Avec «
la démesure»,
Céline Raphael livre un témoignage courageux sur la maltraitance, de sa plus tendre enfance jusqu'à ce que la parole de Céline se libère auprès d'une infirmière scolaire à l‘adolescence. Pendant plus de dix ans, elle a subit coups, tortures mentales, humiliations par un père (cadre supérieur) qui avait choisit dans faire une pianiste de renom. Sous le regard et le silence coupable de sa mère.
Céline Raphael mets enfin ces mots sur l'enfer subit, sur une enfance confisquée.
Pourtant le récit en tant que tel, suscite rarement l'émotion. Comme si l'auteur voulait se protéger et chose plus complexe protéger ces bourreaux (car pour moi, le silence maternel me semble aussi coupable que les souffrances infligées par le père). Elle montre la perversité qui s'empare de ces démons intérieurs (est-il possible de renouer le moindre lien avec ces parents ?) Mais ne nous trompons pas, il faut un grand courage et un énorme travail sur soi, pour mettre des mots sur l'insupportable. Et si le livre permettait ne serait-ce qu'à un enfant de se délivrer d'un tel fardeau, le livre de
Céline Raphael est inestimable.
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