AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Gérald Stieg (Directeur de publication)Claude David (Collaborateur)
EAN : 9782070115006
1936 pages
Gallimard (23/10/1997)
4.91/5   11 notes
Résumé :

Ce volume contient les oeuvres suivantes : Oeuvres poétiques : Premiers poèmes signés René Maria [Caesar] Rilke - Poèmes épars (1884-1897) - Poèmes extraits de cycles publiés - Christ. Onze visions - Pour me fêter - La Princesse blanche et autres jeux - Le Chant de l'amour et de la mort du cornette Christophe Rilke - Le Livre des images - Le Livre d'heures - Nouveaux poèmes - Requiem - La Vie de Marie - Ci... >Voir plus
Que lire après Oeuvres poétiques et théâtralesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Verger
Peut-être que si j'ai osé t'écrire,
Langue prêtée, c'était pour employer
Ce nom rustique dont l'unique empire
Me tourmentait depuis toujours: Verger.

Pauvre poéte qui doit élire
Pour dire tout ce que ce nom comprend,
Un à peu près trop vague qui chavire,
Ou pire : la clôture qui défend.

Verger: ô privilége d'une lyre
De pouvoir te nommer simplement.,
Nom sans pareil qui les abeilles attire,
Nom qui respire et attend.....

Nom clair qui cache le printemps antique,
Tout aussi plein que transparent,
Et qui dans ses syllabes symétriques
Redouble tout et devient abondant.
Commenter  J’apprécie          262
Rilke est celui qui m'a ouvert l'accès à la poésie.
Exercice pur de la langue allemande ou française, des mots qui sont là, font sens parfois simplement mais aussi dans une complexité purement poétique. Ce que Rilke fait des mots les plus simples me touche. Qu'ils soient adressés à la nuit, à la montagne, aux roses ou aux femmes.
Commenter  J’apprécie          60
Les Élégies, la première.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
Éteins-moi les yeux : je saurai te voir,
bouche-moi les oreilles : je saurai t'entendre,
et même sans pieds saurai venir à toi,
et même sans bouche t'invoquer encore.
Brise-moi les bras, je te saisirai
avec mon cœur comme avec une main,
obstrue ce cœur, mon cerveau battra,
embrase ce cerveau,
mon sang te portera.

LE LIVRE D'HEURES
Deuxième livre LE LIVRE DU PÈLERINAGE 1901

( Extrait des notes : ce n'est pas une prière à Dieu, mais bien une déclaration d'amour à Lou Andreas-Salomé. Longtemps, Le Livre d'heures est resté un secret entre Lou et Rainer )
Commenter  J’apprécie          531
Je continue de marcher, solitaire. Au-dessus de moi,
je sens le printemps frémir dans les branches.
Un jour, je viendrai, avec des sandales sans poussière,
attendre aux grilles du jardin.

Et tu viendras quand j'aurai besoin de toi,
et tu prendras mon hésitation pour un signe,
et silencieusement tu me tendras les roses épanouies de l'été
des tout derniers buissons.

POUR TE FÊTER - Écrit pour Lou Andreas-Salomé
Commenter  J’apprécie          390
Il te faut ne pas comprendre la vie,
elle deviendra une fête alors.
Et laisse venir chaque jour,
comme un enfant, en marchant,
de chaque vent,
se fait offrir maintes fleurs.

Les rassembler, les conserver
ne lui effleure pas l'esprit.
Il les détache doucement des cheveux
dont elles étaient si volontiers prisonnières,
et tend les mains vers les chères jeunes années,
en en espérant de nouvelles.

POUR ME FÊTER
Commenter  J’apprécie          280
Un même espace unit tous les êtres :
espace intérieur au monde.
En silence l’oiseau vole au travers de nous.
O moi, qui veut grandir,
je regarde au-dehors, et en moi grandit l’arbre.

Fragments
Commenter  J’apprécie          381
NOUVEAUX POÈMES, [II]
À mon grand ami Auguste Rodin

PAYSAGE


Comme à la fin, en un éclair
construit d'un amas de pentes, de maisons, de morceaux
de vieux ciels, de ponts brisés,
et de très loin, là-bas, comme par le destin,
frappé par le soleil couchant,
accusé, éventré, ouvert —
le village tragique succomberait :

si ne tombait soudain dans la blessure,
s'y répandant, de l'heure immédiate,
cette goutte de bleu si fraîche
qui mélange déjà la nuit au soir,
si bien qu'aux lointains allumé,
doucement, comme délivré, le feu s'éteint.

Tranquilles sont les portes et les arcs,
des nuages transparents flottent
au-dessus des rangées de maisons blêmes
déjà embues d'obscurité ;
mais tout à coup de la lune un rayon
s'est infiltré, éclatant, comme si
quelque part un archange avait tiré son épée.

p.451-452
Commenter  J’apprécie          80

Videos de Rainer Maria Rilke (39) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rainer Maria Rilke
"L"heure grave" Poème de Rainer Maria Rilke, chanté par Colette Magny
Dans la catégorie : Poésie allemandeVoir plus
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature des langues germaniques. Allemand>Poésie allemande (73)
autres livres classés : poésieVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (52) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1220 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}