Le beau idéal

Je remercie tout d'abord Babelio pour ce livre reçu dans le cadre d'une opération masse critique. Je l'avais choisi pour le résumé succinct ("Récit passionnant de l'évasion des griffes d'une drôle de mère...") mais avec un peu d'appréhension face à la suite : "une difficile équation qui mêle mémoire, identité, genre et violence de l'enfance."
Aucune déception sur le format, c'est un livre peu épais, mais j'ai apprécié sa couverture rose, les illustrations en noir et blanc et la présentation du texte sous forme de poèmes. Par contre cette forme ne facilite par la lecture que j'ai trouvée particulièrement ardue. L'auteur décrit ses relations complexes avec sa mère durant son enfance, tout particulièrement en tant que garçon, et ses tentatives pour échapper à l'image qu'elle a de lui. Mais le vocabulaire (avec certaines expressions en espagnol), les tournures de phrases, la présentation, tout contribue à embrouiller le lecteur, et seuls quelques paragraphes viennent en toute fin du livre apporter un semblant d'éclairage. du coup, j'ai achevé ce livre parce qu'il n'avait que 60 pages et pour pouvoir rédiger cette critique, mais je n'ai pas du tout adhéré aux intentions de l'auteur. Olivier Ragasol-Barbey aurait pu avec un format plus classique m'emporter dans son histoire en abordant des thèmes qui me touchent habituellement, mais il m'a perdu avec cette présentation et cette narration particulière.

Je ne suis ni artiste, ni poète et je crois que cet ouvrage s'adresse plus à ces deux catégories de lecteurs.
Initialement attirée par la présentation du livre dans le cadre de l'opération Masse Critique, en ces mots : "Récit passionnant sur l'évasion des griffes d'une drôle de mère, le Beau Idéal résout une difficile équation qui mêle mémoire, identité, genre et violence de l'enfance. Illustré de détails de peintures, dessins et gravure de Catherine André ", je me suis aussi laissée guider par ce que je trouve être une attrayante couverture : un "B" majuscule noir garni de motifs noirs à la délicatesse d'un ouvrage en dentelle, l'ensemble déposé sur un fond rose soutenu.
A réception du livre, je constate sa petite épaisseur (60 pages) et en le consultant rapidement, ("Ô rage, ô désespoir"), qu'il s'agit d'un recueil de poèmes. Seules les 3 dernières pages supportent des textes, pouvant éventuellement apporter quelques éclairages au lecteur sorti perplexe de cette expérience littéraire.
Les écrits sont effectivement illustrés par des vignettes aux dessins dans les tons de gris. Elles sont en adéquation avec les situations décrites. Mais je crois que leur version originale couleur n'aurait pas brisé l'harmonie de l'ensemble.
Concernant les textes, et certainement par ignorance ou manque de sensibilité, ce livre ne m'a pas donné envie d'aller plus avant dans ce genre littéraire. Il m'a juste fait éprouver de la nostalgie pour les anciens poètes comme Rimbaud, Verlaine, Baudelaire.... de mes années scolaires passées. Leurs pensées me semblaient alors plus faciles à comprendre que ce que je viens de découvrir.
Je pense que mon manque de réceptivité à la poésie est à l'origine du fait que je n'ai pas aimé ce livre.
Mais lorsque je vois la longueur de ma critique pour un livre non apprécié, j'en déduis qu'il y a certainement beaucoup de belles choses à dire concernant cet ouvrage qui s'inscrit bien dans la "devise" d'Act Editions "éditeur indépendant de curiosités littéraires".
Si je n'ai pas su l'aimer, je suis curieuse de connaître les avis d'amateurs du genre ou de nouveaux curieux futurs adeptes.

J'ai été plus intriguée que transportée par ce livre dont le contenu a été pour moi une initiation à une littérature que je ne connais ni ne comprend.

Que dire d'autre si ce n'est que je ne fais vraisemblablement pas partie du public visé par ce genre de littérature. En ouvrant le livre j'ai été surprise de la forme, en commençant à le lire j'ai vite compris que j'aurais énormément de mal à suivre l'auteur.

Je ne suis d'ailleurs pas sûre d'avoir tout compris : un jeune garçon qui vit avec sa mère qui veut absolument qu'il ressemble à une fille, non ? Peut-être même une histoire de viol ?

Une chose est sûre : l'objet est beau (la couverture rose pétante est très esthétique), mais la lecture a été très compliquée.

Merci tout de même à Babelio et aux Editions ACT pour m'avoir permis de découvrir un livre vers lequel je ne me serais pas dirigée en temps normal.
Lien : https://lentremonde.wordpres..