Samuel grandit, perd sa mère ; doit travailler ; malgré ses efforts à "apprendre", ne deviendra jamais "régent" (instituteur) ; vit, trime et aime ; vit la Commune à Paris ; puis rentre ; aime à nouveau, longtemps, puis perd son aimée ; Samuel au soir de sa vie, veut retrouver tous les siens, un à un disparus : n'ont-ils pas versé au fond du Lac, sous sa barque ?
"Vie de Samuel Belet" : ce chef d'oeuvre d'existentialisme "avant la lettre", de recul et de douloureuse sérénité : on repense à ce sujet aux exquises nouvelles humanistes de Rabindranath Tagore, "Le Vagabond et autres contes"...
Bref, un joyau de PURE Littérature qui nous vient de 1913 !
Pas un "bout de gras", pas une once de platitude en chaque ligne... Tout est lyrique et chante : tranquillement... Tout est vrai. Juste. Sobre. Et tout émerveille ! Samuel et Ramuz, comme vous nous manquez !!!
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"Vie de Samuel Belet" de C.-F. RAMUZ = zéro critique à ce jour dans Babelio... Y a comme une énigme ! Et oui, notre France se prend toujours pour la "République des Lettres" (comme d'autres pour Napoléon). Aujourd'hui que des tombereaux de NON-littérature vite fabriquée et mal foutue (pléonasme) sont abondamment achetés, frénétiquement lus et 15.000 fois commentées (moutonnisme/suivisme)... Mais pas une ligne sur ce livre...Dans la France houellebecquisée de 2015, on ne connait même plus l'existence d'un pareil joyau de la Littérature mondiale, cent ans après sa parution : l'art littéraire n'a plus qu'à aller se rhabiller et les "oeuvres" de Foenkinos ("Je vais mieux") et autres Angoteries narcissiques (bientôt : "L'inceste, tome V" ?) continuer à régner.... Ne serions-nous pas UN PEU complices (involontaires et "sous influences") de ce triste état de fait ? Amicalement à tous.
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http://www.regardsfeeriques... Commenter  J’apprécie         264