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George Sand, le parti du peuple", livre écrit par
Jean-Claude Sandrier évoque les engagements politiques et philosophiques de l'écrivaine et ses aller-retour entre Paris et Nohan.
Jean-Claude Sandrier est un enfant de Gannat dans l'Allier, ancien député du Cher et ancien maire de Bourges. Son engagement à gauche rejoint celui de
George Sand dont les premières années jusqu'à la révolution de 1848 seront sous le signe du communisme, un communisme très chrétien, pour une société plus juste au moment ou la classe ouvrière se développe et souffre de journées de travail de 12 heures, enfants compris, pour des salaires misérables.
Jean-Claude Sandrier contextualise la révolte de l'écrivaine dans une France très différente d'aujourd'hui et travaillée par les idées révolutionnaires, et les réactions violente de l'Etat et des classes dominantes. Son engagement pour le peuple était réel à tel point qu'en 1843,
Arnold Ruge conseille au jeune Marx qui a 25 ans de rencontrer
George Sand qu'il considère plus radicale que Louis Blanc !
Après 1848, son refus de la violence l'oriente vers un socialisme plus moderne, plus pacifique où le droit à l'éducation, l'égalité, le féminisme, l'abolition des classes sociales, son combat pour la république trouvent leur traduction dans sa production littéraire. Son engagement reste pour nous un exemple car beaucoup de pays loin de nous vivent encore ces combats. La France elle-même est agitée de troubles dans une démocratie plus formelle que réelle. Son combat pour un suffrage universel pour tous, femmes comprises, alors qu'avant 1848 seuls 100 000 personnes avaient le droit de vote (uniquement des hommes), nous incite à mieux utiliser le droit de vote alors que les français semblent s'en désintéresser, erreur fatale qui laisse les affairistes et les corrompus s'emparer de tous les pouvoirs. La vie de
Georges Sand nous rappelle que la république égalitaire est un combat qui doit être sans cesse renouvelé. On découvrira aussi qu'elle a créé des journaux comme "la cause du peuple", "le bulletin de la république" et "l'Eclaireur".
A l'occasion ceux qui ont lu ses romans, dont le contenu bouleverse les conventions sociales de l'époque, peuvent faire un tour à Nohant (à quelques kilomètres de la Châtre) visiter son domaine où elle recevait poètes (
Musset), écrivains (
Flaubert,
Balzac), musiciens (Chopin, Liszt)...