Citations sur Le Magasin des jouets cassés (149)
Il farfouille dans son portefeuille et dépose, comme à l'accoutumée, un généreux pourboire sur la table. Ce geste, mille fois répété, lui fait apercevoir cette main parcheminée qu'est la sienne et encore une fois, il s'en étonne.
Comment peut-on autant changer à l'extérieur et rester le même pourtant en dedans ?
Les livres sont des messagers.Ils sont porteurs de ce qu'on n'ose pas dire.Ils te parlent de ce que tu ignores de toi- même,et mettent en lumière ces sentiments que tu n'oses avouer à personne.C'est comme ça qu'ils te soulagent.C'est pour ça que parfois,un livre nous transperce et que jamais,jamais, on ne peut l'oublier.Quoi qu'on lise après.
Elle aurait dû rentrer plus tôt. Prendre le dernier métro. Le pire. Celui qui n'aura fait qu'effleurer la nuit.
Pourquoi ne sait-on pas vivre au jour le jour sans vouloir posséder l'autre ? Pourquoi ce besoin du genre humain de s'approprier les gens que l'on croit aimer ? Quelle vaste blague !
Aimer. N'est-ce pas justement s'en aller, pour mieux laisser vivre l'autre ? pour ne pas décevoir ?
Paul-Henry jette un coup d'oeil à son compte et ne peut s'empêcher de ressentir une petite fierté mal placée : il a deux nouveaux abonnés depuis hier. Soit un total de deux cent trois personnes qui suivent sa page Paul-en-lit.
Il sait que ça ne devrait pas avoir d'importance, et pourtant, il ne peut s'empêcher d'éprouver une bouffée de plaisir. Un inconnu s'est baladé sur les réseaux, est tombé sur sa page et a eu envie d'y revenir suffisamment pour s'abonner.
Ce n'est rien et c'est immense.
Ce matin, la journée est belle, le soleil brille et Paul-Henry a deux cent trois abonnés.
L'autre con de Paul-Henry, tiens, d'ailleurs, lorsqu'il ne traîne pas son caddie de bouquins poussiéreux, il tient un blog "littéraire". A son âge. Quelle honte ! C'est bien la preuve que quelque chose ne tourne pas rond chez lui.
- Tu sais mon coeur, lorsque nous avons décidé de t'avoir, nous nous aimions très fort, ton papa et moi ! C'est pour ça que tu es là. Et si, parfois , les choses changent et que les papas et les mamans se séparent, ils continuent d'aimer pour toujours leur enfant.
Et si des poufiasses de vingt ans en talons aiguilles évitaient de graviter autour de ces fameux papas, le monde ne s'en porterait pas plus mal non plus.
On dit qu'il n'y a pas d'amour, qu'il n'y a que des preuves. Et ses parents ont passé leur vie à être là.
Dans la vie, nous sommes tous des signes de ponctuation, chère Clarisse. Et vous, vous êtes le trait d'union. Celui qui relie les gens, qui les rassemble les uns et les autres.
Ce que je veux que tu saches, mon grand, c'est qu'il ne faut pas garder le chagrin pour toi. Ça prend trop de place, le chagrin, ça étouffe à l'intérieur. Ça fait souffrir pour rien. Les soucis, mieux vous les partager avec quelqu'un de confiance. Bien souvent, ça leur permet de s'envoler loin, très loin.