Quand on aime
Rabelais,qu'on l'a lu, qu'on connait sa biographie,et qu on lit ce livre de Ragon, il se peut que l'on aime encore plus
Rabelais. En tout cas, c'est ce qu'il m'est arrivé.Découvert par hasard au fin fond de la bibliothèque, je me suis régalée de ce court et alerte roman, qui nous montre un
Rabelais sous toutes ses coutures, de moine, de médecin, d'humaniste, un homme avide de découvrir,un artiste, un ami fidèle aussi. Sans doute
Michel Ragon a t'il fait de
François Rabelais un personnage beaucoup plus lisse qu'il ne l'était réellement, mais la vision qu'il offre de cet homme m'a séduite.Il est vrai que ce roman nous montre le vieux
Rabelais, celui qui fait le bilan de sa vie.J'aime sa relation avec toute la famille
Du Bellay, j'aime sa "servilité" qui contraste étrangement avec sa liberté d'écriture, j'aime l'amour inconditionnel et aveugle qu'il a porte la reine
Marguerite de Navarre,j'aime le regard quelque peu méprisant qu'il jette sur
Ronsard et j'aime surtout l'admiration inconditionnelle qu'il porte à
Clément Marot, poète éternel s'il en est.
Je me suis promenée quelques heures dans ce 16è (siècle , pas arrondissement ;)) si instable et fracturé, avec ses querelles religieuses et inquisitrices,dans l'atmosphère si particulière à
Rabelais, où
Pantagruel, Gargamelle,
Gargantua, Picrochole et Cie font figures de monstres gentils.