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Critique de DidierLarepe


La chronique de la famille Pickendorf, que l'on retrouve dans de nombreux romans de Raspail, famille mythique qui remonte à Zara au début de la chrétienté et qui s'éteint une première fois à la réunification de l'Allemagne en perdant ce qu'il lui reste de son territoire et une seconde fois après la guerre de 39-45 pour n'être plus qu'une famille de gens ordinaires. le dernier à sembler encore épique est Frédéric, l'ami de Raspail qui lui raconte cette chronique au fil de sa vie et de ses longs voyages. A sa mort, Raspail découvrira qu'en fait de voyage il n'était qu'un VRP en parfums bas de gamme, un homme très ordinaire et un peu raté qui ne survécut que dans le rêve et le souvenir d'une grandeur éteinte. Un nouveau roman noir de pessimisme où Raspail apparaît comme un nostalgique d'une certaine chevalerie, comme vivant dans un monde qui n'est définitivement pas le sien et qui ne s'y sera jamais fait. Est-ce que tout son « engagement «  politique ne serait que l'expression de cet immense regret de ce qui était avant, rêve de gloire et de chevalerie, de valeurs et de sainteté. Pourquoi pas… après tout ce monde offre tellement peu de prise – en a-t-il vraiment jamais offert ? – que se réfugier dans un passé mythique ou dans un avenir de science fiction ou de fantasy n'est-ce pas le meilleur refuge ? Ne plus voir ou plutôt ne plus être sali par la crasse ambiante.
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