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Critique de chartel


Ce petit essai de Jacques Rancière a réveillé, en quelque sorte, ma conscience endormie. Il a ouvert un nouveau champ visuel et intellectuel jusqu'alors impensable et inenvisageable, simplement par le simple fait de penser la notion d'égalité comme un présupposé (il n'y a pas d'inégalité à l'origine) au lieu de la comprendre habituellement comme un but à atteindre. Car tout prend de ce fait une autre tournure : aucune personne ne peut se déclarer détentrice d'un savoir ou d'un savoir faire supérieur et inatteignable et ainsi instaurer de facto une hiérarchie de l'intelligence. Ce constat provient de la découverte par Jacques Rancière d'un révolutionnaire français exilé à Louvain au début du XIXe siècle qui secoua les principes établis responsables de la soumission intellectuelle du plus grand nombre, au profit des plus instruits. Ce dénommé Joseph Jacotot se mit en effet à enseigner ce qu'il ignorait par un travail d'observations et de comparaisons, et obtint des résultats surprenants.
En jouant sur l'ambiguïté de l'énonciateur, j'ai comme eu la sensation d'entendre un Joseph Rancière/Jacques Jacotot clamer qu'il était temps et possible (que ce soit au début du XIXe ou à la fin du XXe siècle) pour chacun de prendre part aux décisions qui structurent nos communautés.
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