Ce n'est pas le roman de Ramuz que j'ai préféré, peut-être parce qu'on n'y trouve pas cette analyse fine des moeurs des montagnards. Pas de lyrisme face à la beauté de la nature, mais le réalisme - voire le naturalisme - froid de la laideur de l'âme humaine dans une petite ville de province, entre ambition, bêtise, désir de paraître, adultère, hypocrisie et mensonges...
Emile n'est pas assez charismatique pour qu'on s'intéresse à lui, Hélène est tout de suite condamnée. Fredja est plus intrigante, cherchant à s'élever socialement tout en voulant son plaisir, y compris sexuel - ce qui est dit presque crument, notamment dans la scène de l'orage qui est assez bien tournée.
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