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3,51

sur 66 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Anne B. Ragde, auteure norvégienne à succès, est en pleine recherche pour son prochain livre quand sa mère tombe malade. Les longs voyages de Trondheim, où elle vit, à Oslo, où sa mère réside, la conduisent à délaisser sa documentation et son roman naissant pour, finalement, faire germer l'idée d'un livre sur Birte, sa mère qui se meurt. Déjà évoquée dans La tour d'arsenic et dans Je m'appelle Lotte et j'ai huit ans, Birte devient donc le personnage central de ''Sa majesté maman'', l'histoire d'une mère, d'une femme, d'une vie.

Si Anne B. Ragde dénonce le système de santé norvégien, sans doute pour se soulager de l'impuissance ressentie en voyant sa mère si mal traitée par l'hôpital, son livre est avant tout une déclaration d'amour à la femme qui l'a mise au monde.
Divorcée et sans le sou, Birte a élevé ses deux filles sans se laisser abattre faisant un festin d'un reste de nourriture, s'abreuvant de lectures, d'échanges, de voyages pour se cultiver rester vivante. Elle savait aussi se montrer dure, ne possédant ni les gestes, ni les mots de l'amour maternel, pourtant elle était prête à tous les sacrifices pour ses enfants, n'hésitant pas, par exemple, à s'endetter lourdement pour payer le mariage d'Anne.
Au fil des souvenirs, se dessine une femme ambiguë, secrète, à la fois excentrique et soucieuse des convenances. Sa fille la décrit dans ses contradictions, sa force et ses faiblesses, sans l'idéaliser et sans s'épargner elle-même. Car Anne a parfois eu honte de cette mère qui sortait des clous. Elle s'est aussi montrée ingrate et égoïste même si, plus tard, elle a tenté de rattraper ses erreurs.
Cette relation mère / fille très personnelle devient universelle puisque chacun peut y trouver des moments partagés, des sentiments, des situations vécues. Birte y tient le rôle-titre, lumineuse, indocile, attachante. Un bel hommage, fort et pudique.
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J'avais aimé le style direct et la finesse psychologique
de la saga des Neshov,par Anne B.Ragde,et ce que je découvrais de l'histoire de la Norvège, j'ai beaucoup aimé " sa Majesté maman" dans un registre très intimiste.
L'auteur veille sa mère très malade puis mourante et retrace grâce à leurs souvenirs conjoints le portrait maternel d'une femme courageuse et totalement libre dans sa tête.
Dans ce livre il y a des moments terribles comme les descriptions d'un système de soins défaillant envers les personnes âgées ou très drôles mais émouvantes, de la préparation des repas extravagants pour les invités au premier mariage de sa fille.
Une baba cool au grand coeur pour qui cuisiner était le seul moyen de montrer son amour, à ses filles ses voisines ses invités,et une femme énergique et positive qui cumulait les boulots pour élever ses deux filles,et qui s'occupait peu de posséder,sinon son jardin se cret , lectures et voyages.
Ce n'est pas gnangnan,on n'est pas dans le pathos, c'est juste une mère qui a fait au mieux,mue par une force de vie qui l'empêcha de s'apitoyer sur sa destinée et la força à inventer son identité de femme et de maman solo suivant ses propres normes.
Et une fille suffisamment mûre pour lui rendre un hommage parfois un peu irrité ( jeune elle aurait préféré une mère qui soit un peu plus dans le moule) mais toujours tendre et ému. Enfin reconnaissante.


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Anne B Ragde, sa vie, son oeuvre ....
"La Tour d'arsenic" nous présentait celle que tout le monde appelait la sorcière,sa grand mère.
"Je m'appelle lotte et j'ai huit ans", nous parlait d'elle et de ses souvenirs de petite fille confrontée à la vie des adultes.
Aujourd'hui, nous voilà face à celle qui retrouve son vrai nom Birte, "sa majesté Maman".
À travers ses livres, Anne B Ragde choisit de nous faire partager une partie de son intimité. Il n'est pas évident de décrire à tous ceux qui le souhaitent une grande partie
de ses relations filiales.
C'est remarquable d'oser nous livrer tant de choses si intimes, si personnelles sur sa vie, sur ses amours et ses haines.
Je ne suis pas sûre d'arriver à une telle introspection sur moi même et sur les sentiments que je pouvais ressentir envers ma maman, celle que j'ai souvent nommé Francine pour lui redonner son nom de femme, d'individu et pas seulement celui de mère.
Ce sont des sentiments complexes que nous livrent Anne, et qui nous amènent à nous poser les mêmes interrogations. Ce qu'on ressent, comment se délivre t on de ses responsabilités vis à vis de sa génitrice.
Est ce seulement la mort de notre mère qui nous permet à notre tour de devenir alors la mère de nos enfants ?
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Même si ce livre est sympathique puisqu'il s'agit en quelque sorte d'un bel hommage à une mère qui a du élever seule deux filles après avoir été quittée par son mari, j'ai été déçue non par le fonds mais par la forme. La vie de cette femme courageuse est assez passionnante, mais j'ai trouvé le style de l'auteure assez terne sans aucune comparaison avec ses autres ouvrages.
En effet, mon premier contact avec cette auteure fut "Zona frigida", acheté au retour d'une croisière nous ayant menés au Spitsberg, suivi très rapidement par la lecture de la trilogie "la ferme de Neshos" puis de "la tour d'arsenic".
La lecture de ces livres m'avait "emballée" par les histoires qu'ils racontaient, le style puissant et riche.
Je souhaite que prochainement, une fois remise de son deuil, Anne Ragde nous écrive un nouveau beau roman.
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Je suis ressortie ravie et très agréablement surprise de cette lecture. J'avais déjà lu des livres de cette auteure mais celui-ci est beaucoup plus intime puisque l'auteure nous raconte les derniers jours passés avec sa mère. A cela s'ajoute plusieurs anecdotes se reportant à leur relation tout au long de leur vie. C'est touchant sans jamais être triste. Anne rend un dernier hommage à sa mère avant qu'elles ne se quittent à jamais. Un beau roman.
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Cette histoire est jolie, surtout parce qu'elle me rappelle énormément de choses car Birte ressemble beaucoup à ma grand-mère maternelle. Elle aussi est partie de son pays, elle aussi est partie de rien et a vécu seule avec 3 enfants. Pour elle aussi la nourriture était sacrée. Bref Birte et Margit se ressemblent et cela m'a fait du bien de lire cette histoire de vie et de me plonger dans mes souvenirs et les histoires racontée par ma maman et sa maman.
Anne B. Ragde est une auteure que j'apprécie tant par son écriture que par son amour de son pays qui est aussi un pays que j'aime. Son style pour raconter sa vie avec sa maman est simple, elle raconte un histoire à l'état brute, vraie, naturelle. Les souvenirs se complètent, se chevauchent, s'entrecroisent... J'ai passé un moment de lecture très doux avec ce bouquin.
Lien : http://jenta3.blogs.dhnet.be..
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Quelle belle histoire d'amour filial !
C'est vrai que cette femme est admirable.
Elle fait preuve de beaucoup d'énergie et de volonté, sans câlins ( pour elle, c'était du temps perdu ), mais avec un tel amour manifeste pour ses enfants et une telle curiosité pour la vie, qui, pourtant, ne l'a pas épargnée.
J'ai beaucoup d'admiration pour la mère... et pour la fille.
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Matrice effective d'une oeuvre magistrale…
« Les lubies de maman me rendaient folle, et je regrettais de ne pas avoir une mère banale, au format A4, en somme. »
Fidèle à elle-même, à son oscillation entre humour et émotion, Anne B. Ragde se révèle toujours éminemment juste, tout autant dans cette biographie (bien entendu savamment orchestrée) que dans la fiction… dont on apprend à quel point elle s'est souvent inspirée d'une réalité difficile.
Sa mère, Birte, s'étant installée à Oslo, Anne a pris l'habitude de la recevoir durant les vacances d'été chez elle, à Trondheim. Ces moments favorisent les échanges à bâtons rompus dont certains se révèlent d'ailleurs hautement périlleux, sa mère étant une originale, une pile d'énergie, adoptant le parler vrai !
« -Cela a dû être épouvantable pour toi de m'avoir comme mère, Anne. Quand tu étais petite.
- Ah bon ?
- Oui, ma pauvre. »
Comment relater une existence chaotique, impécunieuse et brillante à la fois ? L'auteur prend le parti d'en décrire des instants éloquents, de sa propre enfance à la vieillesse, la maladie et le décès de cette mère courage, incapable de gestes de tendresse et pourtant débordante d'humanité et de joie de vivre, véritable noeud de contradictions.
C'est par des va-et-vient réguliers, des touches impressionnistes parfois cocasses, parfois émouvantes, par la transmission de ses propres pensées ou émotions, de ses certitudes et questionnements que l'auteur nous offre ce surprenant parcours.
Nous voguons de l'hôpital à la maison de retraite honteuse et lamentable, de l'appartement du foyer familial initial à tous ceux que Birte occupera à Oslo, ces derniers présentant tous un point commun : le « minimalisme », sinon le dénuement.
Anne Ragde signe ici une magnifique et pourtant impertinente louange à sa mère.
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Ce livre relate la fin de vie de la mère de l'auteure . Anne B. RADGE a déjà écrit des livres inspirés de la vie de sa maman ; Celui-ci relate ses derniers mois de vie et évoque également l'enfance et la jeunesse de Anne B. RADGE . Je ne connaissais pas cette romancière mais son style alerte me donne envie d'en lire d'autres .
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Un récit réaliste, authentique, universel.
Lien : https://wp.me/p2XwSI-zg
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