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EAN : 9782714311757
128 pages
José Corti (03/01/2017)
3.57/5   21 notes
Résumé :
Sybille débarque fortuitement à la campagne, dans une maison qu’on lui prête une semaine. Elle est d’abord perdue, très seule ; mais les rares habitants qu’elle rencontre sont chaleureux. Et surtout dehors, toutes ces choses qu’elle ne connaît que de nom, grillons, oiseaux, herbes, l’intéressent.
Syb tâche d’en savoir plus. Dynamique et intrépide, elle multiplie les sorties, les explorations, les expériences ; le jour, la nuit ; sur les rochers, dans l’eau gl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Sybille, citadine jusqu'au bout des ongles, se demande bien pourquoi elle a accepté la proposition de sa patronne : lui prêter sa résidence secondaire pour les vacances. Elle déchante vite en atterrissant dans la campagne profonde, loin de tout confort, dans cette bicoque sentant le renfermé. Pourtant, sortir de son environnement a du bon. La jeune femme va regarder autour d'elle, se rendre compte qu'il y a de la vie qui l'entoure, à commencer par les animaux et les plantes.

J'aime généralement les romans qui bougent, qui déménagent, qui nous mettent des uppercuts et nous soulèvent de notre fauteuil. Pourtant, j'ai été embarquée dès le début du roman par cette histoire, véritable ode à Dame Nature. Sybille semble renaître dans ce paysage apaisé, dans ce Morvan qu'elle découvre tel un enfant faisant ses premiers pas ou ouvrant ses yeux pour la première fois. Elle va avoir une soif d'apprendre au point de ne plus vouloir faire qu'un avec cette nature, la ressentir au plus profond d'elle-même.

J'ai apprécié cette prose poétique, cet engouement pour nous apprendre la faune et la flore, pour nous faire comprendre également que l'on ne regarde pas assez autour de nous. On referme le livre et l'on n'a qu'une envie : partir à l'aventure, sans rien d'autre que ses yeux (bon, je pense que moi, je partirais aussi avec mon appareil photo, un stylo et un carnet) et ses sens à la redécouverte de ce qui nous entoure.

Un grand merci à Zazy qui m'a fait découvrir cet excellent roman !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Etrange et intéressant petit roman, qui a d'ailleurs davantage les caractéristiques d'une nouvelle longue que d'un roman court (120 pages) : Un personnage principal (Sybille la citadine qui « tombe » amoureuse de la campagne du Morvan), l'unité de temps (quelques jours), l'unité de lieu (les environs d'un hameau). Texte que l'on peut qualifier de panthéiste tant la Nature : les oiseaux, les fleurs, toutes les plantes, et les insectes, les animaux ... l'Univers entier ; la terre, l'eau, le ciel, ses nuages et ses astres, le vent et la nuit ... sont perçus comme Une entité magique (peut-être divine ?). Entité qui finie par habiter Sybille, elle s'y fond, y fusionne - de ce point de vue le chapitre 5bis (! de la page 89 à 101) est assez sublime ; une expérience, une ballade de nuit dans la campagne, la Nature, toute nue ... Panthéiste, non ? L'écriture semble naïve, mais elle est le reflet des pensées et sensations de Syb l'héroïne. Il y a des verbes mais on ne les ressent pas, on ne les « voit » pas, ce sont des « verbes d'inaction » : être, sentir, entendre, ne pas savoir, regarder, s'allonger ... C'est un roman contemplatif, de sensation, parfois sensuel ; un beau roman qu'il fallait oser publier (merci aux éditions José Corti) car quasiment expérimental, il n'est ni facile, ni commun, mais il vaut pour moi 4*. Allez salut.
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Sybille se voit offrir une semaine dans la maison de Maître Lachambeaudie, sa patronne. Cette période de congé aurait pu se dérouler à Cannes ou Biarritz dans une villa avec piscine. Mais non, elle se trouve en plein trou du cul du Monde dans le Morvan.
Imaginez-la, Sybille, lorsqu'elle débarque dans cette maison qui sent le bois moisi, qu'elle appellerait plus volontiers « cabanne ». le coin est désert à cette période de l'année. Habituellement, l'été, à proximité, il y a les Hollandais. Elle va, tout de même, y faire des rencontres. Des personnes du cru ; Louise, personne dont l'âge fait d'elle une gardienne du passé. Et Anna, jeune femme avec laquelle elle échangera d'autres facettes de la vie locale. Anne qui, par exemple, a compris que Syb manquait d'un élément quasi indispensable, une paire de bottes pour cheminer dans les champs et les sentiers.
Sybille va se faire exploratrice, cartographe, découvrir ce qu'elle n'était pas venue chercher. Une semaine consacrée à l'écoute et le rapprochement avec la nature. L'entendre, l'écouter, la voir, l'observer et la répertorier. Détailler chaque brin d'herbe, le bruit du vent dans les feuilles, débusquer chaque trace, chaque chemin. Les pépiements et cris des oiseaux, le meuglement des vaches, les habitudes des taupes, des chauves-souris, du renard… Elle va transcrire tous ces bruits, ces chants, ces souffles, ces frôlements dans une écriture intelligible de l'homme.
Lorsqu'un soir elle décidera, très naturellement, de parcourir ces alentours, qu'elle connait bien désormais, entièrement nue, sauf les bottes, ce ne sera pas par esprit d'exhibitionnisme et goût pour le de naturisme mais pour ressentir la nature sur sa peau, ses seins, son sexe. Sentir le vent du soir, se laisser caresser par les feuilles des arbres ; risquer d'être débusquée par un quidam et devoir se cacher comme le fait le renard. On ressent, nous, lecteurs, cette sensation de nudité sous la Lune par la simple lecture. On aimerait à ce moment être à ses côtés, aussi nu qu'elle et sentir, sentir. Ressentir.
Le « Prix de la page 112 », n'oublie pas le poème page 112 (Woody Allen), reçu et mérité pour ce très beau livre, récompense ces romans parus en début d'hiver, dont la tension stylistique et romanesque sera remarquable de la première à la dernière page. Il est remis au printemps. Dominique Rameau le mérite amplement pour ce très beau premier roman. Si vous cherchez une intrigue, du sang, des sirènes de police, du sexe et du rock-‘n roll…. Passez votre chemin, ce bel ouvrage n'est pas pour vous.
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Accrochée par une jolie couverture verte au rayon des nouveautés de la médiathèque, après un vague coup d'oeil à la quatrième de couverture (elles en disent toujours trop), j'ai embarqué le livre, parce qu'il y a souvent de bonnes choses chez José Corti, et que le livre n'était pas long.

Une jeune femme se voit offrir des vacances dans une maison appartenant à son (sa) notaire de patronne. La maison est délabrée, dans un hameau quasi désert à la campagne. Sybille va se promener, découvrir la nature, communier avec elle. Rencontrer une charmante vendeuse en boulangerie, mais surtout passer du temps toute seule, pendant une semaine, la durée de ses vacances.

C'est incontestablement bien écrit, l'auteur, dont c'est le premier roman, sait installer une atmosphère, nous plonger dans un lieu. Laisser entrevoir des personnages. Mais au bout d'un moment, j'ai commencé à trouver tout cela un peu juste pour un roman. Il y a des pistes, des possibles qui se dessinent (les relations avec l'employeur, avec Anne, un ancien crime commis dans la maison…) mais tout cela reste des traces tenues, pas vraiment développées, et au bout d'un moment, j'ai trouvé frustrant d'en rester en permanence à des sensations, à des prémices. J'aurais voulu du un peu plus consistant, de moins impalpable.

Mais le livre est court, et il se lit sans peine, la belle écriture fait tourner les pages sans trop de problème, il y a toujours une description, une image, juste ou touchante qui retient l'attention. L'auteur connaît visiblement et aime la nature, donne envie de s'y plonger.

Impressions mitigées quand même.
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Je ne suis pas forcément un adepte des romans dans lesquels il n'y a pas d'intrigue, mais je me suis fait avoir quelques minutes seulement après avoir commencé la lecture du premier roman de Dominique Rameau.
C'est bien simple, c'est tellement bien écrit que je me suis revu jeune enfant lorsque moi et mes amis allions jouer dans les bois, que nous montions dans les arbres. Et puis ces jours où j'allais me baigner dans le lac près de chez mes grands-parents.
En clair, ce livre m'a permis de me rappeler certains des moments les plus agréables que j'ai passés enfant lorsque je découvrais la nature.
J'ai d'ailleurs eu envie de sortir me promener en forêt une fois la lecture terminée.
L'idéal serait peut-être de lire ce texte sous l'ombrage d'un arbre...
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critiques presse (1)
Actualitte
31 janvier 2018
Ce premier roman de Dominique Rameau est d’une étonnante intensité. Le texte se place en permanence à des embranchements stylistiques et romanesques, nous laissant supposer qu’à tout moment le livre peut décider de devenir érotique, policier, fantastique.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Sybille regarde devant, c’est comme un panorama. Le ciel est parsemé de nuages blancs, avec un dessous plat plus sombre, comme s’ils s’étaient posés tous sur une même mer de vide. Sous le ciel, c’est arrangé avec des lignes, des courbes et des masses colorées, comme un tableau – elle se demande d’où lui vient pareille idée.
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Où est le sud ? Il est là-bas, sous le grand mont, sous la forêt, derrière la terre. On se croit à la campagne, et on se rend compte qu'on est quelque part dans l'espace.
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Un oiseau pas loin entonne une sorte de déclamation foutraque qu'il finit d'un coup (p.16) ... Un oiseau dit, tout simplement mais fort, cui-cui. - Il a lu les livres, explique Sybille (p.64).
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Quand il y a un coup de vent les ondulations deviennent une sorte de course folle, mais qui fait du surplace,- il n'empêche que parfois, on se surprend à croire que le champ va sauter la haie du fond.Cela fait une chorégraphie de bancs de poissons, en plus élégant.
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