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Au lycée, Joanna rêvait d'être une fille extraordinaire.
Elle voulait écrire des romans, faire des films, parler dix langues et voyager...

Maitrise de lettres en poche, se retrouver à taper le courrier dans une agence littéraire de New York peut sembler peu glorieux, d'autant que la vie citadine est ruineuse pour son budget indigent.

Habitant Brooklyn dans un minable appartement sans évier et chauffage, encombrée à demeure d'un boy friend aspirant écrivain, elle prend peu à peu ses marques dans une ville stimulante et dans un milieu professionnel où elle peut espérer rencontrer auteurs et participer à des comités de lectures.

Dans l'Agence, l'ambiance est feutrée et désuète, les méthodes de travail ringardes, sans ordinateur, sans photocopieur, alors que le tournant des années 2000 approche. Son travail est répétitif et peu valorisant, et sa patronne semble être aussi névrosée que leur plus célèbre client en catalogue, J.D. Salinger.
Au fil des jours, elle se retrouve minuscule rouage, aux confluences des relations croisées de l'écrivain de "L'attrape coeur", de son agent, de son nouvel éditeur et des dizaines de lettres de fans qui arrivent sur son bureau.
Un comble pour elle qui ne l'a jamais lu...

Le récit détaillé que Joanna S. Rakoff fait de ses premiers pas dans le monde de l'édition est vivant, sincère. On y découvre l'envers du décor, les ficelles et les métiers participant à l'objet tant convoité qu'est le Livre.

C'est aussi une forme d'autocritique qui se lit comme une fiction. L'observation est fine et acérée, légèrement amusée et porte la fraicheur de la découverte d'un monde intellectuel qui fascine l'écrivain en devenir. J'ai suivi avec empathie les plaisirs et les galères d'une jeune femme persévérante, dont le petit luxe secret est d'entrer par la porte dérobée d'un hôtel de luxe pour savourer sa sortie en cliente huppée par la porte principale.
Bon pour l'ego quand le reste de la journée est grisaille!

Deux petites réserves néanmoins: les relations sentimentales agaçantes de l'auteure avec son désagréable amoureux. Et le regret de ne jamais avoir lu Salinger, passant ainsi à coté de l'aspect littéraire du propos. Lacune que je vais rectifier rapidement...

Un agréable document en roman d'apprentissage, riche de tous les auteurs croisés au fil des pages, avec le désir d'approfondir la lecture par la découverte de leur bibliographie.
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Je regarde régulièrement la chaîne Youtube des Déblogueurs et particulièrement les chroniques vidéos de Gérard Collard et c'est dans l'une d'entre elles que j'ai repéré ce récit.

J'avais un peu peur, au début, de ne pas pouvoir tout comprendre car je n'ai encore jamais lu Salinger ( mais ça va venir ! ) mais finalement ça n'a pas été gênant et ça a eu surtout pour effet de me donner une furieuse envie de découvrir cet auteur.

Le récit de Joanna Smith Rakoff est un récit autobiographique (avec quelques aménagements ) dans lequel elle nous raconte sa première expérience professionnelle en tant qu'assistante de la directrice d'une grande agence littéraire new-yorkaise.
Si vous connaissez le Diable s'habille en Prada, eh bien sachez que c'est un peu le même genre mais transposé au monde de l'édition.
On découvre ainsi les coulisses de l'édition et le fonctionnement d'une agence américaine. Je suppose que ça doit être assez similaire en France mais cette agence où Joanna a fait ses premières armes était quand même assez particulière et dénotait un peu dans le paysage par le refus obstiné de sa directrice de suivre le progrès et la modernité.
A l'heure ( nous sommes dans les années 90) où tous ses concurrents travaillent déjà à grand renfort d'informatique et d'internet, l'Agence (avec un A majuscule) utilise encore les bonnes vieilles machines à écrire et les dictaphones. Mais Joanna se plaît beaucoup dans cette atmosphère feutrée où le temps semble s'être arrêté et où les livres s'empilent sur de vieilles mais solides étagères en bois mais ce serait sans compter sur une directrice pas très commode et au caractère bien trempé.

Pourtant l'Agence est sur le déclin et si elle parvient, tant bien que mal à garder la tête hors de l'eau, c'est qu'elle est l'agence attitrée du plus célèbre et adulé écrivain du pays : Salinger.
Chargée de filtrer les appels pour sa directrice et de trier et répondre au courrier des fans, Joanna va peu à peu se familiariser avec l'univers et la personnalité de ce grand écrivain devenu alors un vieil homme qui cherche à s'isoler du monde extérieur et à rester à l'écart d'une célébrité qu'il ne maîtrise pas et qui l'effraie. Elle est alors encore loin de s'imaginer que cette rencontre aura un grand impact sur sa vie privée et professionnelle.

J'ai beaucoup apprécié cette jolie lecture. J'aime ces livres qui parlent de littérature, Joanna nous fait part de sa vision des choses sur ce domaine qui la passionne à travers son emploi mais aussi à travers sa vie intime puisque son petit ami travaille à un premier roman. L'influence qu'aura eu cette année passée au sein de l'agence est très visible et bien rendue. J'ai parfois eu du mal à éprouver de la sympathie pour Joanna au tout début. Sa naïveté envers son compagnon et sa façon de juger et condamner le mode de vie de ceux qui l'entourent m'ont parfois exaspérée. La découverte et la lecture des écrits de Salinger lui auront heureusement permis de revenir sur ses positions et d'envisager son avenir de façon plus raisonnable. Comme quoi, la littérature peut changer une vie.





Lien : http://cherrylivres.blogspot..
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Récit autobiographique, Joanna Smith Rakoff revient sur son premier emploi à l'Agence. New-York, 1997, Joanna vient de terminer ses études littéraires, elle décroche un emploi à l'Agence, lieu désuet pas encore pollué par l'électronique. Son quotidien se résume à taper des lettres et notamment des lettres types en réponse à des admirateurs. Car, le gros client de l'Agence n'est autre que J. D. Salinger. Mais Joanna n'a encore jamais lu cet auteur et au départ ne se pose pas trop de questions...

Ce que j'aime dans les romans initiatiques, c'est l'évolution qui s'opère chez le personnage principal, de la première à la dernière page. Joanna va être profondément marquée par les oeuvres de Salinger, mais aussi émue par les lettres de ses fans, la personne qu'il est. Elle va également s'affirmer face à son petit ami Don qui se pense écrivain avant même d'avoir écrit une ligne.
On assiste à l'éclosion d'une femme, et d'une future écrivaine. Même si ce ne fut pas une lecture exceptionnelle, la belle surprise est pour moi à la fin.

Je conseille ce roman à ceux et celles qui veulent lire un roman sans prise de tête et qui ont besoin d'un coup de pouce pour enfin découvrir les oeuvres de Salinger (catégorie dont je fais partie !)


Lien : https://marcelpois.wordpress..
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Sincère et émouvant, ce récit est autant celui d'un apprentissage de la vie qu'un magnifique hommage à la littérature et à son influence dans l'existence d'un individu. Coïncidence, il y a quelques jours, l'émission "La grande librairie" dévoilait le palmarès des réponses à une question posée au public : "Quel livre a changé votre vie ?". le témoignage de Joanna Smith Rakoff fait largement écho à cette opération et parvient à faire le lien entre littérature et apprentissage.

Nous sommes en 1996 et Joanna, toute fraîche diplômée est embauchée par une importante agence littéraire à New York. Sa patronne, associée et agent littéraire renommée a notamment en charge les intérêts de J.D. Salinger. Joanna, enthousiaste, passionnée de littérature, avide de découvertes apprend à composer avec les caractères des uns et des autres, les contraintes imposées et la curieuse allergie de sa patronne à l'informatique. Sans oublier la relation avec Salinger, complexe à souhait, surtout par les précautions insensées que prennent ceux qui l'entourent pour ne pas le froisser inutilement. Chaque jour, des dizaines de lettres adressées à l'écrivain atterrissent sur le bureau de Joanna, chargée de les renvoyer aux expéditeurs selon les instructions de Salinger qui refuse de recevoir du courrier de ses lecteurs. Chose étonnante, Joanna n'a rien lu de Salinger et ne connaît ses oeuvres que par ce qu'elle en a entendu dire. Installée avec son petit ami dans un appartement à la limite de l'insalubrité en plein coeur de Brooklyn, Joanna fait également le difficile apprentissage de l'indépendance financière (on le sait, l'édition ne paye pas...) et celui, non moins difficile, de la relation de couple. Durant cette année, elle apprendra à mieux se connaître aidée en cela par la lecture (quelques mois après son arrivée dans l'Agence) des Nouvelles de Salinger et de "l'Attrappe-coeur.", une lecture qui l'accompagnera toute sa vie.

Ce récit est aussi passionnant qu'un roman. On suit l'évolution de Joanna avec curiosité et affection, tant elle parvient à créer l'empathie. Découverte des méthodes "à l'ancienne" de l'Agence, du milieu littéraire New-Yorkais et d'une certaine jeunesse entre fin d'adolescence et passage à l'âge adulte. Sous nos yeux, Joanna grandit, prend confiance, s'émancipe. L'auteur n'oublie pas de se moquer d'elle autant que des petites bizarreries qui l'entourent mais on sent de sa part une énorme tendresse pour tous les individus qu'elle a côtoyés pendant cette année initiatique. Et puis, bien sûr, il y a la relation avec Salinger et la rencontre (tardive) avec son oeuvre, qui la bouleverse et l'amène à comprendre pourquoi l'écrivain suscite autant de courrier.

Depuis, la chrysalide a donné naissance à un joli papillon. Joanna est devenue journaliste et poète et a publié un roman salué par la critique. "Mon année Salinger" est un peu le récit de la genèse de ce parcours et un très joli témoignage sur la nécessité de trouver sa propre voie (dans tous les domaines) et la façon dont la littérature peut y contribuer.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Joanna, puisqu'elle est la narratrice de ce roman, est embauchée dans une agence qui représente des écrivains dans le New York des années 90. Amusant ce petit côté suranné d'ailleurs.... comme quoi notre vie quotidienne a bien changé!
Tout va la faire évoluer: sa chef, chic, froide et cassante mais qui se révélera plus humaine au final, les autres employés James, Max et surtout Hugh, ses amies et ses deux petits amis, celui qu'elle a quitté qui l'avait fait avancer et celui avec qui elle vit écrivain en herbe égoïste.
Et puis "Jerry", the client, celui auquel seule sa patronne peut parler, celui vers qui tous les efforts de l'agence sont déployés, celui qui pourtant ne semble plus vivre que de ses droits sur des oeuvres passées. "Jerry" c'est JD Salinger, personnage que la narratrice à force de lui répondre au téléphone ainsi qu'à ses fans va apprendre à apprécier en tant qu'être humain et surtout en tant qu'écrivain.
Une jolie lecture!
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Dans ce récit autobiographique où elle a tenté de raconter aussi bien qu'elle a pu la vérité, Joanna Smith Rakoff nous parle de ses 23 ans. Une année où, fraîchement sortie de l'université, elle est entrée à l'Agence. Une année où s'est posée de nombreuses questions et où elle est parvenue à comprendre ce qu'elle voulait. Une année marquée par la présence de Salinger...

J'ai immédiatement été happée par ce récit d'apprentissage et par les premières phrases d'introduction, qui m'ont évoqué l'atmosphère du réussi Rien n'est plus beau de Rona Jaffe.

Alors qu'elle était censée préparer un doctorat et rejoindre son petit ami de la fac à Berkeley, Joanna a décidé de tout abandonner et de revenir à New York. Là, elle a été engagée comme assistante de la patronne d'une agence littéraire.

Une agence littéraire désignée tout au long de cet essai romanesque par le terme de l'"Agence". J'ai aimé l'impersonnalité de ce terme, tout à fait en décalage avec ce lieu, arrêté dans le temps. Même si la modernité et les ordinateurs commencent à entrer dans le quotidien des entreprises, cette boîte reste accrochée aux pratiques du dictaphone et de la machine à écrire et fête l'arrivée d'une photocopieuse comme un événement extraordinaire. Comme si elle ne pouvait pas oublier les pratiques éditoriales des années 50 et 60.

Sur cette Agence, règne une patronne atypique. Une femme qui crie sans cesse au téléphone et qui ne semble s'occuper d'aucun auteur, à l'exception de "Jerry". J'ai lu que certains avaient comparé ce roman au Diable s'habille en Prada mais je n'ai pas trouvé de ressemblance entre les deux employeuses.

Et bien entendu, sur cette Agence, plane l'ombre de "Jerry" Salinger. On guette ses coups de fil, on espère qu'il acceptera de publier sa nouvelle dans cette toute petite maison d'édition et surtout, on attend une visite.

Comme Joanna, je n'ai jamais eu d'époque Salinger à l'adolescence. J'ai tenté de commencer L'attrape-coeur au début de la vingtaine mais je n'ai pas accroché. Pourtant, en refermant ces pages, je n'ai qu'une envie: renouveller l'expérience.

Car cet ouvrage se révèle une très belle déclaration à cet auteur et à ses personnages. Des personnages tous marqués par le deuil et en errance. Des personnages qui semblent trouver un écho dans tous ceux que croise Joanna lors de cette année particulière. On sent toute l'importance de cette rencontre dans la vie de cette écrivain et c'est là justement que le titre trouve toute sa justification.

A cet hommage à l'auteur américain se superposent une radioscopie du New York de la fin des années 90 et du monde des agences littéraires. Ou comment de jeunes de 20-30 ans, malgré des salaires de misère, des appartements-taudis...se battent pour rester dans cette ville qui les fascine tant et essayer de percer dans le monde de la littérature.

Cependant, je dois confesser que je suis restée un peu en retrait. Alors que généralement, je m'attache aux personnages, je n'ai pas réussi à le faire avec Joanna. Finalement, ce qui m'a le plus intéressé chez elle, c'est son rapport à l'Agence, à Salinger, ce mythe qui continue de recevoir des lettres quotidiennes, et à son travail. Ses errances, ses doutes sur sa relation avec Don...m'ont moins passionnée.

Bref, vous l'aurez compris: Mon année Salinger constitue un récit d'apprentissage prenant dont la trajectoire littéraire m'a plus concernée que le volet personnel.


Lien : http://thefrenchbooklover.ha..
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Une jolie découverte, je dois le dire ! J’ai beaucoup aimé le style de Joanna Smith Rakoff, c’est un style très dépouillé dans le bon sens du terme, c'est-à-dire sans fioritures inutiles et riches en émotions. L’auteure écrit sans prétention donc, et avec beaucoup de nostalgie. C’est un roman autobiographique qui revient sur l’année pendant laquelle l’auteure travaillait pour une agence littéraire comme assistante. L’intérêt se situe dans le fait que sa patronne avait comme client l’illustre J.D. Salinger.
L’intrigue, il n’y en a pas vraiment puisque ce roman tient lieu de témoignage, d’hommage même et est construit de façon chronologique.
L’auteur nous transporte en arrière, en 1997, et il est intéressant de se rendre compte à quel point les choses ont pu évoluer en moins de vingt ans.
Déjà les rôles des agents, en partie dû à l’ère du numérique, sont moindres aujourd’hui (presqu’inexistant en France) alors découvrir le fonctionnement d’une agence qui utilise encore les machines à écrire est totalement passionnant.
L’histoire se déroule à New York, lieu mythique qu’on ne présente plus.
Ce qui m’a frappé également, ce sont les conditions de vie de l’auteur qui avec environ un salaire de 18 000 $ par an vit dans des conditions très proches de la précarité. La vie est horriblement chère à New York (encore plus aujourd’hui, j’imagine).
Enfin, le point d’ancrage de ce roman est J.D. Salinger qui aura laissé une empreinte indélébile à l’auteure. La relation qu’elle noue avec Salinger est très psychologique et ne va que dans un sens. Le sien. En effet, Salinger remarque à peine son existence, même s’il la traite avec beaucoup de courtoisie lors de leurs rares échanges téléphoniques. Joanna Smith Rakoff arrive réellement à nous représenter la puissante aura qu’avait Salinger en son temps (ce dernier est décédé en 2010), elle arrive à lui rendre un bel hommage et donne envie aux lecteurs de découvrir ses romans.
Non, vraiment, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre ! Un très bon moment !
Lien : http://jldragon.over-blog.co..
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Reçu et lu en avant première de la rentrée littéraire, Mon Année Salinger est
pour moi un gros coup de coeur.

Ce récit très bien écrit donne vraiment envie de connaitre l'oeuvre de Salinger. J'en ai d'ailleurs acheté l'attrape coeur depuis.

Autobiographique, il est aussi prenant qu'émouvant. L'auteur nous raconte son année à l'Agence - ses peurs et ses doutes, son ascension dans l'Agence... - ainsi que les relations avec le mystérieux Jerry.

Je n'en dirai pas plus sur le contenu du livre qui se dévore littéralement.
Ce fut vraiment une très belle découverte que l'on ne peut lacher avant d'avoir tourné la dernière page. Cela reste un excellent moment pour moi.
Je vous le recommande vivement.
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J'ai littéralement dévoré ce roman autobiographique, impossible à lâcher, les pages tournées à toute vitesse, impatiente de connaître la suite, comme pour un épisode d'une série américaine. D'ailleurs j'ai trouvé que ce roman serait très facilement transposable en feuilleton car regroupant tous les ingrédients nécessaires pour en faire un succès : le rêve de New-York à la fin des années 90, une jeune héroïne qui vient de finir la fac et arrive sur le marché du travail, désargentée mais au coeur de Big Apple, le «romantisme» du monde de l'édition, on en oublie que c'est un récit.
Une très jolie lecture.
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