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Critique de camanel


Treize courts récits écrits fin des années 1930 forment ce roman aride et poignant, tournant autour d'une famille, le père, la mère et les deux jeunes fils, fuyant la sécheresse d'une région du Brésil inhospitalière et désertique. Se réfugiant dans une ferme abandonnée, ils vont tenter de se reconstruire mais, exploités par un patron dénué d'humanité, l'espoir d'un avenir meilleur paraît bien compromis.
Tour à tour, l'auteur nous livre le point de vue intérieur de chacun des personnages, ainsi que celui du chien, Baleine, lien central de la famille.
Pas question ici de déclaration d'amour ni de sentiments, la communication se limite à des grognements, des jurons, des coups, à la limite de la bestialité.
A la rudesse du pays, se reflète la rudesse de ses habitants, la difficulté d'exprimer ses pensées et même le refus d'avoir des pensées.
Dans un réalisme total, les personnages sont tous soumis à la domination et leur sentiment d'infériorité et de culpabilité les empêchent constamment de s'élever ou de se rebeller. Mais malgré la grande détresse dont ils sont l'objet, alors qu'ils sont prêts à tout abandonner, prêts à tuer, prêts à sombrer, une étincelle les fait rebondir et entrevoir une petite lueur d'espoir, la lumière semble au bout du tunnel.

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