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EAN : 9782374482040
349 pages
XO Editions (05/03/2020)
4.27/5   61 notes
Résumé :
Un roman bouleversant sur les violences faites aux femmes

Poornima a tout juste seize ans. Après la mort de sa mère, comme toutes les Indiennes de son âge, elle attend que son père lui choisisse un mari. Mais lorsqu’elle rencontre Savitha, jeune femme indépendante et débordante de joie, son horizon s’ouvre enfin. Le village ne lui paraît plus aussi étouffant. Peut-être même, se dit-elle, qu’une autre vie existe, au-delà d’un mariage arrangé…
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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J'irai te chercher jusqu'au bout du monde de Shobha Rao XO Éditions

Mon avis:
Je referme à l'instant ce livre absolument passionnant. Je suis passée par tellement d'émotions, de sentiments... de l'amour, de l'amusement face à cette amitié si complice puis de la compassion, de l'empathie, de la haine, de la colère pour toutes les épreuves que ces jeunes filles vont vivre.
Un périple absolument incroyable et bouleversant. Une ode magnifique à l'amitié. Indétronable. Puissante. Celle de deux femmes Poormina et Savitha.
Leurs parcours, leurs épreuves m'ont profondément bouleversée... surtout que l'on imagine aisément qu'il y a une grande part de vérité dans cette histoire. J'ai voyagé avec ces deux femmes, j'ai tellement souffert pour elles, vraiment, c'est un sentiment indescriptible. La condition de vie des femmes en Inde, n'est plus un secret. Elles vivent un enfer. Mais ce livre ne donne aucun détail sordide. Il partage, dénonce, des destins de vies bouleversants.
J'ai frôlé le coup de coeur car il y avait parfois, à mon goût, trop de détails ( mais vous savez que je suis pénible avec ça 😁).
Je vous le recommande très sincèrement. Il m'a tenu en haleine jusqu'à la dernière page... Poormina et Savitha vont-elles se retrouver??
Je vous laisse le découvrir en lisant ce livre.

Résumé :

Un roman bouleversant sur les violences faites aux femmes

Poornima a tout juste seize ans. Après la mort de sa mère, comme toutes les Indiennes de son âge, elle attend que son père lui choisisse un mari. Mais lorsqu'elle rencontre Savitha, jeune femme indépendante et débordante de joie, son horizon s'ouvre enfin. le village ne lui paraît
plus aussi étouffant. Peut-être même, se dit-elle, qu'une autre vie existe, au-delà d'un mariage arrangé...

Une vie, pas un enfer. Car Savitha, victime d'un acte d'une cruauté extrême, doit prendre la fuite. Bouleversée, Poornima laisse tout derrière elle pour partir à la recherche de son amie. Son périple l'amènera aux États-Unis, dans l'univers abject de la pègre indienne de Seattle. C'est là qu'elles se retrouveront et affronteront l'esclavage sexuel, les mutilations, la captivité.
Courageuses, déterminées, elles n'oublieront jamais l'espoir qui les anime. Et finiront par vaincre le pire de la société des hommes.
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Shobha Rao signe ici un premier roman puissant, une ode à l'amitié. Jusqu'où peut-on aller par amitié ?

Poornima et Savitha se lient d'amitié lors de leur adolescence, c'est une évidence entre elles, un regard, une parole suffisent pour qu'elles se comprennent instantanément. Elles ont des rêves et des espoirs en commun, et une envie de lutter contre cette société qui les enferme dans des cases : "pauvres" "femmes" "poids". Elles vivent avec cette envie tenace de rester coûte que coûte ensemble. Mais un jour, Savitha est victime d'un acte ignoble qui ne lui laisse d'autre choix que de tout quitter. Poornima s'enferme dans une bulle coupée du temps, elle fait ce qu'on attend d'elle : se marier. Ce mariage la marque à jamais. Elle s'enfuit avec un seul but en tête : retrouver Savitha.

Dès les premiers chapitres du roman, on sait que nos deux héroïnes n'en sortiront pas indemnes. Il suffit de lire une déclaration du père de Poornima pour comprendre dans quel monde nous basculons, et quels défis et horreurs les attendent juste à cause de leur condition de femme. "C'est comme ça avec les filles, pas vrai ? Quand on frôle la catastrophe, c'est plus fort que soi, c'est plus fort que soi. On se dit :"Pousse." Il n'en faudrait pas plus. Juste une petite poussée de main".

Ce qui est terrible dans ce roman c'est la froideur et le calcul avec lesquelles agissent les personnes qui les entourent. On leur inflige les pires souffrances dans un calme glaçant. Dans sa quête, Poornima nous fait découvrir les arcanes des réseaux d'esclavage sexuel. Ces filles sont dépossédées de leur corps, elles ne s'appartiennent plus. Tout ce qui compte c'est l'argent qu'elles peuvent rapporter. Ces deux jeunes filles ne sont pas épargnées, mais elles survivent, elles se battent jour après jour en gardant la tête haute, en pensant à leur rêve commun, à leur désir de liberté et aux souvenirs chaleureux qui leur appartiennent.

C'est un roman magnifique, Poornima et Savitha sont de vraies âmes soeurs, des femmes qui nous offrent une très belle leçon de courage.
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Bonjour à vous Bande de Lecteurs Fous, c'est avec plaisir qu'avec Alfred aujourd'hui, nous vous parlons d'un très beau, premier roman aux Éditions XO de Shobha Rao J'IRAI TE CHERCHER JUSQU'AU BOUT DU MONDE


Au menu de ce roman, beaucoup de couleurs, beaucoup de saveurs, beaucoup d'émotions, pour l'histoire de ces deux jeunes Indiennes. Confrontées à la cruauté des hommes, coûte que coûte elles cherchent à s'en sortir alors qu'elles se retrouvent séparées.


Alfred voilà bien un roman qui m'a ravi. Pour un premier roman c'est vraiment excellent. C'est avec plaisir que nous sommes parti en voyage avec ce livre. L'auteure alternant plusieurs parties du roman entre ces deux héroïnes, Poornima et Savitha, donne sans cesse envie de continuer à tourner les pages. Facilement je me suis prise d'affection pour Poornima et Savitha dont les malheurs me touchaient au plus profond. 

Shobha Rao dépeint sans rentré dans le pathos, le quotidien de ces deux jeunes filles prêtent à tout pour s'en sortir, dans ce monde dans lequel elles n'ont qu'une valeur marchande. 

C'est à la fois un roman très cruel mais également très beau qui se dévore avec facilité entre espoirs et désillusions c'est un véritable déchaînement d'émotions qui attend le lecteur. Une fin qui m'a bousculée et déstabilisée à savourer jusqu'à la dernière miette.



Bien mon Alfred, J'IRAI TE CHERCHER JUSQU'AU BOUT DU MONDE également mais avant ça notre ressenti :

Qu'il est bon de succomber pour un tel roman !




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Très beau roman dans lequel nous suivons deux femmes fortes aux prises avec des horreurs inimaginables. Elles vont se battre et garder leurs objectifs en tête, peu importe les aléas du destin. J'ai été très touchée par leur amitié, par leur altruisme et par leur courage. C'est un roman que je conseille et qui nous emmène pendant une grande partie de l'histoire en Inde, un pays plein de saveurs et d'odeurs. Un pays avec une culture riche, mais où il se passe des choses terribles pour les femmes : pauvreté, difficultés pour se marier notamment à cause de la dot, les horreurs de l'acide, la répudiation, la prostitution etc.
J'ai suivi avec beaucoup d'émotions le parcours de ces deux jeunes femmes, elles m'ont vraiment bouleversées et je pense que même le livre fermé, je vais avoir des difficultés à me séparer d'elles.
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PUISSANT ET NÉCESSAIRE. 🙏
👊
Poornima et Savitha deux indiennes, se lient d'amitié à l'âge de 16 ans. Elles ont les mêmes rêves, les mêmes espoirs, elles se comprennent. A deux, elles sont plus fortes et veulent lutter ensemble contre cette vie si étouffante et qu'elles n'ont pas choisie, parce qu'elles sont des femmes.
Mais un jour, Savitha, qui est victime d'un acte ignoble doit tout quitter. Poornima, elle, va faire ce qu'on attend d'elle: se marier. Cet événement va la chambouler à jamais, elle va alors s'enfuir avec un seul objectif: retrouver Savitha.
👊
C'est un très beau roman au cours duquel on suit le parcours de deux femmes fortes qui subissent des horreurs inimaginables. Ces deux héroïnes sont bouleversantes de part leur courage et leur abnégation malgré les cruautés qu'elles subissent dues à la condition des femmes de leur pays.
Elles ne s'appartiennent plus, leur corps ne leur appartient plus. Une seule importance: l'argent qu'elles peuvent rapporter...
👊
Ce roman est aussi une belle ode à l'amitié. Elles vont tout faire pour se retrouver. Entre mariage arrangé, viols, prostitution et mutilations, elles vont tout supporter se laissant guider par l'espoir.
Cette lecture est nécessaire mais certains passages sont difficiles et m'ont serré le coeur. Cet ouvrage nous rappelle que la liberté des femmes est loin d'être acquise dans tous les pays.
Souvenons nous qu'une femme sur trois est victime de violence dans le monde et uniquement parce qu'elle est une femme...

Je vous recommande vraiment de lire cette merveille pour ne pas fermer les yeux... 🙏
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Elle était aussi immobile qu'une statue. Son crâne rasé quelques heures plus tôt brillait sous l'éclat d'un rai de soleil qui avait percé les nuages.
Pourtant, je me suis arrêté sur la berge. Je sais que j'aurais dû l'attraper et lui flanquer une fessée, mais je n'ai pas pu. Tu vois, on aurait juré que cette petite n'était rien, ou juste un débris. Avec cette brume, ce gris uniforme et cette vaste étendue d'eau tumultueuse, elle se fondait dans le paysage, on aurait dit une tête de poisson. Ou un tout petit morceau de bois flotté. Je l'ai regardée, regardée, regardée, j'ai entendu sa mère hurler et accourir, mais, moi, j'étais incapable de réagir. J'étais pétrifié et ça tournait dans ma tête. Je me disais :"Ce n'est qu'une fille. Laisse-la partir." Puis, amma m'a dépassé et l'a récupérée. La petite a pleuré, sa mère aussi. Peut-être qu'elles avaient deviné ce que j'avais pensé. Peut-être que c'était écrit sur ma figure", avait-il confié à Ramayya. Puis il avait lâché un petit rire "C'est comme ça avec les filles, pas vrai ? Quand on frôle la catastrophe, c'est plus fort que soi, c'est plus fort que soi. On se dit "Pousse." Il n'en faudrait pas plus. Juste une petite poussée de la main.
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- Quelle chance vous avez d'avoir tant de fils ! s'écria-t-il.
La vieille femme, dont le visage ridé avait subitement retrouvé tout l'éclat de sa jeunesse passée, leva vers lui un regard flamboyant.
- J'ai de la chance, mais vous vous trompez, jeune homme, répliqua-t-elle. Ce ne sont pas mes fils. Ce sont mes filles.
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Un silence s'installa. Le journaliste contempla un long moment la plantation, les troncs épais des arbres, pleins de force en dépit de la sécheresse, de la maladie, des insectes, des inondations et de la famine, et resplendissant d'une lumière vert doré. Rayonnants malgré la chaleur et la lourdeur de l'après-midi.
- Quelle chance vous avez d'avoir tant de fils ! s'écria-t-il.
La vieille femme, dont le visage ridé avait subitement retrouvé tout l'éclat de sa jeunesse passée, leva vers lui un regard flamboyant.
- J'ai de la chance, mais vous vous trompez, jeune homme, répliqua-t-elle. Ce ne sont pas mes fils. Ce sont mes filles.
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Si elle en savait toujours très peu sur lui - il lui racontait la plupart de ses histoires en anglais -, elle en était arrivée, au fil du temps, à pressentir l'être fragile, la créature solitaire et brisée qui palpitait au fond de lui. Si elle avait dû avancer une hypothèse, elle aurait dit qui lui non plus n'avait aucune idée de ce que qu'il fallait qu'elle fasse d'elle, de ce qui se passait entre eux. Il n'y avait pas de réponse. Il avait été élevé pour d'autres fins, qu'il ne comprenait sans doute pas. Et elle ?
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"Ne vois tu donc pas que nous n’avons jamais été protégées ? Ni de la pluie, ni de rien du tout. Et toi, tout ce que tu as trouvé à faire, ça a été de te blottir sous cet arbre qui ne se souciait absolument pas de notre sort. Comme si, pour nous armer face à la pluie, face à mon père et à tout le reste, il suffisait qu’on se serre l’une contre l’autre. Comme si, face à la pluie, au destin, à la guerre, à nous deux, on faisait le poids.
— Idiote ! hurla-t-elle au ciel obscur.
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