seigneur, qu'en l'art de feindre il fallût m'exercer. »
Ce deuxième acte se termine par une scène d'une cruauté psychologique confinant au sadisme, Néron intimant à Junie l'ordre d'éconduire Britannicus, sous peine de le tuer si elle n'obéit pas, d'ailleurs il écoutera leur entrevue en se dissimulant (vers 661-746). Après quoi il explose de rage et de fiel (vers 747-756 voir citation). Noter combien la similitude de rythme des vers 755-756 (sextolet, triolet, triolet) renforce leur puissance évocatrice.

C'est Agrippine qui ouvre l'acte trois, encore plus rageuse que dans l'acte premier à l'idée que Néron puisse élever Junie au rang d'impératrice en lieu et place de cette Octavie qu'elle avait choisi – avoue-t-elle – précisément pour la voir s'effacer devant elle (vers 879-892).
Suit une confrontation entre le couple Britannicus-Junie et Néron, qui exaspère encore le ressentiment de ce dernier envers sa mère. Fort habilement, les intrigues mêlées dans ce troisième acte (il faudrait les disséquer une à une) vont amener la confrontation directe entre Néron et Agrippine, qui ouvre le quatrième acte.

Dès la scène deuxième, la confrontation éclate : Agrippine confesse sans vergogne ni repentir les crimes qu'elle a commis pour asseoir son fils Néron sur le trône impérial (vers 1115-1222), le plus dur résidant probablement dans la concession énoncée au vers 1129 :
« je fléchis mon orgueil »,
et le constat à la construction grammaticale sinueuse pendant trois vers aux sonorités sourdes, aboutit au quatrième vers d'une formulation nette et claire se terminant par un son «è» à la sonorité claironnante (vers 1197-1200)
« du fruit de tant de soins à peine jouissant
En avez-vous six mois paru reconnaissant,
Que lassé d'un respect, qui vous gênait peut-être,
Vous avez affecté de ne me plus connaître. »

Néron répond par une tirade moins longue (vers 1223-1257), mais d'emblée cinglante (vers 1227-1230) :
« Aussi bien ces soupçons, ces plaintes assidues
Ont fait croire à tous ceux qui les ont entendues,
Que jadis (j'ose ici vous le dire entre nous)
Vous n'aviez sous mon nom travaillé que pour vous. »
Avant de mettre habilement sa mère Agrippine dans la position d'accusée (vers 1254-1257) pour terminer en s'attribuant une posture magnanime (1295-1304) qu'Agrippine prend pour argent comptant.

Le spectateur est immédiatement informé de la fourberie de Néron, qui se confie à Burrhus : il veut éliminer son rival Britannicus, sans pitié aucune. Burrhus tente une dernière fois de le ramener à la raison, dans une tirade (vers 1337-1385) qui devait trouver une forte résonnance auprès du jeune Louis XIV encore fortement impressionné par la Fronde dont son père eut tant de peine à s'extirper. Hélas, Néron succombe aux flatteries du fourbe Narcisse.

L'acte cinquième s'ouvre sur la rencontre de Junie et Britannicus : ce dernier, naïvement, croit en une réconciliation avec Néron, tandis que Junie tente de le détromper en dressant un tableau féroce des courtisans, dans lequel bien des contemporains de Racine devaient se reconnaître (vers 1521-1526 voir citation).
Agrippine croit un instant avoir retrouvé sa place (vers 1583)
«Il suffit, j'ai parlé, tout a changé de face.»,
mais elle est immédiatement démentie : Néron a bel et bien fait empoisonner son rival.

La pièce pourrait se terminer par la tirade d'Agrippine (vers 1673-1692), dont les deux derniers créent un lien avec le spectateur sensé justement connaître le sinistre renom de Néron :
«Et ton nom paraîtra dans la race future
Aux plus cruels tyrans une cruelle injure.»

La pièce se termine, sans se terminer, le spectateur sait la suite (tout au moins à l'époque de Racine)…
Je n'ai ici retracé que l'intrigue principale, à grands traits, mais il convient – pour faire pleinement ressortir le côté magistral de cette pièce – d'apprécier également le tissu des intrigues secondaires qui viennent judicieusement, subtilement, alimenter et renforcer cet axe.
Cette pièce se lit et se relit inlassablement, tant elle fait écho – aujourd'hui encore – aux moeurs des puissants de ce monde… Depuis Néron, combien de Staline, combien d'Hitler ???

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Britannicus, pièce de théâtre en 5 actes, qui se place sous le signe de l'Antiquité, dans la Rome de Néron, empereur tyrannique que Racine va dépeindre parfaitement.
On retrouve les mêmes enchainements que dans ses autres pièces, présentation des personnages, les amoureux qui arrivent, un traitre, un tyran, et les problèmes commencent où l'amour et les destins du royaume sont mêlés.

Je préfère ses pièces où les femmes tiennent la première place, Bérénice, Phèdre, Andromaque mais on y retrouve toujours ce qu'on aime chez Racine, les trahisons, les amours brisés, les deuils.
Et bien sur ses alexandrins et ces répliques qui font mouches !
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Pièce que j'ai vue à la Comédie Française à l'époque où nous y étions souvent avec une amie parce que le poulailler ce n'était pas cher et que l'on aimait bien les classiques !

Alors bien évidemment j'ai eu du mal avec la lecture, la forme théâtrale de l'écriture me rebute et si ce n'était pour le Challenge Solidaire je ne l'aurais pas lu !

Dans cette pièce dont elle porte le nom, Britannicus est bien falot face à Néron et Agrippine, plus attachés au pouvoir l'un que l'autre ! Il ne peut se défendre de la cruauté de son frère par alliance et à ce “petit jeu” il perd !

Difficile de juger ces écrits donc pas de notation mais pour le souvenir de la représentation j'aurais mis 4*

CHALLENGE RIQUIQUI 2020
CHALLENGE SOLIDAIRE 2020
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Cette pièce de Racine est une très belle découverte, je l'ai beaucoup aimé et ne me suis pas ennuyée un instant.

Racine met ici en scène un drame, le drame de deux fréres ennemis et amoureux d'une même femme (Junnie).

Les cinq actes foisonnent de sentiments passionnés et intenses. Nous y voyons la perfidie, l'avidité de pouvoir, la jalousie, mais aussi l'amour. En si peu de pages, le dramaturge a avec brio brossé un portrait de toutes les bassesses et les noirceurs humaines.

Nous y découvrons Agrippine, mère implacable qui a su placer son fils Néron sur le trône par maintes supercheries, ce fils lui-même, empereur regnant avec sagesse au début mais qui devient très vite cruel, la perifidie de Narcisse, la pureté de l'amour de Junni envers Britannicus, et bien d'autres.
Quelle méchanceté, tout cela pour l'amour d'une femme et le pouvoir !

Je suis vraiment ravie de cette lecture vivante me permettant d'en découvrir plus sur l'Antiquité romaine.
Racine est un grand dramaturge et ses alexandrins sont d'une grande beauté.
Plaisir donc pour les yeux, l'esprit mais aussi pour les oreilles ,q
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