Un livre de chick-lit indien , qui se passe dans l'univers du cinéma, je suis preneuse!!!
C'est un livre qui n'est pas qu'agréable à lire, il apprend pleins de choses l'air de rien et sans prétention sur l'Inde, et Bollywood.( Vous n'êtes pas sans savoir que c'est en Inde que l'industrie cinématographique se porte le mieux.)
C'est donc intéressant à lire, rien que pour la description d'un tournage de film là-bas : bordélique, plein de vie, grouillant, personnages caractériels et hystériques, lenteur , actrices "obligées" de passer à la casserole...
ça ne donne pas envie? Et pourtant j'aimerai beaucoup visiter ce pays....
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Le pire livre que j'aie jamais lu.
Si vous voulez : un livre qui fait voyager, une intrigue colorée et moderne, un insight sur l'industrie du cinéma bollywoodien, une histoire d'amour passionnelle et subtile, passez votre chemin !!!
Ici, on a : une intrigue simplissime, téléphonée du début à la fin (les dernières pages sont un calvaire), une histoire d'amour qui n'en est même pas une, une psychologie des personnages absolument navrante (un événement traumatisant qui empêche de vivre une autre histoire d'amour car "tous les hommes sont des salauds", comme c'est original), une vision de l'amour qui donne envie de pleurer (soit salauds soit maris parfaits), déjà les héros ont 22 ans mais en plus ils agissent comme s'ils en avaient 13...
Petit bonus : Ajoutez à cette pauvreté de contenu un manque absolu d'humour et un tableau très triste de l'Inde et vous obtiendrez l'équivalent de ce livre. Vous savez tout ! Ne perdez pas votre temps.
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Je suis complètement passée à côté de ce roman !
Je l'ai trouvé creux, ennuyeux, totalement inintéressant !
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Jambuwant Sinha me regarda avec fierté.
Je hochai la tête, bien consciente de l’honneur que me faisait le réalisateur. Il avait entrepris de me raconter l’intégralité du script, sans oublier les dialogues rapportés dans toute leur intensité, et de me décrire le découpage des plans aux moments importants, produisant jusqu’aux effets sonores dans les scènes dramatiques. Je m’efforçais d’avoir l’air intéressé, mais mon attention s’envolait sans cesse.
— Il crie : « Sors de là, Thakur, la mort est venue te chercher. Le voile est maintenant levé... » Manoj, vérifie si ce salopard de Munshi a déjà écrit les dialogues pour le tournage de demain. Oui, alors le héros dit : « Le voile est maintenant levé sur tes crimes. Tu as cru... »
Manoj, son premier assistant-réalisateur, lui passa le téléphone portable.
— C’est Munshi, chuchota-t-il.
— Oui, Munshiji. Alors, tout va bien ? Bon, bon...
Monsieur Sinha se leva, cracha par la fenêtre le jus rouge du bétel qu’il mâchait, et debout près de l’ouverture, discuta des dialogues avec son interlocuteur en se grattant le cou. Le teint basané, il était petit et très gros, mais semblait parfaitement bien dans sa peau. Les trois premiers boutons de sa kurta de soie jaune étaient ouverts, exposant fièrement deux épaisses chaînes en or qui reposaient sur un tapis de poils noirs et frisés.
Un garçon me servit un jus de fruit vert brunâtre, dans une coupe arborant le nom d’une célèbre marque de whisky. J’en bus une première gorgée, puis une autre. Je ne parvins pas à deviner ce qui le composait, mais accueillis ce répit avec joie. Le bureau de monsieur Sinha ne ressemblait à rien de ce que j’avais vu auparavant. Inutile de chercher une table, il n’y avait même pas de chaises. L’unique banquette était de style indien, si je puis dire : un immense matelas recouvert de velours orange occupait les deux tiers de la pièce. Les murs avaient dû être orange vif eux aussi, lors d’une ère lointaine. À présent, la peinture était défraîchie, écaillée, si usée qu’on voyait apparaître l’ancienne couleur verte. Celle-ci était particulièrement visible le long du matelas, à l’endroit où les gens s’étaient adossés au mur, au lieu d’utiliser les coussins pourpres en forme de cœur éparpillés çà et là.
Le seul objet flambant neuf dans cette pièce n’était autre que l’immense affiche encadrée du Faucon blessé, le dernier film de Jambuwant Sinha et son plus grand succès en date. Sur le mur, Mehboob Khan me regardait fixement, le sang coulant de son nez et de ses lèvres, et tenait dans ses mains un fusil, sans doute le fameux Lee Enfield. Toute une panoplie de méchants ornait le centre de l’affiche. L’héroïne, que je ne parvenais pas à reconnaître, posait de l’autre côté. Elle mordillait le bord de la dupatta qui couvrait sa tête, tout en fixant Mehboob Khan d’un air effarouché. Le foulard négligeait cependant de dissimuler le reste de son corps. Ses énormes seins débordaient d’un joli très décolleté. Et au cas où sa poitrine serait passée inaperçue, deux spirales de sequins cousus sur la brassière s’achevaient par deux petits miroirs placés exprès sur les tétons.