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EAN : 9782377311057
160 pages
Sarbacane (04/09/2019)
3.57/5   43 notes
Résumé :
Au milieu des années 1950, Jack Burns reste un solitaire, un homme hors du temps. Il s'obstine à parcourir le Nouveau Mexique à cheval, vit de petits boulots et dort à la belle étoile.
Lorsqu'il apprend que son ami Paul vient d'être incarcéré pour avoir refusé de se soumettre à ses obligations militaires, Jack décide de se faire arrêter. Retrouver Paul en prison et s'évader ensemble, tel est son plan. Mais il n'imaginait pas que son évasion déclencherait une... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Jack Burn est un solitaire, épris de liberté et vivant comme bon lui semble. Il vit de petits boulots, dort le plus souvent à la belle étoile, chasse parfois pour se nourrir et ne se déplace qu'à cheval. Alors qu'il traverse le Nouveau-Mexique, il atteint bientôt une ville qu'il traverse sous les regards éberlués de ses habitants. Plus loin se dresse la maison de Jerry et Paul. Elle est ravie de le revoir et l'accueille à bras ouverts. Mais ce n'est pas une simple visite de courtoisie. Jack, ayant appris que son ami avait écopé de deux ans de prison pour avoir manqué à ses obligations militaires, est bien décidé à lui venir en aide. Et quoi de plus naturel, alors, que de se retrouver derrière les barreaux ?

Max de Radiguès s'empare du récit d'Edward Abbey et nous offre une adaptation plutôt fidèle du roman éponyme. Divisé en deux parties bien distinctes, la première on l'on suit Jack Burn dans sa tentative de sortir son ami de la prison de Duke City, la seconde où se déroule une véritable chasse à l'homme, l'auteur a finalement bien réussi à véhiculer les notions si chères à Edward Abbey, à savoir la liberté, le refus à la soumission et au monde moderne. Il manque cependant ces vastes étendues sauvages si magnifiquement dépeintes dans le roman ainsi que la densité des mots. En effet, Max de Radiguès est quelque peu avare en mots et en dialogues. Graphiquement, les planches de Hugo Piette vont à l'essentiel : un trait simple, des couleurs tranchées.
Une adaptation plutôt réussie dans l'ensemble...
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Jack Burns est un cow-boy dans la plus pure tradition. Pour autant, on est en 1950 aux States et non plus à la fin du XIXème siècle ce qui peut poser parfois problème. Il traverse par exemple les routes bondées de véhicules avec son fidèle cheval du doux nom de Whisky.

J'ai beaucoup aimé le dessin et notamment la mise en case. C'est un travail graphiquement assez remarquable même s'il y a quelques petits bémols comme un manque de précision au niveau du visage ou une colorisation parfois assez prononcée. On observera également des paysages de l'Ouest américain assez contemplatifs.

On est très vite happé par ce récit d'un cow-boy solitaire et indompté qui veut venir en aide à un ami en prison. Ce dernier n'a pas respecté la loi sur la conscription qui oblige les jeunes gens à servir les forces armées. C'est un enrôlement obligatoire qui a d'ailleurs été aboli aux USA en 1973 au profit d'une armée de métier.

Le thème de cette oeuvre est celui de ceux qui vivent en marge d'une société trop bien régulée et qui veulent s'opposer à des lois iniques. Il y a certes l'amour de la liberté mais celle-ci a malheureusement parfois un prix assez élevé surtout pour les indomptés.

En conclusion, un bon album sur fond de chasse à l'homme avec une lecture agréable mais qui laisse à la fin un sentiment assez partagé du genre « tout cela pour ça ».
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Jack Burns est un cow-boy solitaire. Il aime vivre dans les grands espaces américains. C'est un marginal qui vit de petits boulots et se déplace en fonction de sa volonté et de son plaisir.

L'histoire débute dans ce qui pourrait être le désert de l'Ouest américain. Un cow-boy solitaire, un bivouac, une poêle avec le repas du soir, un cheval en contre-jour avec le soleil couchant en arrière-plan. On pourrait se croire au XIXème siècle au moment de la conquête de l'Ouest. mais la magie est rompue quand un avion supersonique déchire le ciel et le silence. Nous sommes en 1950.

Jack Burns est un marginal en décalage avec son époque. il était fait pour vivre au siècle précédent et il n'est pas prêt à s'adapter à son époque. Il veut vivre sa liberté.

Mais Jack est un homme au grand coeur et fidèle en amitié. Son meilleur ami est emprisonné pour deux ans pour avoir refusé la conscription. C'est sa femme qu doit assurer le quotidien et l'éducation de leur fils. L'arrivée de Jack va mettre un peu d'animation dans la maison et améliorer l'ordinaire avec les tâches ménagères qu'il peut accomplir.

Jack ne supporte pas que son ami soit emprisonné alors il imagine un stratagème pour le faire sortir de prison comme au bon vieux temps des cow-boy : semer la pagaille pour être mis en prison avec son copain avant son transfert en pénitencier. Jack a même réussi à introduire des limes pour scier les barreaux. Mais Paul ne voudra pas le suivre préférant purger sa peine d'objecteur de conscience.

Va alors commencer une chasse à l'homme pour rattraper Jack Burns, ce marginal qui ne veut pas respecter les règles. Pour certains représentants de l'ordre et leurs assesseurs, c'est une véritable mission. On a l'impression qu'ils vont traquer l'ennemi public numéro 1. Tous les moyens seront bons, chacun ayant vocation à être celui qui arrêtera le dangereux fugitif.

On est plongé en plein dans la démesure américaine puisqu'un hélicoptère de l'armée va prêter main forte aux chasseurs. Jack Burns va mobiliser toutes ses connaissances de la nature, il joue à cache-cache avec les traqueurs.

J'ai eu l'impression à certains moments de revivre certaines scènes du premier Rambo, rebaptisé First Blood. Il faut attraper le marginal qui met en danger l'équilibre d'une région, il faut empêcher le marginal de laisser penser qu'un autre mode de vie est possible.

Nous sommes dans l'Amérique des années cinquante, au moment de la guerre froide où les communistes et leurs sympathisants sont de redoutables fauteurs de troubles réels ou potentiels. Nous sommes aussi dans l'Amérique profonde, rurale et très frustre.

J'ai adoré le graphisme de Hugo Piette, la mise en case très classique mais s'intégrant parfaitement à l'histoire. Il en de même pour le jeu avec les couleurs. Hugo Piette jongle entre les scènes semi-nocturnes et celles en pleine lumière dans le désert.

je ne connaissais pas le roman d'Edward Abbey ni le film de David Miller de 1962 avec Kirk Douglas. Ce roman graphique m'a donné envie de découvrir les deux. Merci aux critiques de Umezzu et Erik_ pour les informations données.
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Cette longue BD adapte le roman The Brave Cowboy d'Edward Abbey (1956), devenu au cinéma en 1962 Seuls sont les indomptés (Lonely are the brave) réalisé par David Miller avec Kirk Douglas.
Ce « western » dans le monde moderne suit le parcours de Jack, un marginal, insoumis, réfractaire à la conscription, qui rejoint le foyer de son ami Paul, un autre révolté, qui a été incarcéré. Il veut aider Jerri l'épouse de Paul. Après une bagarre dans un bar, il finit même par être à son tour emprisonné dans la même prison que Paul. Mais Paul veut tourner la page et attend sa libération. Jack, lui, s'évade et poursuit son parcours, libre mais poursuivi par toutes les forces de police et leurs suppléants...

Le traitement graphique est simple, presque désuet. Ce choix fait sens pour ce cowboy des années 50 qui a choisi de vivre en dehors de la société. Mais l'histoire en elle même est des plus limitée. le basculement progressif du shérif en faveur de Jack constituant le seul point d'orgue final.

N'ayant ni lu le livre d'Abbey, ni vu le film, j'ai trouvé le sujet trop daté années 50 et 60 (les mouvements pacifiques qui vont se développer dans les sixties et la chasse aux sorcières menée par le sénateur McCarthy, avec comme victime notamment Dalton Trumbo le scénariste du film). La BD du coup perd pas mal d'intérêt.
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Je ne chronique pas souvent de bande-dessinées alors que je prends tellement de plaisir à en lire. Comment traduire avec des mots des bonheurs de lecture qui passent de tant de manières à la fois ? Un titre déjà qui m'intrigue : "Seuls sont les indomptés". Une intrigue à la hauteur quand je découvre qu'il s'agit dans les années 50 aux USA d'aller en prison lorsqu'on refuse le service militaire. Pour moi, le héros était déjà plus qu'un cowboy : un frère, un camarade qui aime vivre dans la nature sauvage qu'il traverse sur son cheval, qui vole au secours d'un ami parce qu'il l'estime victime d'une injustice, un grand enfant encore et un grand coeur. Je ne connaissais pas le roman d'Edward Abbey dont s'inspire le scénario mais les auteurs ont su s'en emparer pour livrer une BD à la fois dense et poétique, intime et épique. Tous les personnages ont de l'espace pour livrer un peu de leurs fragilités, de leurs espoirs, de leurs résignations ou de leurs colères. Tous m'ont touché. le format de l'album y contribue. En 172 pages, l'histoire a le temps de se déployer et d'exploiter les petits riens, les détails qui disent tout, les pauses qui permettent de respirer la poussière et le grand air américain. Et les planches épurées au nombre de cases réduit, instaurent un rythme à la fois contemplatif, nostalgique d'une époque révolue, et à la fois dynamique et actuel dans son propos. Est-ce que nous ne sommes pas nombreux à nous sentir seuls face à la question de notre liberté ? Est-ce qu'il ne suffit pas d'un seul indompté pour que les rouages de la société de l'aliénation se grippent ? Je continue à mes poser des questions bien après ma lecture alors que celle-ci ne m'a jamais pris la tête, parce que j'y ai plongé la tête la première, attiré par ce que j'aime le plus : un magnifique travail sur les couleurs. Voilà ce que j'apprécie le plus dans une bande-dessinée, une atmosphère singulière, une cohérence des couleurs qui me transporte dans un autre univers, qui parle d'abord à mes pupilles. Et là je tire mon chapeau (de cowboy et d'indien) à Hugo Piette, j'en ai pris plein mes yeux indomptés ! Merci !
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critiques presse (1)
ActuaBD
17 octobre 2019
Cette adaptation du roman d'Edward Abbey livre une vision désenchantée de la société moderne et un vibrant hommage au mythe du Grand Ouest américain. [...] Les couleurs chaudes et les dessins anguleux d’Hugo Piette illustrent parfaitement ce récit âpre et sauvage.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il est pas trop tard, je connais plein d'endroits où l'homme blanc n'a jamais mis les pieds ...

(page 73)
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- Tout le monde a une adresse...
- Pas moi, je vais et vis où bon me semble...

(page 60)
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Pff... vous les hommes, vous vous comportez comme des gosses... même Seth ou ta jument ont plus de jugeote...
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Je n'accorde pas ma vie à des chiffres sur un calendrier.
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