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Fleuve Editions (01/01/1965)
3.75/5   2 notes
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Première lecture de cet auteur à la production foisonnante qui s'est essayé au genre policier, angoisse, aventure, anticipation.
Ici c'est dans la pure veine du roman policier. Un homme se bat pour prouver son innocence. Bien sûr ce sera difficile de faire admettre à la police qu'il est étranger à la mort de son maître chanteur qui lui avait proposé de lui "vendre" des photos compromettantes. Lui seul sait que c'est un coup monté et il va devoir se méfier de tout le monde avant de démasquer le coupable.
Un récit à la première personne rondement mené. Aucune longueur, des dialogues efficaces, qui rend la lecture très rapide. Juste une petite journée vous sera nécessaire pour terminer ce roman parfait pour les vacances.
Un instant j'ai été tenté de mettre quatre étoiles mais la fin trop "happy end", tombant dans la mièvrerie, gâche un peu l'ensemble. De plus le sujet du "faux coupable" me semble avoir été déjà traité par Whitman Chambers dix années auparavant dans son roman paru en Série noire : Les treize marches.
Rendons à César ce qui appartient à César...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La compagne des mauvais jours. Je n'étais encore rien lorsque nous nous sommes mariés. Simple employé de banque. Dans la banque où elle travaillait également. Comme dactylo.
Quinze ans de ça. Non, dix-sept. Nous vivions dans un petit studio de la rue des Martyrs. Un studio pourvu d'une cuisine minuscule. Le beau temps ! Tous mes espoirs, toutes mes ambitions étaient encore des rêves. En se réalisant, les rêves perdent beaucoup de leurs charmes.
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- Naturellement ce sont des développements, me dit le vieillard en déposant les photographies sur mon bureau. Je possède les négatifs.
Il s'est présenté sous le nom de Varet en me faisant passer sa carte professionnelle. Agence Varet. Filatures en tous genres. A la première photo, je suis fixé. C'est grave. Elle me représente de dos, assis devant mon bureau. Je suis nettement reconnaissable.
Cynthia est debout à côté de moi. Ce ne serait rien, si je ne tenais pas par la taille et si son visage n'était pas tout contre le mien. Sur la seconde, je l'embrasse ; sur la troisième, elle est sur mes genoux.
Avec un soupir, je repose les photos.
- Du beau boulot !
- Travail de professionnel, répond en souriant Varet.
La soixantaine. Pas tellement antipathique, après tout, mais pourquoi faudrait-il que tous les salauds en aient l'air ?
(incipit).
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Je rentre rue de la Faisanderie. Anne-Marie est sortie et elle a annoncé qu'elle dînerait en ville. Avec Louvet, sans doute ! Ça me chamboule tout de même un peu...comme lorsqu'on arrive à la dernière page d'un livre qu'on a aimé.
Au fond, même quand on se détache des êtres, ils continuent à faire partie de notre univers, et on voudrait qu'ils en respectent les règles. Impossible à exiger.
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Poussant la porte, je pénètre dans le vestibule, et la surprise me cloue sur le seuil. Varet est là...Varet ! Étendu sur le dos, les jambes bizarrement recroquevillées et la tête auréolée de sang.
Varet ! Je veux retenir Cynthia, mais elle a déjà vu et pousse un cri strident, un véritable hurlement, avant de partir dans les pommes.
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