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EAN : 9782848659138
128 pages
Paquet (17/08/2016)
3.38/5   32 notes
Résumé :
Fin des années 30, New York, Lower East Side, le terrain de chasse privilégié de Weegee (de son vrai nom Arthur Fellig). Dans sa voiture, une radio branchée sur les fréquences de la police ; Weegee, cigare, imper et chapeau mou, photographie à tombeau ouvert la vie nocturne et brûlante des bas-fonds de Big Apple : accidents, corps carbonisés, incendies, « passants-voyeurs »… Mais aussi, déshérités, Noirs, petits bonheurs… Weegee est l’observateur – au vitriol – des ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Weegee. Serial Photographer est une bande dessinée inspirée de la vie de Arthur Fellig, plus connu sous le surnom de Weegee.

Né Usher Fellig, Arthur Fellig était un photographe américain célèbre pour ses photos en noir et blanc* de la vie nocturne et notamment celle de New York, sa ville d'adoption - il était né dans l'empire austro-hongrois en 1899 avant de venir avec sa famille aux États-Unis.

Le surnom de Fellig serait une référence au « ouija », la planche utilisée dans les séances de spiritisme. Fellig aurait reçu ce surnom car il était très souvent le premier à arriver sur les scènes d'accidents, de crimes, d'incendies ou de suicides qu'il venait photographier. À tel point que certaines personne croyaient qu'il avait la connaissance de ces événements avant qu'ils n'arrivent.

En fait, Weegee était branché sur la radio de la police**, ce qui lui permettait d'arriver très vite sur les lieux et donc même avant la police elle-même. Weegge avait également aménagé le coffre de sa voiture : il y avait installé notamment le nécessaire pour développer ses photos sur place et une machine à écrire pour les signer avant d'aller les vendre (« 2 meurtres : 35 dollars » lit-on sur une facture pour le Time) aux journaux américains avant 4h du matin.

Arrivant très vite sur le théâtre des opérations, Weegee photographiait ceux-ci sans qu'ils aient été nettoyés, normalisés et allaient même parfois jusqu'à arranger les scènes pour que les photos soient de meilleures qualités. Comme Weegee le disait, « le meurtre est mon métier » (Murder is my business).

Même si cela est plus rapidement effleuré dans Weegee. Serial photographe, Weegee s'intéressait aussi aux inégalités sociales et raciales. Quelques-unes de ses plus célèbres photographies sont d'ailleurs
dans le domaine de la ségrégation raciale, du racisme et d'autres formes de discrimination.

Décrié pour sa fascination pour la mort et son voyeurisme, Weegee et son oeuvre reçurent aussi la reconnaissance des musées américains de son vivant (dont le MET**). Weegee influencera également le cinéma américain et des artistes américains comme Wharol.

Max de Radiguès pour le scénario et Wauter Mannaert pour les dessins proposent, en un peu plus d'une centaine de pages en bichromie, une évocation de la vie de Weegee, ce « serial photographer » de toutes les facettes de la vie nocturne et des discriminations.

* Quelques-unes de ses photographies et des photographies le montrant sont reproduites en fin d'ouvrage.
** Pendant un temps, il était le seul à posséder une radio permettant d'écouter la fréquence ce la police, ce qui lui conférait un avantage certain sur ses concurrents.
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Grâce à ce roman graphique j'ai fait la connaissance du dénommé Weegee célèbre photographe newyorkais. Il traque le moins meurtre pour être le premier sur place. Son ambition ou sa passion morbide l'empêche de vivre normalement, puisque se déplaçant la plupart du temps la nuit. Un personnage fascinant, je pense, en autre, à son équipement dans le coffre de sa voiture dont on peut voir une photo en postface. Difficile d'exprimer un sentiment à son encontre avec ce côté arriviste américain.
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Cet album retrace la carrière d'Arthur Fellig, plus connu sous le nom de Weegee, célèbre photographe américain, réputé pour ses clichés de macchabées, accidents et témoignages de la vie nocturne pris au milieu du XXème siecle dans SA ville, New York. Un photographe qui ne dort guère, toujours à l'affût, cherchant le tuyau lui permettant de prendre la photo qui le fera passer à la postérité. Car cet homme a de l'ambition... un récit en noir et blanc intéressant, mais qui ne contribue pas vraiment à rendre le bonhomme sympathique. Les quelques clichés authentiques en fin d'ouvrage constituent une belle conclusion, et une traduction concrète du travail de Weegee...
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Les zoologues considèrent que les charognards sont nécessaires au cycle de la vie. Cette loi s'applique-t-elle au photographe new-yorkais Arthur Fellig Weegee, cet anti-Doisneau qui ne se repaissait que de sang, de crasse et d'alcool ? Un magistral roman graphique tente d'y répondre en noir et blanc, comme dans les clichés du dit personnage. La mort était donc son métier et la nuit son élément. Weegee avait les yeux plus gros que le ventre de son Speed Graphic et l'oreille greffée sur la fréquence radio de la police. Il adorait faire les trottoirs, de préférence ceux où le sang frais s'écoulait lentement vers le caniveau. Ce serial photographer guettait ses proies avec le sixième sens d'un vautour. Expert en voyeurisme, il reniflait le cadavre tiède avant même que le drame n'arrive. Mainte fois qualifié de nécrophage sans scrupules, profiteur de misère humaine, Weegee n'hésitait pas à forcer la mise en scène de ses photos quand il ne les truquait pas complètement. Pour s'assurer d'un gagne-pain régulier, Il avait érigé la corruption de policiers au rang de grand art. Inutile de compter sur sa vie privée de troublant personnage pour racheter son absence d'éthique professionnelle. Il n'était cependant pas en manque de talent et restait avant tout un professionnel méthodique, développant ses clichés à brûle pourpoint dans le coffre de sa voiture. Ce cynique aguerri avait en outre de quoi se défendre. Après tout, ne se contentait-il pas de photographier la jungle urbaine sous son angle le plus réaliste, loin du paysage de carte postale illustrant le rêve américain ? Son plus fameux recueil n'avait-il pas été publié sous le titre lucide de naked city ? le grand public ne se ruait-il pas sur les journaux publiant ses clichés à la chaîne ? Oui, il faut l'admettre, Weegee est considéré comme une figure majeure de l'histoire de la photographie. Les photojournalistes n'ont certes pas toujours les ancêtres qu'ils méritent. Concernant la question de montrer la réalité nue, le débat reste d'actualité même si les médias à grand renfort de considérations éthiques et d'autocensure sombrent désormais dans l'excès inverse.
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Les auteurs nous proposent de découvrir le personnage ayant réellement existé de Weegee qui fut le premier des paparazzis pour ne pas dire un sérial photographer. On va par conséquent accompagner Weegee le solitaire dans une séance de shooting au coeur de la société américaine des années 30 qui était à la fois déviante et corrompue.

Le scénariste est connu pour avoir réalisé il y a peu Hobo Mom pour les connaisseurs. Je n'ai pas trop aimé ce personnage qui écoute les ondes de la police pour se rendre en premier sur les scènes de crime et faire des photographies en se servant du malheur des gens. Mais on découvre qu'il était également plus que cela en étant un témoin de la société new-yorkaise avec ses émigrés qui essayaient de se tailler une place. le portrait dressé sera plutôt empathique.

En conclusion, une biographie bien mise en image mais qui ne m'a pas totalement convaincu sur un photographe au parcours atypique dans une Amérique en pleine évolution.
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critiques presse (2)
BDGest
13 septembre 2016
Le portrait et les mots du scénariste sonnent juste.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
18 août 2016
Un graphisme vivant et léger, qui lorgne parfois vers le Pascin de Sfar (...) une biographie efficace et agréable.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
T’es jamais sortie d’ici Rita. Y’a pas d’avenir ici, rien çà attendre, faut foutre le camp ! Moi, j’veux pas crever ici, tu m’entends ? ici, ça sent la mort et la misère.
Les rêves qu’on avait en débarquant à Ellis Island, on les trouvera pas dans le Lower East Side.
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- J'm baladais comme tous les soirs et va savoir pourquoi, je prends un coin de rue tout con en photo... Je continue un bloc ou deux et...
- BOUM
- Laisse moi raconter, honey... Une putain de fuite de gaz ! Au coin de rue que je viens tout juste de prendre en photo !! Et moi, je fais mon reportage avant-après tranquille... Et c'est pas que d'la chance croyez-moi... Les collègues m'ont pris pour un démon du "Ouija".
- Tu vois, le Ouija, Weegee... Ça sonne bien ensemble !
- Ha, ha !!
- HAHAHA HAHAHA
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- Je suis le meilleur photographe de cette foutue ville. Personne ne peut faire comme moi ? Et tu sais pourquoi ?
- Parce que les autres dorment ?
- Non, parce que j’ai grandi dans ces rues. A partir de 15 ans, j’y dormais aussi. Tous ces cadavres, ça aurait pu être moi ! Je suis à la fois derrière et devant l’appareil photo, tu comprends ?
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A mon avis, vous ne pouvez pas dire que vous avez vu quelque chose à fond si vous n'en avez pas pris une photographie.
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