Un récit d'une noirceur peu commune. Les drames les plus sordides se déroulent-ils à la campagne isolée ? Oui, semble nous répondre
Peter Randa. Une maison basse, à l'écart du village, à l'orée du "bois des pendus". Un matin, Jeanne, 4 ans, et Irène, sa grande soeur en fauteuil roulant, se demandent ce que font leurs parents. le père s'est pendu dans la cuisine, et la mère gît sur le sol, le crâne fracassé par une hache. Dans ce huis-clos oppressant, les deux filles feront connaissance avec la mort et le désespoir. Pour elles, une longue nuit commence, en fait une lutte pour la
survie avec leurs moyens limités. L'horreur vient du regard de l'enfance. le fantastique, de la personnification du bois des pendus, et de la présence inquiétante des deux morts. le style est proche de l'oralité, avec des phrases très courtes, des répétitions, des points de suspension... Au final, il n'y a aucun espoir, sauf peut-être dans la fantasmagorie de l'enfance.