Cela fait très longtemps que je tourne autours de ce livre. Il était à portée de mains mais non, à chaque fois, je reportais sa lecture. Je restais éloigné du chant des sirènes, des avis sont positifs. Mais ces derniers semblaient évoquer l'omniprésence de la musique techno. Daft Punk ou Justice sont mes amis mais je ne cours pas après les romans qui utilisent les rave-party comme décors. J'avais donc un léger apriori sur le livre. Et c'était une erreur.
D'un côté, je serai tenté de dire qu'il semble réducteur de dire que
le Chant des âmes est un roman sur la techno. Réducteur dans le sens où
Frédérick Rapilly amène la chose avec intelligence, sans prendre la tête de son lecteur. On peut le lire sans être amateur de la chose ou en toute connaissance de cause, l'auteur parvenant à doser l'ingrédient comme il faut, jusqu'à en faire un personnage à part entière de son histoire.
Et niveau personnage, je me suis régalé. Sur une enquête classique,
Frédérick Rapilly donne vie à des personnages très attachant. Il n'y a qu'à voir dans quel état il nous laisse avec son final particulièrement frustrant...
Niveau caractérisation des personnages et attachement, j'ai très vite pensé aux romans de
Bernard Minier. Je me suis retrouvé avec des sensations de lecture assez proche et un capital sympathie pour les personnages équivalent.
Dès les premières pages, on se sent très à l'aise avec la narration, la lecture devient vite confortable, le lecteur trouve son rythme de croisière et a bien du mal à refermer le livre, tant l'intrigue avance chapitre après chapitre. le lire dans les transports devient un exercice frustrant, mais captivant.
Un premier roman d'une grande qualité et sans temps morts qui fait que je suis déjà à l'attaque de sa suite,
le Chant du diable, disponible en libraire depuis le mois de novembre. Quand au Chant des âmes, il est disponible en poche. Vous n'avez donc aucune excuse pour continuer à résister à son chant...
C'est mon coup de coeur de cette fin d'année 2012.
Frédéric Fontès, 4decouv
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