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Critique de Marti94


Il fait bon rire avec Patrick Rambaud qui, avant d'être membre de l'Académie Goncourt ou d'écrire des romans historiques, se prêtait volontiers à la dérision.
Avec un bandeau qui annonce "Après Émilie L. de Marguerite Duras Virginie Q. de Marguerite Duraille !" on ne s'y trompe pas, on est bien dans la parodie. Il faut dire qu'avec Marguerite Duras le terrain est propice tellement son style est particulier et peut se prêter aux moqueries. Les phrases dépouillées, les oxymores et les répétitions de mots sont les caractéristiques de ce style qui a changé avec le temps.
Peu importe que le roman se passe en Normandie, au bord de la mer et que la narratrice observe un couple d'Anglais dont elle raconte l'histoire dans une mise en abyme pour rappeler l'essentiel à son amant, la nécessité d'écrire pour vivre. Rambaud ne la considère pas comme telle mais comme une histoire sans intérêt. Ce qu'il trouve inintéressant, je le trouve personnellement passionnant. Mais c'est sans mauvaise foi (même s'il met ses gros sabots) qu'il réécrit un texte qui ne traite que d'une toute petite partie du roman initial.
J'avoue que j'ai bien ri, moi qui suis une indécrottable duracienne, d'autant plus que pour compléter la palette Patrick Rambaud propose plusieurs autres textes de Marguerite Duraille du même niveau de comique que «Virginie Q.» : il y a un entretien, un article de presse et le scénario d'un téléfilm, évocateurs des écrits de Marguerite Duras que j'ai bien retrouvé.
C'est mon mari qui m'a offert ce livre dont j'ignorais l'existence et j'en suis enchantée.


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