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Francesco Rapazzini a grandi entre Venise et Milan. Installé en France depuis plus de vingt ans, il est aujourd?hui journaliste correspondant pour des magazines et la radio italienne. En librairie, on connait Francesco Rapazzini pour son ouvrage sur le Moulin Rouge ou encore des biographies consacrées à Elisabeth de Grammont ou à chanteuse réaliste Damia. L?univers littéraire de Francesco Rapazzini est d?ailleurs très féminin. On ne s?en étonne pas quand on sait combien les femmes de sa famille ont été actives en Italie dans le domaine artistique et littéraire. Les femmes, on les retrouve aussi dans ce troisième roman de Francesci Rapazzini, « Un été vénitien » même si le héros, le narrateur, Francesco, est un adolescent en proie aux premières émotions.
A l?été 1978, Francesco reste à Venise. Il vit avec sa mère, son frère, quelques animaux et une bande d?amis dont les parents sont gondoliers, pêcheurs ou artistes. Et le temps s?écoule, lentement, dans la touffeur de cet été 78. Des baignades au Lido, la plage de Venise, aux errances désabusées dans les ruelles de la Sérénissime, des après-midi allongés dans la pénombre de la chambre aux dîners pasta sous les lustres de la demeure familiale, c?est une ambiance que recrée l?auteur dans ce roman qui raconte l?adolescence : les projets d?avenir, les rencontres improbables, les premiers pas dans le monde adulte, les amours innocentes et les émois interdits, la découverte de la vie avec ses enthousiasmes et ses pièges. Avec une écriture pleine de délicatesse et de poésie, Francesco Rapazzini nous entraine dans une Venise bien loin de l?image touristique, une Venise authentique qui n?existe peut-être plus. Ayant lui-même traduit son roman, l?auteur prouve également qu?il manie parfaitement le français même si l?esprit et l?écriture résonnent à l?italienne. Un roman envoûtant, qui parle d?amour, d?amitié, du temps qui passe et des souvenirs qui jamais ne s?effacent.
« Un été vénitien » de Francesco Rapazzini est publié chez Bartillat.
Francesco Rapazzini/5
2 notes
Résumé :
Nous sommes le 31 octobre 1926.
Natalie Barney, poétesse américaine, a invité chez elle, à Paris, à l'occasion de son cinquantième anniversaire ses plus chers amis. Tout est prêt, ou presque pour accueillir Colette, Gertrude Stein, l'écrivain surréaliste René Crevel, la romancière bohémienne Djuna Barnes, les peintres Romaine Brooks et Marie Laurencin, la « duchesse rouge » Elisabeth de Gramont, la belle Lucie Delarue-Mardrus, le globe-trotter Paul Morand et ... >Voir plus
Natalie Barney, poétesse américaine, a invité chez elle, à Paris, à l'occasion de son cinquantième anniversaire ses plus chers amis. Tout est prêt, ou presque pour accueillir Colette, Gertrude Stein, l'écrivain surréaliste René Crevel, la romancière bohémienne Djuna Barnes, les peintres Romaine Brooks et Marie Laurencin, la « duchesse rouge » Elisabeth de Gramont, la belle Lucie Delarue-Mardrus, le globe-trotter Paul Morand et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Belle soirée en perspective... L'auteur fait revivre une soirée, certes imaginaire, mais qui a pu exister à l'identique chez Natalie Clifford Barney, richissime américaine vivant à Paris, comme Gertrude Stein et qui, elle aussi, tenait salon (littéraire et artistique). C'est l'occasion de croiser Paul Morand, Colette, la Duchesse de Gramont, Marie Laurencin, Liane de Pougy, et d'entendre évoquer Proust et Gabriele D'Annunzio. L'auteur réussit parfaitement au long des 305 pages que couvrent ce dîner à ne jamais ennuyer le lecteur et à le faire souvent sourire.
Citations et extraits (3)
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Hélène ne comprend décidément pas le plaisir qu'éprouve Paul (Morand) à fréquenter ces gens. Ils sont tous si arrogants, si mal élevés, si communs, ordinaires. ils s'inventent une manière de vivre qui n'est pas naturelle, qui n'est même pas la leur; ils la forcent à l'extrême et deviennent des caricatures qui essaient d'imiter la vie de la véritable aristocratie. Une vie mythique dont ils ont toujours rêvé mais que, bourgeois, ils n'ont jamais pu connaître.
Romaine adore Natalie, mais elle voudrait la garder pour elle seule, ne la partager avec personne. Elle voudrait vivre avec elle dans un endroit isolé, loin des salons, des bavardages, des réceptions, des obligations, à l'écart de l'humanité. Parce que Natalie attire tout le monde, hommes et femmes. Elle a ceci d'extraordinaire: qui l'approche sort le meilleur de soi. Même le plus crétin des crétins, comme envouté, parvient à dire et à faire des choses intelligentes s'il se trouve près d'elle.
La vie ne nous offre pas assez d'êtres parfaits pour que nous nous privions de ceux qui ne sont qu'intéressants.
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