Dernier train pour Canfranc avait tout pour me séduire…
C'est un roman basé sur l'histoire vraie d'Albert le Lay, un résistant français, chef de gare dans les Pyrénées, un homme qui a fait passer 1400 juifs en Espagne.
Mais voilà… je n'ai pas été convaincue par l'écriture de Rosario Raro.
Elle nous peint son histoire avec beaucoup trop de gentillesse et de douceur. Parfois elle essaie de mettre un peu de cruauté ou de noirceur dans son récit, parce que, bon sang, nous sommes en 1943 ! Mais elle n'y arrive pas vraiment. J'ai l'impression qu'elle s'est attachée à ses personnages et qu'elle refuse qu'il y ait trop de cailloux pointus sur leur chemin. Elle dit que les temps sont durs, mais nous ne le vivons pas dans ce qu'elle raconte.
Tout est simple pour notre petit groupe de résistants, ils ne manquent de rien, nourrissent tous les réfugiés de passage sans le moindre problème.
Lorsque Laurent Juste (c'est le nom que l'auteur a donné à Albert le lay dans son roman), s'enfuit vers l'Algérie, parce que les Allemands sont en route pour l'arrêter, il vole une voiture. Et en parfait gentleman français, lorsqu'il l'abandonne, il laisse un mot sur le pare-brise en indiquant l'endroit où il l'a prise pour qu'on l'y ramène. Et il dépose dans la boite à gants, trois fois le prix de l'essence qu'il a utilisée.
Tout cela est adorable et extrêmement bienveillant, mais cette eau de rose fausse complètement l'histoire et L Histoire aussi…
Je remercie néanmoins Babelio et les éditions Kero pour cet envoi. Grâce à ce roman j'ai fait quelques recherches sur Albert le Lay, que je ne connaissais pas du tout, et sur la fabuleuse, la majestueuse gare de Canfranc, que les hommes ont lâchement abandonnée.
https://youtu.be/S9ce6J8LTLY
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