Kitty Kitty : Le futur qui ne fut jamais

Quelque part dans l'espace, dans un futur qui n'existera jamais (ou pas)... ou dans un autre espace temps...
Deux chasseurs de prime parcourent l'espace à bord du Kitty, chasseur militaire des anciennes nations unies. Cette équipe est composée d'Ali, femme badass, fonceuse, qui tire et réfléchit après... et parfois même tire et ne réfléchit pas... et De Lee, un chat maine coon, pilote du vaisseau, gourmand, paresseux, orgueilleux, un chat quoi...
Emmenés par leur job aux quatre coins de l'univers (Lee et Ali débattraient d'ailleurs pour savoir si l'univers a des coins… ), ils vont rencontrer des personnages hauts en couleurs avec qui il vont forger des alliances et des amitiés (voire plus si affinités…)., ou être trahis de la plus odieuse des façon. Racontées du point de vue De Lee, ces missions s'enchainent en une succession de nouvelles qui paraissent sans transition au prime abord. Toujours dangereuses, parfois tragiques, souvent drôles, sanguinolentes et violentes, nous sommes plongés à 1000 à l'heure dans un voyage galactique parsemé de références aux années 80, mêlant joyeusement ScoobyDoo, Ace of Base, les jeux vidéos, les Monty Pythons, Star Wars, Boney M et tant d'autres que j'oublie ou dont je suis passée à côté…
Peu à peu, la logique apparait et l'enchainement des nouvelles et des rencontres nous dévoile le passé des deux space cow-girl/cat, et nous amène vers une conclusion finalement assez logique.
J'ai adoré partager cette aventure avec tous ces personnages complètement barrés, suivre Lee, Ali, Raspoutine, Zéphyr, Ada, Rodrigue, Benan, Satori, MacCoy, Pingu, Mute, Mancéphalius (ceux que j'oublie me pardonneront… s'ils ne sont pas morts), et avoir cette petite piqure de nostalgie à chaque référence pop.
L'auteur a une plume nerveuse, punchy, addictive, il sait faire passer l'humour et l'émotion, les punchlines sarcastiques De Lee et d'Ali les rendent terriblement attachants, il arrive à nous immerger complètement dans les scènes d'action et de bataille. Quelques coquilles par ci par là, mais qui ne gênent en rien la lecture et la fluidité de l'histoire, parsemée par ailleurs d'un vocabulaire assez pointu.
Un grand merci à Quentin Raffoux pour ce service presse et pour m'avoir donné la chance de partager son univers, ses personnages vont me manquer et je suis un peu triste de quitter l'hirondelle et les pilotes du Kitty, et comme dirait Lee…
Back to business !

Une intégrale compilant une aventure bien dosée qui se dévore d'une seule traite.
La première partie dépeint petit à petit un univers complexe tout en étant très familier (on ne s'y perd pas). L'atmosphère rend vraiment hommage aux années 80. Les chapitres se dévorent sans complexe et on s'attache peu à peu à ce curieux duo de semeurs de troubles que compose Lee, le sage chat pilote de vaisseau et Ali, l'éternelle adolescente dingue de la gâchette. Quentin Raffoux souhaite davantage nous faire profiter d'aventures sans prise de tête et sans réelles conséquences. C'est plutôt bien fait avec des « mondes » très différents et un florilège de personnages secondaires haut en couleur et complètement dingues qu'on croirait sortis tout droits de comic books !
Mais pas le temps de se reposer ! Car l'intrigue commence à se tisser dans le second tiers avec une toile de fond devenant de plus en plus présente pour finalement s'entrecroiser avec les origines De Lee et d'Ali. L'équipage du Kitty, jusqu'ici désinvolte et désintéressé, se trouvent les dix doigts dans l'engrenage après y avoir sauté la tête la première ! Qu'à cela ne tienne car ils ne manquent pas de ressources. le rythme s'accélère donc dans le troisième tiers qui ne tarde pas à se complexifier jusqu'à l'apothéose finale qui ne laisse vraiment pas indifférente.

Le rythme imposé par le système d'épisode est vraiment bien orchestré. C'est une montagne russe d'émotions : certains chapitres tordent les tripes, tandis que d'autres m'ont fait retenir une larme, le coeur serré. Une véritable roulette russe (encore) car avec Lee et Ali, la situation dégénère toujours très vite, d'un côté comme de l'autre ! C'est un point fort des intrigues : on ne sait jamais comment ça va finir.
Nous sommes servis en terme d'action avec des séquences musicales (oui oui) incroyables. Mais la véritable force de KITTY KITTY est son humour décomplexé et corrosif, imbibé de références multiples propre aux années 80 et à la culture américaine. Il est facile de passer à côté de certaines allusions mais cela ne dérange en rien la lecture.
Attention. Sans s'enfoncer dans le gore, KITTY KITTY reste cependant un univers sombre et violent. Les cadavres s'empilent mais pas sans raisons. Quentin Raffoux ne fait jamais dans l'inutile ou le superflu (le format ne le permet pas) et quelques passages coups de poings, recadrent le lecteur sur la brutalité de l'existence au sein de ce systeme solaire aussi décadent que prophétique.

En conclusion, KITTY KITTY est un bon mélange d'aventures spatiales et de western qui ne se prend vraiment jamais au sérieux mais délivre, pourtant, une très bonne intrigue emballée dans un univers uchronique dystopique riche et complément fou. C'est un inclassable ovni qui apporte un vent de fraicheur mentholé sur le genre de la SF.

J'ai passé un super moment de lecture avec ce récit. Il est très original dans sa conception et sort vraiment de l'ordinaire. C'est une très chouette petite pépite méconnue et qui mériterait beaucoup plus de visibilité.

Nous nous trouvons donc dans un futur uchronique où l'humanité s'est tellement consacrée à l'expansion spatiale et à la science que tout son côté culturel est resté coincé dans les années 1980. Ceux qui sont nés pendant cette période pourront s'amuser à faire la chasse aux références, il y en a tout plein et elles s'incluent parfaitement dans ce petit univers.

On retrouve ici principalement les codes du space opéra, mais aussi du cyberpunk, avec des cyborgs très chouettes et bien travaillés. le mélange de ces deux genres donne un rendu très surprenant. le space opéra apporte la touche humoristique, le cyberpunk apporte la touche sombre, ce qui donne un univers qui ne se prend pas au sérieux, teinté d'humour noir, tout en étant extrêmement sanglant et violent.

L'univers en lui-même est vraiment chouette. C'est un recueil de nouvelles, donc chaque nouvelle explore une planète ou une atmosphère différente. Certaines histoires sont très légères à lire, d'autres au contraire sont très, très sombres et finissent très mal. Cela rend l'ensemble très complet et avec une grande liberté de tons et de nuances, ce qui permet des intrigues et atmosphères très différentes. On sent des inspirations de l'âge d'or de la science-fiction, et des inspirations plus récentes également. J'ai beaucoup apprécié également la diversité des vaisseaux spatiaux, des environnements, tantôt très cybertisées, tantôt complètement sauvage, presque dans la jungle. On voyage beaucoup, et on sent très bien qu'il y a encore énormément d'espaces qui pourraient être explorés dans d'autres volumes.

Ce qui fait tout particulièrement le charme de ce texte, c'est la narration. Toutes les histoires sont racontées du point de vue De Lee, un chat mutant qui n'a pas la langue dans sa poche. Cela apporte des remarques insolites, puisque bien qu'humanisé, le personnage n'en reste pas moins un chat qui pense comme tel. le personnage est extrêmement attachant et permet d'apprécier encore plus l'univers, qui prend des teintes très funky. J'ai aussi beaucoup aimé Ali, sa sapiens. Discrète au début du recueil, elle prend de plus en plus d'importance jusqu'à deux nouvelles en particulier qui la mettent en lumière et en danger, ce qui plonge le lecteur véritablement dans la détresse.

Le duo fonctionne si bien qu'on aimerait vraiment que tout se passe bien pour eux et qu'ils continuent de vivre leurs petites aventures comme si de rien était en toute insouciance. Malheureusement, ce n'est pas vraiment le cas puisque l'auteur fait visiblement partie de cette espèce rare de sapiens sadiqus, fort répandue dans la communauté des auteur.ice.s de notre époque. La dernière nouvelle du recueil en particulier prend bien, bien le lecteur aux tripes.

Des personnages récurrents apparaissent également ici et là. J'ai eu un énorme coup de coeur pour Zéphyr, cyborg androgyne qui maîtrise habilement l'art du déguisement et qui n'est pas sans rappeler certains travers de Sherlock Holmes par moment. C'est un personnage très intéressant tant pas sa psychologie que son rôle dans les différentes histoires. C'est un personnage que j'adorerais voir développer encore plus, parce qu'il y a tellement à dire dessus qu'il pourrait sans problème avoir son petit moment de gloire.

Pour de l'auto-édition, le style de l'auteur est très soigné, malgré quelques petites coquilles qui trainent encore à droite à gauche. J'ai vraiment trouvé les histoires très fluides et bien construites, presque millimétrées, et toutes ont réussi à bien me surprendre, ce qui est un très bon point. On sent que l'univers présenté est encore bien riche et qu'il y a de quoi en faire plusieurs autres volumes par la suite, ce qui est un très bon point. Peut-être même un univers étendu à venir, qui sait ?

En bref, j'ai beaucoup aimé ce petit recueil qui joue sur le space opéra, l'uchronie et le cyberpunk. Les personnages sont extrêmement attachants et bien travaillés, l'univers très riche, ce qui permet d'éluder les quelques petites coquilles du style. Une très chouette découverte que je recommande vivement à tous les amateurs de science-fiction !
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En ouvrant la première page du recueil, j'embarque pour la première fois à bord de l'Hirondelle, le vaisseau spatial affectueusement surnommé le Kitty, dirigé par Lee, le Maine Coon à la langue bien pendue, et Ali, l'auxiliaire de Justice (ça sonne vachement moins agressif que chasseur de primes non ?). Les deux sont affiliés à l'Alliance, et parcourent les innombrables planètes annexées par les "sapiens", depuis que les soviétiques ont déposé leurs drapeaux sur la Lune en 1949. Coincés dans l'univers culturel des années 80 pour mon plus grand plaisir, j'ai suivi ces deux personnages originaux et leurs réussites (comme leurs déboires, les pirates et autres créations robotiques/cyborg sont pas forcément toutes gentilles) au cours de ces 24 nouvelles.
Si vous aimez l'aventure, ne doutez pas que ces nouvelles sont faites pour vous. Armés d'un humour percutant, les auteurs nous emmène avec eux dans toutes les contrées de la galaxie, pour que nous puissions découvrir à loisir les missions que nos deux protagonistes doivent remplir. Car il faut bien qu'ils puissent couvrir leurs dépenses, épicuriens qu'ils sont. Alors, ni une ni deux, le sanglant se mêle au charmant, l'alternance des nouvelles drôles et absurdes s'emmêlant à la tristesse d'une perte, de la violence et du trépas. Si vous avez l'âme un peu sensible, autant vous prévenir, le sang coule et se répand aux confins des étoiles.
Lee, notre petit Maine Coon (heureusement qu'il ne peut pas lire ces lignes, je suis sure qu'il détesterait) plutôt attachant malgré son humeur renfrognée inhérente à sa condition de félidé, est le narrateur de chacune de ces nouvelles, qui pourraient, au premier abord, être une suite d'aventure sans aucun rapport les unes avec les autres. Au contraire, les auteurs distillent au fil des pages des informations sur la vie de nos personnages, et l'on apprend alors à les connaître par leur passé. Tout ceci entrecoupé par des rencontres récurrentes, notamment avec Zéphyr, le cyborg voleur et Braun, qui sont les personnages secondaires que j'ai le plus apprécié ! de plus, le caractère d'Ali est vraiment incroyable, cette femme forte et sans peur qui laisse quelques fois paraitre le doute et l'inquiétude, pour revenir au galop à son calibre planter une balle entre deux yeux. Elle est cool quoi !
Si évidemment, ce livre est un livre de western et d'action, il est aussi étonnement débordant d'humanité. Plutôt paradoxal, quand, la page d'avant, le tracé dégoulinant du FID arraché du doigt de la tête mise à prix est encore imprimé dans notre esprit. Mais c'est un livre extrêmement réfléchi et extrêmement qualitatif (et surtout pour un livre auto-édité, on n'en voit pas souvent des aussi aboutis !), avec quelques messages discrètement adressés aux "sapiens" par le narrateur. D'ellipse en ellipse, d'assassinats en assassinats, j'ai pris un réel plaisir à lire ces pages, racontant le chemin semé d'embuches qui s'inscrivent dans les esprits mais aussi sur la peau/pelage de nos deux protagonistes et de leurs comparses.
Si je devais m'arrêter à l'écriture, je dois vous dire qu'elle est très intelligente, et surtout rythmée par bon nombre de dialogues qui la rendent dynamique à souhait, si bien que la lecture nous parait rapide (l'intégral fait tout de même plus de 400 pages). L'intrigue s'installe au fil des nouvelles, savamment détaillée. Et j'avoue avoir beaucoup aimé le nom de ces dernières, plutôt drôles et bourrées de référence, notamment La Chute d'Icare par rapport à un des personnages secondaires (je ne vous dis pas qui c'est car c'est du spoil, mais clin d'oeil clin d'oeil aux auteurs, c'est super malin comme nom de chapitre).
Une petite perle que ce recueil de space western, qui mériterait d'être plus connu ! N'hésitez pas à vous lancer dans l'aventure Kitty !
Lien : https://thereadingsession.fr..

J'avais déjà lu la première partie de ces savoureuses aventures uchroniques, et je suis ravie d'avoir pu découvrir la suite de l'histoire !

On est à cheval entre le recueil de nouvelles et le récit d'aventure épisodique, grâce au fil rouge qui relie les histoires entre elles et nous aide à garder le cap. On saute ainsi d'action en action, avec un univers qui s'étoffe en filigrane et des personnages récurrents qui apportent de la profondeur à l'ensemble.

Le ton est toujours aussi espiègle, impertinent et dynamique. Pour les besoins du service presse, je l'ai lu de manière assez rapprochée, mais je crois que j'aurais également pris beaucoup de plaisir à piocher une petite aventure de temps en temps, pour garder cette fraîcheur intacte et m'envoyer un petit shoot d'adrénaline ponctuel.

Les histoires s'enchaînent en tout cas avec fluidité, le duo De Lee et Ali est savoureux, j'aime beaucoup le cynisme, l'humour, la répartie qu'on retrouve dans leurs joutes verbales et dans la narration de manière générale.

C'est bien simple, je me suis éclatée et je trouve que la qualité est vraiment stable au fil du livre ! On nous offre même un final marquant, qui nous fait refermer le roman pensif, un peu étourdi et avec un fond de "Raspoutine" qui tourne en boucle dans la tête. Non vraiment, le voyage était top !