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Gabriel Veraldi (Traducteur)Véronique Chalmet (Traducteur)
EAN : 9782290354100
502 pages
J'ai lu (06/12/2006)
2.67/5   3 notes
Résumé :

Pour tous ceux qui prétendent que les phénomènes paranormaux n'ont jamais été prouvés, voilà un livre qui apporte des preuves scientifiques incontestables. Dean Radin, chercheur et universitaire, commente les expériences les plus rigoureuses menées depuis une centaine d'années en parapsychologie. Télépathie, prémonition, psychokinèse, clairvoyance..., tous ces phénomènes sont ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Réputé pour être l'ouvrage de vulgarisation parapsychologique le plus accessible et le plus exhaustif, le livre de la Conscience invisible s'annonce pourtant avec une subjectivité parfois mal assumée. le développement reste cependant convaincant.


L'introduction généralise tout processus de découverte scientifique et ne s'en tient pas aux seuls progrès de la recherche parapsychologique pour démontrer qu'en matière d'objectivité, aucun grand chercheur ni aucune grande théorie n'ont été parfaitement exempts d'engagement paradigmatique. Parle-t-on vraiment du processus de toute découverte scientifique ? Avec ironie et un brin d'esprit vengeur, Dean Radin se concentre surtout sur les grandes théories qui ont bousculé l'humanité et ont révolutionné ses concepts. La place du martyre revêt certains aspects séduisants surtout lorsqu'il s'agit de faire triompher la vérité et de s'emparer du rôle d' « éveilleur de conscience » (il s'agit de l' « ego flatté » dont parle Paul-Louis Rabeyron).


Mais passons plutôt aux motivations honorables. Après avoir distingué le psi de tous ses rejetons moins nobles, et parfois violement conspués par crainte de l'amalgame (ufologie, mystères des civilisations antiques…), Dean Radin souligne surtout l'importance de l'expérience spontanée. Lorsqu'un seul individu raconte une histoire folle, on peut facilement l'oublier, mais lorsque la liste des témoignages s'allonge et qu'elle englobe des individus respectables (nous n'échappons pas non plus à l'argument d'autorité), il devient nécessaire de s'attarder. La recherche parapsychologique est donc une recherche statistique, car elle se fonde sur une expérience au caractère probabiliste, mais elle est aussi une recherche de masse, car elle ne révèle ses particularités qu'en observant ses déviations significatives sur un grand nombre d'expérimentations. Les résultats significatifs en eux-mêmes sont soumis à la controverse : les sceptiques ont-ils davantage nui ou profité à la recherche parapsychologique ? Quoiqu'il en soit, leur incrédulité et leurs contestations ont poussé les chercheurs à perfectionner et à interroger sans cesse davantage leurs méthodes. Un résultat significatif peut lui aussi être dû au hasard et on s'oriente dans un processus sans fin devant conduire la probabilité à être vérifiée par la probabilité –ce que les autres domaines de recherche scientifique plus classiques s'épargnent bien de faire. Mais un jour naquit la méta-analyse, trop neuve pour pouvoir être immédiatement brûlée à son tour. Cela viendra bien un jour.


La pertinence de la méta-analyse appliquée au domaine de la recherche parapsychologique peut être mieux comprise dans une analogie faite avec le monde des performances sportives. Demandera-t-on à un champion sportif de reproduire régulièrement ses performances ? Non, on admettra qu'il puisse ne pas être au faîte de ses capacités tout le temps ; de même, on peut expliquer les failles des études élitistes en appliquant le même raisonnement. Demandera-t-on aux individus d'une foule de rivaliser avec les performances d'un cas particulier ? Non, on admettra que l'aptitude puisse se distribuer de manière irrégulière sur une population, ce qui peut expliquer les résultats modérés des études universalistes.


En déployant un arsenal d'expériences passées au crible des critères de reproductibilité et de la méta-analyse, Dean Radin occupe la majeure partie de son ouvrage à lister les expériences mémorables effectuées autour des phénomènes de la télépathie, de la perception à distance, de la perception à travers le temps, de l'interaction esprit-matière, des interactions entre esprits vivants, du champ de conscience et des phénomènes de grande amplitude tels qu'on peut les étudier dans un casino, autour d'un stade de sport ou devant une émission de télévision.


Dean Radin ne déploie jamais un enthousiasme démesuré –car il sait qu'on le lui reprocherait aussitôt. Il évoque certains aspects des controverses qui entourent la recherche psychologique et parle notamment de l'effet chèvre/mouton, de la performance prophétique, du parti pris, de la reconstruction prospective ou des faits saillants. Mais il critique aussi la rigidité des sceptiques et se met dans la position de celui qui vend la peau de l'ours avant de l'avoir tuée, en menaçant les indécis de la honte future qui risque de s'abattre sur eux lorsque la parapsychologie devra atteindre son heure de gloire, lorsque les hommes la maîtriseront et l'appliqueront à tous les domaines de la vie quotidienne –comme on utilise aujourd'hui l'électricité.


Dean Radin ne s'attarde pas sur les risques subjectifs qui pourraient fausser la méthode expérimentale en parapsychologie. Toutes les mesures physiques ont été prises pour y remédier, et les autres domaines expérimentaux ne s'encombrent pas d'autant de précautions. C'est comme si Dean Radin oubliait que la parapsychologie constitue un domaine à part et que les précautions physiques ne sauraient suffire à assurer l'exactitude d'une science qui se veut justement point d'agrégation du physique et du psychique, domaine d'influence conjoint de ces deux tendances que l'histoire a trop longtemps voulu maintenir séparées. Dommage qu'il n'évoque pas la réflexion menée par Guy Béney dans les années 70-80. Si on commence à soulever les paradoxes des interactions de l'esprit et de la matière, on risque de ne plus pouvoir s'arrêter : si les phénomènes semblent se défier du temps et de l'espace, comment peut-on définir précisément un cadre expérimental ? Puisqu'un nombre illimité de facteurs peut être cause du psi, comment s'assurer d'un facteur précisément que l'on aimerait évaluer ? Quelle est l'influence réelle de la disposition des participants à une expérimentation concernant les effets psi mesurables ? Ces quelques questions suffisent à démolir l'édifice expérimental. le problème relève-t-il de la méthode appliquée au domaine particulier de la parapsychologie ou de la méthode en général ? Devons-nous nous résoudre à ne jamais rien savoir du psi, à renouveler la méthode scientifique, ou à l'abandonner complètement pour la remplacer par une approche encore inconnue ? Ce n'est pas Dean Radin qui nous permettra d'approfondir la question, persuadé quant à lui d'avoir convaincu ses lecteurs de la pertinence de la méthode statistique et de la méta-analyse dans la démonstration scientifique des preuves du psi.


(Franz Kafka n'avait-il pas écrit ?

« Ah, la cohérence. Ces vieilles lunes ! Tous les livres en sont pleins ; dans toutes les écoles, les maîtres l'inscrivent au tableau, la mère en rêve pendant qu'elle allaite son enfant –et toi, mon gars, tu es assis ici et tu me parles de cohérence. Tu dois avoir eu une jeunesse bien dépravée. »)

Lien : http://colimasson.blogspot.f..
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Le documentaire La Conscience invisible le paranormal à l'épreuve de la science est fort intéressant pour le contenu qui est mentionner au début.. Lors de ma lecture par contre je fut un peu déçu de retrouver beaucoup de tableaux et de statistiques mais comme disait Dean Radin ceux qui lisent ce souviennent plus des faits que des chiffres. Je suis d'accord avec lui seul deux articles mon marquer plus que d'autre: :La Télépathie et l'Application dans le domaine militaire du psi. le reste du document je l'ai feuilleter mais sans plus, trop de chiffres ont perdu mon intérêt assez rapidement pas que les informations étaient moins importante c'est plus la vulgarisation, la pertinence du propos est toujours actuel malgré d'il fut éditer en 1997.
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Toutes ces remises en question auraient dû intervenir depuis longtemps. L’attention exclusive accordée à la « sphère extérieure » a provoqué une grave fracture entre la dimension personnelle de l’expérience humaine et le monde officiel de la science. Les scientifiques ont délaissé certains concepts d’une valeur humaine primordiale, tels que l’espoir et la notion de sens. La rupture entre objectivité et subjectivité a été sommairement traitée de « non-problème » ou de problème réservé à la religion mais étranger à la science.

Ce clivage a également entraîné de fâcheuses erreurs technologiques ainsi qu’une défiance croissante du grand public à l’égard de la science. Ce qui est fort regrettable car les méthodes scientifiques offrent des instruments inégalés pour surmonter les limitations personnelles et essayer d’appréhender la vérité.
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Depuis fort longtemps, ce fameux « sens commun » suppose qu’objectivité et subjectivité appartiennent à deux mondes bien distincts et sans aucun rapport. Ce qui est subjectif se déroule « en moi, dans ma tête », et ce qui est objectif se passe « à l’extérieur, dans le monde ». Au lieu de cette stricte dichotomie, les phénomènes psi suggèrent plutôt un spectre continu : l’habituelle dissociation entre l’espace et le temps est probablement trop restrictive.
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« Paranormal » signifie pratiquement « au-delà des phénomènes acceptés actuellement par la science ». […]
Cela revient simplement à dire que la science fait partie, comme bien d’autres choses, d’un processus évolutionniste : le paranormal devient normal quand il a reçu des explications scientifiques satisfaisantes. D’où l’axiome qui fera certainement frémir certains scientifiques : toute recherche consiste à explorer et expliquer systématiquement le paranormal !
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L’esprit est-il seulement une masse de neurones capables de traiter mécaniquement l’information ? Un « ordinateur de chair », comme le croient certains neuro-biologistes ou épistémologistes ? Ou est-il davantage ? Tout un faisceau de preuves suggèrent que, si de nombreux aspects du fonctionnement mental sont sans aucun doute liés à la structure du cerveau et à l’activité électrochimique, il se passe aussi autre chose, et d’un immense intérêt.
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De 1981 à 1995, cinq commissions subventionnées par le gouvernement américain ont étudié les preuves des effets psi : s’ils se révélaient authentiques, ils pourraient être importants pour des raisons de sécurité nationale. Il faudrait en effet s’attendre à ce que des puissances étrangères les utilisent également. Des rapports ont été établis par le Congressional Research Service, the Army Research Institute, the National Research Council, the Office of Technology Assessment et par l’American Institutes for Research, ce dernier à la demande de la CIA. Malgré des divergences sur quelques points particuliers, les cinq organismes ont conclu que les données expérimentales justifiaient des études scientifiques sérieuses concernant plusieurs phénomènes psychiques.
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