AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Dionysos89


Avec le Maître, Patrick Rambaud, le fameux auteur de la Bataille, tente d'inculquer une bonne dose de « sagesse orientale » à notre réflexion occidentale, usée et corrodée.

Nous suivons tout du long (et depuis ses premières heures) le récit initiatique de Tchouang que nous devinons Maître en devenir. Tchouang apprend l'écriture, se construit un métier, travaille sa réputation, apprend la vie (sous toutes ses formes), et finalement vit tranquillement, au gré de ses aventures et mésaventures. L'auteur suit donc une structure simple au premier abord en y mitonnant quelques rebondissements, surtout politiques. Est-ce que l'histoire de Tchouand est passionnante ? Non, et en plus Patrick Rambaud n'y met pas un point d'honneur à rendre l'ensemble intéressant : même si nous sommes plusieurs siècles avant Jésus-Christ dans une Chine franchement inconnue du lecteur français lambda (que je suis totalement sur cette oeuvre), rien n'est totalement étranger en fait ; on suit donc un récit initiatique, d'une naissance à une mort, point final.
Du point de vue du sens, de l'intention de l'auteur, en revanche, il y a sûrement davantage à dire. Nous pourrions résumer en disant que nous avons là une transcription occidentale par Patrick Rambaud d'une sagesse orientale : forcément, nous sommes pleinement dans l'exercice de la « leçon ». le tic de l'auteur semble parfois de placer bons mots à foison et fables sensées à l'avenant, il ne faut pas que le lecteur en soit gêné, car c'est tout l'esprit de cet ouvrage : inculquer quelques bribes de réflexion par saupoudrage.

Le Maître est donc un roman agréable de Patrick Rambaud. Sans être parfait du point de vue de la maîtrise, il permet une première immersion dans la culture chinoise, ce qui est déjà un grand pas. Merci donc à Babelio et les éditions Grasset pour cette offre dans le cadre de l'opération masse Critique.

Commenter  J’apprécie          500



Ont apprécié cette critique (43)voir plus




{* *}