Quelques jours après un braquage Pierre Massart s'est fait poisser. Lors d'un transfert ses complices ne vont pas faire dans la dentelle en venant le délivrer. Exécuter gratuitement les deux flics de l'escorte, c'est plus que maladroit. Cela va compliquer la cavale, d'autant plus que les copains pensent davantage au magot qu'il avait planqué qu'à l'amitié.
Pierre Massart va devoir jouer serré.
Comme tous les ans en été, je plonge dans les livres du Fleuve Noir et pour une large part dans l'oeuvre multiforme de Peter Randa. Lecture de saison qui ne demande pas une grande concentration quand on a les doigts de pieds en éventail au bord de l'eau par 35° à l'ombre.
Lecture rapide qui laisse cependant toujours un bon souvenir de vacances.
Commenter  J’apprécie         240
Le danger est tout de même trop précis, tant que ma gueule n'aura pas été remise à neuf. J'ai déplié la carte. Ce n'est pas à côté, le col d'Osquich. Pour l'atteindre, deux possibilités. Saint-Jean-Pied-de-Port et, en faisant un détour, Hasparren.
Moreau boucle le compartiment avec une clef spéciale que le chef de gare lui a remise. Les rideaux sont soigneusement tirés devant les vitres. Lambrot me fait signe de m'asseoir et s'installe en face de moi.
Je lève mes poignets en faisant tinter mes menottes et je demande :
- Vous me laissez ça ?
Les deux poulets se concertent du regard, puis Moreau hausse les épaules :
- A l'arrêt, oui. Quand on roulera, nous verrons.
(incipit).
Marrant, la vie. La vie...Un truc qui se goupille toujours à la va comme je te pousse. Une partie souvent sinistre où c'est à moi de jouer ce matin.
(excipit).