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Inspecteur Rebus tome 8 sur 24

Édith Ochs (Traducteur)
EAN : 9782070423248
642 pages
Gallimard (13/03/2003)
3.76/5   125 notes
Résumé :
Gold Dagger Award pour la fiction en 1997
Palle-Rosenkrantz-Preis (Danemark) en 2001

Muté dans "un vrai trou à rats" d'Edimbourg, l'inspecteur Rebus est chargé d'interroger un individu qui s'accuse d'être Johnny Bible, un tueur en série qui a assassiné trois femmes en s'efforçant de copier le modus operandi de Bible John, un meurtrier qui sema la terreur en Écosse au début des années soixante-dix. Rebus, qui connaît bien l'affaire Bible John, n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Avec Ian Rankin, on tutoie les anges déchus des bas-fonds de l'Ecosse et on n'est pas déçu.
Un sérial killer en est à sa troisième victime, toutes des femmes kidnappées, violées et tuées. Les journalistes l'ont surnommé Johnny Bible car il utilise le même modus operandi qu'un autre sérial killer de la fin des années 60, Bible John. L'inspecteur Rebus est sur la piste de ces deux psychopathes mais une troisième affaire lui tombe dessus. On a retrouvé le corps d'Allan Mitchison empalé sur une grille après s'être défenestré du second étage d'un immeuble. Il était employé sur une plate-forme pétrolière en mer du Nord. L'or noir semble être le lien entre toutes ces affaires…
Ian Rankin a un admirable sens des dialogues. Les échanges entre ses personnages percutent. Il donne à son personnage principal, l'inspecteur Rebus, le sens de la réparti et beaucoup de seconds degrés qui ne peuvent empêcher le lecteur de sourire même dans les situations les plus tragiques. A la différence de beaucoup d'auteurs de polars, il ne tombe pas dans la facilité du sensationnalisme « hémoglobiné », bien au contraire, il apporte de la matière grise à l'histoire qu'il raconte. Son récit est dense et l'enquête que mène son héros est charpentée par un raisonnement intelligent.
Un type, grand amateur de whisky et de bonnes musiques, est forcément l'auteur de bons polars et un écrivain à découvrir ! S'il est le maître incontesté du roman policier au Royaume Uni, son talent a dépassé les frontières de la perfide Albion et il est certainement bien au-dessus de beaucoup de ses confrères à grand tirage.
Pour l'anecdote, dans « L'ombre du tueur », Ian Rankin fait souvent référence au groupe punk les Dancing Pigs qui est le nom du groupe auquel il a participé dans sa jeunesse pendant six mois, pensant qu'il serait une rock star.
Traduction d'Edith Ochs.
Editions Gallimard, Folio Policier, 640 pages.
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Rebus est un inspecteur désobéissant. Et pour le punir des frasques qu'il a commises dans Ainsi saigne-t-il, il est muté dans le coin le plus le plus sensible d'Edimbourg : Craigmillar. Là, un policier ne peut être affecté que deux ans maximum "car au-delà, personne ne [tient] le coup". Ce charmant commissariat, joliment implanté, est surnommé "Fort Apache le Bronx". Mais Rebus est un "Ecossais pur laine". Donc il ne se plaint pas. Mais il picole pour compenser (et beaucoup dans ce volume...). Pourtant, il doit rouvrir une enquête vieille de trente ans sur le serial killer du coin dont on disait, à l'époque, qu'il était "le croquemitaine", "la terreur incarnée de toute une génération", "le voisin de l'appartement d'à côté qui vous filait la chair de poule, l'homme tranquille de l'étage au-dessus"... Les parents disaient alors à leurs enfants : "Sois sage ou Bible John viendra te chercher" ! Mais ce n'est pas sur Bible John que Rebus doit enquêter mais sur une sorte de double qui se fait appeler Johnny Bible... Voici pour l'intrigue.

J'avoue que les débuts étaient prometteurs : on retrouve le langage piquant et bourré d'humour de Ian Rankin, qui n'hésite pas à faire dire à ses personnage que "manteau de fourrure et cul nul, c'est ça Edimbourg" ! Pourtant, je me suis vite ennuyée sec. L'intrigue se dédouble, les pistes se multiplient sans vraiment être reliées les unes aux autres pendant trop longtemps. On a l'impression que Rankin veut aborder trop de thématiques, qui finalement, se trouvent empilées. le meurtre d'un employé d'une plate-forme pétrolière mène Rebus aux Shetland, l'occasion d'évoquer la seule richesse du Nord-Est de l'Ecosse : le pétrole. Et ses conséquences économiques et écologiques. Et le trafic de drogues. Les mouvements écolos... Mais il manque du lien. Pendant plus de 600 pages, on finit par perdre l'intrigue de vue, sautant de personnage en personnage, jusqu'à s'y perdre. On apprend à la fin que ce polar est tiré d'un fait divers réel...

Bref, j'ai vraiment trainé la patte cette fois et mis beaucoup de temps à terminer le livre. Bon, ça ne m'empêchera pas de continuer la lecture des aventures de Rebus car je sais pertinemment que Ian Rankin est capable du meilleur.
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L'inspecteur John Rebus, en poste dans le pire commissariat d'Edimbourg, interroge un "suspect" à propos de meurtres perpétrés sur des jeunes filles, mais il est évident que celui-ci n'a rien à voir avec les crimes commis : il est juste là pour se faire mousser... Les enquêteurs poursuivent celui que les médias ont surnommé "Johnny Bible", en référence aux crimes, jamais élucidés, commis trente ans plus tôt à Glasgow par un certain "Bible John" avec quelques similitudes troublantes.
Un ouvrier d'une plateforme de forage fête sa première soirée de perm' au pub. Sans ami, sans famille, il se lie avec deux inconnus et finit par les accompagner pour finir la nuit. C'est alors que les deux compères le ligotent et s'apprêtent pour un séance de torture. Allan Mitchison réussit néanmoins à leur échapper en se jetant par la fenêtre, toujours attaché à sa chaise ; une chute fatale. Rebus est envoyé sur les lieux et chargé de l'enquête.
En parallèle resurgit une vieille affaire traitée à l'époque par Rebus et son mentor, son "père spirituel" dans la police : Lawson Geddes, qui fit accuser de meurtre un certain Spaven, sa bête noire, suite à un "montage" de preuves. le presse, ou plutôt la télévision, s'intéresse de près à cette affaire alors que Spaven s'est suicidé en prison en clamant son innocence et que Geddes, à la retraite, vient lui aussi de mettre fin à ses jours. le seul témoin restant est John Rebus, le seul qui ait connaissance du "bidonnage" de son ex-coéquipier.
C'est le moment que choisit "Bible John", le "précurseur", pour débarquer en Écosse. Lui aussi est la recherche de celui qu'il appelle "Le Copieur"...

Après une entrée en matière très efficace qui nous plonge tout de suite dans le bain, pris par l'atmosphère de ce commissariat écossait ("Du sucre et du sel, le coeur du régime écossais. Ajoutez-y du whisky et vous aurez le coeur plus l'âme"), agrémentée de quelques références musicales glissées ça et là, à la manière d'un Pelecanos, Ian Rankin nous entraine dans une mise en place peuplée d'éléments disparates et d'une profusion exceptionnelle de personnages secondaires. L'intrigue part dans tous les sens et on se retrouve vite devant une sorte de puzzle où toutes les pièces sont dispersées et qu'on recolle, assemble petit à petit. Il vaut mieux rester concentré, ne pas pratiquer la lecture distraite et avoir une bonne mémoire des noms galvanisée au phosphore...
Mais le jeu en vaut la chandelle, car au terme de ce pavé de plus de six cents pages, on sait bien qu'on vient de terminer là un roman qu'on n'oubliera pas demain.
Rebus est un personnage désabusé, solitaire, taciturne, qui partage sa vie avec sa bouteille de whisky, servi par une écriture tout aussi sombre, presque sans humour, voire même cynique : "Si tout est si merveilleux, pourquoi tout est aussi pourri". Mais c'est aussi un opiniâtre, un obsédé, dont la vie est prise par le crime et l'auteur montre les liens qui unissent étroitement ces deux pendants que sont les tueurs et leurs chasseurs. Une écriture simple et des dialogues qui sonnent aussi juste que ceux qui les tiennent, au service d'une intrigue particulièrement complexe où on vit l'enquête et ses errements au jour le jour.
Ian Rankin montre une Écosse âpre, décrit les différents carrefours de ce pays, Edimbourg, Glasgow, Aberdeen, et plus particulièrement le petit monde gravitant autour de l'industrie pétrolière, pas toujours très propres, ni l'industrie, ni le petit monde...
Un roman sombre, austère, noir, inspiré de faits réels qui secouèrent l'Écosse à la fin des années soixante-dix, qui requiert l'attention du lecteur et laisse comme un goût amer dans la bouche, brûlant, comme une lampée de whisky.
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A force de lire les enquêtes de John Rebus dans le désordre, je m'y perds un peu. Mais qui est John Rebus ? Il est né dans la région côtière de l'est de l'Écosse entre les estuaires de la Forth et du Tay. Il est policier à Edimbourg. Il est divorcé, son épouse, Rhona, ne supportant plus son implication croissante dans son métier. Il a une fille Samantha avec laquelle les relations se sont distendues. Il fume comme un pompier. Il boit sec. Il possède un caractère, disons, entier, ce qui lui cause bien des frictions avec sa hiérarchie pour des raisons de discipline. Son pouvoir de déduction lui vient d'une excellente connaissance du terrain, doublée d'une intelligence instinctive particulièrement acérée.
Le voilà confronté à un imitateur du meurtrier en série, Bible John, disparu dans la nature depuis trente années. Les médias ont baptisé le « copycat » avec le surnom de Johnny Bible. Rebus enquête officieusement sur cette affaire, alors qu'il est chargé officiellement de l'affaire Alan Mitchinson, retrouvé empalé sur une grille à Edimbourg. La victime vivait Aberdeen, lieu où vivait la première femme tuée par Johnny Bible. Enfin, un trafic de drogues a des dommages collatéraux, dont l'un d'entre eux avait des contacts avec une boîte… d'Aberdeen, boîte où Johnny Bible rencontra sa première victime. Bref, l'intrigue est particulièrement dense. Surtout quand Bible John revient d'entre les morts.
L'Ecosse de 1997 appartient déjà à l'histoire. A ce moment-là, il existait encore des disquettes pour les ordinateurs. Les mobiles commencent seulement à se répandre. Et l'Ecosse avait moins de velléités d'indépendance qu'aujourd'hui. Mais la guerre des polices fait rage. Et d'Edimbourg à Aberdeen, d'une boîte de nuit à une plate-forme pétrolière, se dessine le portrait d'une entité politique logée à l'étroit dans son statut. le nationalisme suinte bien souvent des propos des protagonistes. Mais, surtout, ce qui date très particulièrement l'action est la bande sonore (oui, oui, vous avez bien lu) qui accompagne Rebus dans ses déplacements. Evidemment, les Rolling Stones, son groupe préféré, revient régulièrement. Mais sont cités Miles Davis, les Pet Shop Boys, Chic, Donna Summer et … Lieutenant Pigeon. Il y a une dimension très dérisoire, presque kitsch, dans cet univers frelaté de la petite criminalité, dominée par des manipulateurs machiavéliques.
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À un lecteur désirant une introduction au monde des polars, je conseillerais de commencer par Ian Rankin et son "L'ombre du tueur" (Black & Blue en anglais). À travers les yeux de l'inspecteur Rebus on découvre Edimbourg et l'Écosse moderne. La grande qualité de la série Rebus est que l'auteur n'est jamais paresseux, jamais sur le pilote automatique. Si vous sautez une phrase, vous risquez de louper un trait d'esprit, une description originale qui vous feras esquisser un sourire. Ce livre contient entre autre une histoire d'amitié improbable entre deux hommes que tout sépare. Mise en garde: un AA pourrait être tenté de prendre un petit Scotch!!
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
En regardant Shankley, et en se souvenant d'anthony Kane, rebus ressentit à nouveau combien la monstruosité pouvait être banale. Les visages et les voix ne livraient aucun indice. Personne n'exhibait de cornes et de crocs dégoulinants de sang et de méchanceté. le mal était presque...il était presque enfantin. C'était naïf, simpliste. Un jeu auquel on joue et dont on se réveille, pour comprendre que, en fin de compte, ce n'était pas "pour rire". Les monstres de la vie réelle n'étaient pas grotesques ; c'étaient des hommes et des femes tranquilles, des gens qu'on croisait dans la rue sans les remarquer.
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Il s'est inscrit aux AA - et croyez moi, ce n'est pas une compagnie d'assurances. (Il s'interrompit) Quoique à la réflexion, peut-être que ça revient au même.
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- Tu sais ce qu'on m'a dit ? On dit que tu es le suicidé qui a survécu le plus longtemps survécu à son suicide.
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Rébus hocha la tête. Les nationalistes disaient que c'était du pétrole écossais, que les compagnies pétrolières avaient les droits d'exploitation, mais vu d'ici, le paysage racontait une autre histoire. L'huile appartenait à la mer et la mer ne la livrerait pas sans se battre.
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La langue écossaise est d'une grande richesse quand il s'agit de gloser sur le temps, dreich (lugubre) et smirr (crachin) n'en sont que deux exemples.
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Videos de Ian Rankin (59) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ian Rankin
Dans ce nouvel épisode, nous continuons notre visite des coulisses du genre en compagnie de Fabienne Gondrand, traductrice littéraire, qui nous raconte ses débuts dans le métier et sa passion pour les éditions du Masque, héritage d'un grand-père italien fan des polars d'Agatha Christie et de Simenon. Au fil de la conversation, on évoque sa traduction "jubilatoire" de Meurtres à Kingfisher Hill de Sophie Hannah, l'héritière de la Reine du crime, ainsi que les romans noirs électriques de Joseph Knox, où la ville de Manchester se dresse comme un personnage. Pour finir, Fabienne nous parle en avant-première de la nouvelle aventure de l'inspecteur John Rebus, par l'immense Ian Rankin, auteur phare de la maison. Bonne écoute !
CRÉDITS : Conversation dans le noir est un podcast des éditions du Masque. Réalisation : Paul Sanfourche Générique : Longing - Joachim Karud
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Jaune, le rébus ? Non, John Rebus !

Salut, moi c'est John, Rebus, drôle de nom pour un flic. Je suis d'Edinburgh, mon père est Ian Rankin, il m'a collé tous les défauts possibles, je fume, je bois etc..., mais question traque des malfrats de toute espèce je suis au TOP. Tout ça a commencé lorsque j'ai quitté l'armée pour rentrer chez les flics, c'est ce qui y ressemblait le plus. Ma première enquête à Edinburgh, que je connais comme ma poche, a consisté a mettre sous les verrous, le fameux ............ d'Edinburgh. Un frappé rodant dans la bibliothèque, tuant de très jeunes filles…sans lien apparent entre elles.

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